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Actualités - CHRONOLOGIE

Formule 1 - La saison 2002 démarre dimanche à Melbourne McLaren et Williams, la révolte contre Ferrari s’organise(photos)

Michael Schumacher (Ferrari) n’hésite pas quand il lui faut désigner ses adversaires dans la course au titre mondial de Formule 1, qui débute dimanche en Australie, à Melbourne : McLaren-Mercedes et surtout Williams-BMW seront ses principaux rivaux. Si Frank Williams refuse d’endosser ce rôle de rival numéro un, Ron Dennis, lui, ne cache pas ses ambitions. «Le Grand Prix d’Australie doit amorcer notre renouveau. Sans vouloir dévoiler des secrets techniques, nous avons conçu une MP4/17 capable de battre Michael Schumacher», avertit le patron de McLaren. Personne n’aime perdre. Et les revers subis depuis deux saisons ont décuplé l’envie de gagner de toute l’équipe McLaren-Mercedes. Pour ce faire, l’équipe anglo-allemande a décidé, l’an passé, de quitter le clan Bridgestone, de passer chez le manufacturier de pneumatiques avec qui McLaren avait connu des heures de gloire au début des années 80, Michelin. Coulthard plus fort McLaren-Mercedes a aussi voulu se servir des erreurs passées, manque de fiabilité et stratégie inappropriée, pour être plus fort, plus performant. Réorganisation, mobilisation, la MP4/17 est également une monoplace bonifiée, dotée d’un moteur Mercedes plus léger, plus compact, plus puissant. Cette saison cependant, l’équipe de Ron Dennis ne pourra pas bénéficier de l’expérience et de la vélocité de Mika Hakkinen, parti pour une «année sabbatique». Son remplaçant, le jeune Kimi Raikkonen, paraît encore un peu tendre pour les joutes de 2002. Et, pour sa septième saison chez McLaren, David Coulthard devra se montrer plus constant pour espérer mettre Michael Schumacher et les Williams-BMW en échec. «Je le crois plus fort, plus résolu que jamais, indique Ron Dennis. David (Coulthard) est aujourd’hui capable de franchir un palier dans sa carrière». Plus que Coulthard et McLaren-Mercedes, Michael Schumacher semble surtout craindre Williams-BMW, son frère Ralf et... Juan Pablo Montoya, le trublion de la F1. En dépit de sa prudence excessive, Frank Williams compte sans doute donner matière aux craintes du quadruple champion du monde. « Pas de grands amis » Car si Williams a perdu de sa stabilité, de ses forces vives avec le départ chez BAR de l’aérodynamicien Goeff Willis, l’équipe technique a néanmoins pu travailler sur les défauts apparus l’an passé. Tout comme du côté de BMW, personne ne s’est endormi sur les lauriers de 2001. Avec l’expérience accumulée, le motoriste allemand a concocté un V10 encore plus performant. Ce n’est pas rien lorsque l’on sait qu’en 2001 le V10 BMW passait pour le plus puissant des moteurs de F1. Frank Williams et Patrick Head peuvent d’autre part compter sur une paire de pilotes talentueux, dévorés d’ambition, dont la rivalité peut toutefois, à l’image de la langue d’Esope, s’avérer la meilleure et la pire des choses. «Ils n’ont jamais été de grands amis parce que ce sont des gens différents, mais ils font ce qu’il faut pour permettre à l’équipe de gagner», tempère Frank Williams. Face à la suprématie de Michael Schumacher et Ferrari, la révolte s’organise dans le clan britannique. Mais Ron Dennis et Frank Williams sont conscients de l’âpreté des luttes à venir dès Melbourne. «Je pense qu’il faudra attendre les deux ou trois premières courses avant que l’on puisse tirer de véritables enseignements, dégager une hiérarchie, analyse Williams. La seule certitude est que McLaren et Ferrari seront très compétitifs et qu’il faudra également se méfier de Sauber». Juan Pablo Montoya, l’arme fatale Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) pourrait bien se révéler cette saison comme le rival numéro un de Michael Schumacher (Ferrari) dans la course au titre mondial des pilotes de Formule 1, qui débute, dimanche à Melbourne, avec le Grand Prix d’Australie. Quelques dépassements audacieux et une fin de saison tonitruante, avec une victoire, trois positions de pointe et des meilleurs tours en course, ont en effet propulsé le Colombien sur le devant de la scène, faisant du Sud-Américain «l’étoile montante» de la discipline. Montoya, c’est le diablotin, le trublion que la F1 attendait après les grands duels d’hier entre le Brésilien Ayrton Senna et le Français Alain Prost, et la mise en veille de Jacques Villeneuve, dont la carrière a décliné depuis l’arrivée du Québécois chez BAR, pour bousculer la hiérarchie, troubler l’assurance de la Scuderia et de son quadruple champion du monde. Plus peut-être que l’autre pilote Williams, Ralf Schumacher, le frère, que David Coulthard (McLaren-Mercedes), le Colombien est celui qui semble le mieux armé pour mettre un terme à la chevauchée victorieuse de Michael Schumacher et Ferrari. Et tant pis pour Ralf Schumacher qui ne cache pas son agacement face au nouveau statut de son équipier et ennemi de Williams-BMW. «Si la voiture est fiable et performante et que j’en tire le meilleur parti, comme en fin de saison dernière avec la FW23, tout est effectivement possible», admet Montoya. « Plus tranquille » Ce dernier n’aura pas mis longtemps à se tailler une solide réputation. Après avoir régné sur la Formule 3000, puis le CART américain, les 500 Miles d’Indianapolis, une saison aura suffi à Montoya pour se faire une place de choix en F1. Sa décontraction a surpris. Ses réactions face aux critiques aussi. Le Colombien n’est pas du genre à se laisser impressionner par quoi que ce soit. Conscient de sa force, de ses qualités, Montoya aborde ainsi sa deuxième saison avec une impressionnante sérénité. Et ce malgré la pression imposée par ce rôle d’ennemi numéro un de Ferrari, «d’arme fatale» dans la lutte anti-Michael Schumacher, qui lui colle à la peau, à la veille de Melbourne. «Cela risque d’être plus tranquille que l’an passé, déclare le Sud-Américain. Après l’expérience de la saison passée, tout ce que j’ai appris, je sais aujourd’hui que je peux faire le travail. Mais rien ne sera facile. Vous devez toujours vous remettre en cause, sinon vous êtes fichus». Les soirées et les petits matins promettent donc d’être agités en Colombie où, comme en F1, la cote de Juan Pablo Montoya ne cesse de grimper. Devenu l’idole de tout un pays, le Colombien suscite un engouement sans précédent. Les dernières visites du pilote ont d’ailleurs provoqué un délire indescriptible. «J’ai vraiment été surpris», s’étonne même l’intéressé. Qu’adviendrait-il alors en cas de titre mondial au soir du Grand Prix du Japon, le 13 octobre prochain ?
Michael Schumacher (Ferrari) n’hésite pas quand il lui faut désigner ses adversaires dans la course au titre mondial de Formule 1, qui débute dimanche en Australie, à Melbourne : McLaren-Mercedes et surtout Williams-BMW seront ses principaux rivaux. Si Frank Williams refuse d’endosser ce rôle de rival numéro un, Ron Dennis, lui, ne cache pas ses ambitions. «Le Grand Prix d’Australie doit amorcer notre renouveau. Sans vouloir dévoiler des secrets techniques, nous avons conçu une MP4/17 capable de battre Michael Schumacher», avertit le patron de McLaren. Personne n’aime perdre. Et les revers subis depuis deux saisons ont décuplé l’envie de gagner de toute l’équipe McLaren-Mercedes. Pour ce faire, l’équipe anglo-allemande a décidé, l’an passé, de quitter le clan Bridgestone, de passer chez le manufacturier...