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JO-2002 - Les fonctionnaires coupables de la déconvenue de leur pays à Salt Lake City Moscou blâme les officiels du sport
le 27 février 2002 à 00h00
Le gouvernement russe est mécontent du travail de ses responsables du sport coupables, selon lui, beaucoup plus que les sportifs, des déconvenues de la Russie aux Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City (États-Unis). «Nos sportifs ont fait le maximum et nous sommes tous fiers d’eux, mais dans le même temps nos fonctionnaires sportifs ont fait preuve de la plus totale incapacité et passivité. On a parfois l’impression qu’ils travaillent davantage pour eux-mêmes, pour leur confort et leur tranquillité, que pour le sport russe», a déclaré l’adjoint au chef de l’appareil gouvernemental, Alexeï Voline, cité par l’agence Ria Novosti. «Ce ne sont pas tant les sportifs que nos fonctionnaires qui ont perdu les Jeux olympiques», a-t-il ajouté. «Il s’agit non seulement de leurs réactions aux notations douteuses des juges, mais aussi de leur travail dans la période de préparation des Jeux olympiques, y compris quand se discutaient les questions des règles de soumission aux contrôles (antidopage) et de la décision de ce qui peut y avoir et ce qu’il ne doit pas y avoir dans le sang» des sportifs, a encore affirmé ce responsable. Complot «Pour prouver qu’elle est un leader mondial, la Russie a besoin non seulement de sportifs forts et bien entraînés, mais aussi de dirigeants et d’officiels plus énergiques et professionnels», selon lui. De son côté, le président du Comité olympique russe, Leonid Tyagachev, a rejeté toute responsabilité, à son arrivée hier à Moscou, en provenance de Salt Lake City. «Les fonctionnaires n’ont pas perdu, ils n’ont joué aucun rôle. Ce sont les sportifs qui ont joué un rôle», a-t-il déclaré, cité par Interfax. Il a par ailleurs affirmé qu’il «défendrait jusqu’au bout les intérêts de Larissa Lazutina et des autres sportifs russes». Deux skieuses de fond russes, Larissa Lazutina et Olga Danilova, ont été exclues des Jeux après un contrôle positif à la darbepoetin alfa, une hormone peptidique apparentée à l’érythropoïétine (EPO), une substance à effets dopants interdite par le code antidopage. Lazutina, double vice-championne olympique en poursuite et sur 15 km libre, s’est vue retirer sa médaille d’or du 30 km classique, remportée dimanche, lors de l’ultime épreuve de fond. Le Comité national olympique russe a annoncé, lundi, qu’il allait faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de l’exclusion de ses deux skieuses. «Ce n’est pas une erreur, c’est un complot contre moi et les autres sportifs russes», a déclaré hier Lazutina, reprenant un sentiment largement partagé par la presse et l’opinion publique russes. Mühlegg affirme qu’il n’a pris aucun produit dopant L’Espagnol Johann Mühlegg, dépossédé de sa troisième médaille aux Jeux olympiques d’hiver après avoir été convaincu de dopage, a protesté hier de son innocence dans une interview accordée au journal El Pais. Testé positif à la darbepoïétine, un puissant dérivé de l’EPO qui augmente la production de globules rouges dans le sang, le fondeur d’origine allemande s’était vu retirer sa médaille d’or du 50 km remportée samedi dernier. Mühlegg, qui a tout de même conservé ses deux titres olympiques précédemment acquis, a affirmé qu’il ne s’était pas dopé. «Je ne sais vraiment pas comment on a abouti à ce résultat», a-t-il expliqué avant qu’une contre-expertise ne confirme hier sa positivité. «Je n’ai pris aucun produit dopant. Je ne sais pas d’où tout cela vient. Il est certain que le système de contrôle par les labarotoires à Salt Lake City était très différent de ce qui se pratique ailleurs», a ajouté le double champion olympique. Mühlegg a également affirmé que ses deux autres médailles étaient tout à fait valables. «J’ai gagné deux titres. Et même s’il n’y a pas eu de contrôles après ces deux médailles, il y en avait eu beaucoup avant, aussi bien des tests sanguins que des tests d’urine», a conclu le skieur de fond espagnol. Short-track : La Corée du Sud s’entiche de son champion, « le vrai vainqueur » La Corée du Sud prépare un accueil digne d’un champion olympique au patineur Kim Dong-Sung, disqualifié dans l’épreuve olympique du 1 500 m de short-track, aux jeux d’hiver de Salt Lake City (États-Unis), après avoir franchi la ligne d’arrivée en tête. À défaut de titre olympique, Kim, qui doit rentrer aujourd’hui dans son pays, se verra remettre une «médaille d’or» et la somme normalement attribuée par le Comité olympique sud-coréen à un vainqueur (36 000 dollars), par les parraineurs de l’équipe de short-track. Des sites Internet ont également lancé une campagne de collecte de fonds en faveur du héros à la «médaille volée» et des sociétés ont payé des publicités dans les journaux célébrant Kim comme étant «le vrai vainqueur». Le 20 février, le patineur sud-coréen avait franchi en premier la ligne d’arrivée du 1 500 m, avant d’être disqualifié par le juge-arbitre australien James Hewish au profit de l’Américain Apolo Anton Ohno, pour avoir gêné ce dernier. Cette décision avait déclenché en Corée du Sud des manifestations hostiles aux États-Unis et de vifs mouvements de sympathie pour Kim. L’appel formulé par la délégation sud-coréenne, qui avait aussi un temps menacé de boycotter la cérémonie de clôture des Jeux, avant d’y renoncer, avait été rejeté.
Le gouvernement russe est mécontent du travail de ses responsables du sport coupables, selon lui, beaucoup plus que les sportifs, des déconvenues de la Russie aux Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City (États-Unis). «Nos sportifs ont fait le maximum et nous sommes tous fiers d’eux, mais dans le même temps nos fonctionnaires sportifs ont fait preuve de la plus totale incapacité et passivité. On a parfois l’impression qu’ils travaillent davantage pour eux-mêmes, pour leur confort et leur tranquillité, que pour le sport russe», a déclaré l’adjoint au chef de l’appareil gouvernemental, Alexeï Voline, cité par l’agence Ria Novosti. «Ce ne sont pas tant les sportifs que nos fonctionnaires qui ont perdu les Jeux olympiques», a-t-il ajouté. «Il s’agit non seulement de leurs réactions aux notations douteuses...
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