Actualités - CHRONOLOGIE
France - Les derniers sondages penchent en faveur du candidat Jospin La gauche s’inquiète des consignes de vote de Chevènement
le 27 février 2002 à 00h00
Si le dernier sondage IFOP annonce que le Premier ministre socialiste Lionel Jospin l’emporterait au second tour de l’élection présidentielle en France si celle-ci avait lieu maintenant, des interrogations se font pourtant pas moins jour, à un peu plus de deux mois du second tour de la présidentielle, sur l’attitude qu’adoptera le candidat Jean-Pierre Chevènement, très critique à l’égard du candidat socialiste désormais mis sur le même plan que le président sortant. Le sondage IFOP publié hier indique en effet que l’actuel Premier ministre obtiendrait 51 % des intentions de vote contre 49 % pour le président de droite Jacques Chirac (-1), si les élections avaient lieu maintenant. Au premier tour, M. Chirac obtiendrait 23 % (-2) et M. Jospin 22 % (-1). À la troisième place, Jean-Pierre Chevènement (gauche souverainiste) progresse de deux points à 12 %, alors que Jean-Marie Le Pen (extrême doite) est stable à 7 %. Malgré ce sondage positif pour eux, les partisans du candidat socialiste s’interrogent sur l’attitude de Chevènement à l’égard du candidat Jospin pourtant peu avares de proclamations d’amitié à l’égard d’un homme qu’ils revendiquent comme membre à part entière de «la famille de la gauche». «Candidats du pareil au même, candidats du déclin, candidats interchangeables» comparés à des poudres à laver Omo et Ajax qui n’ont «rien de sérieux à dire à la France» : l’ancien ministre de l’Intérieur a choisi de rejeter dans un même mouvement le président de la République et le Premier ministre. Et il accuse les deux cohabitants d’avoir négligé leurs missions à la tête de l’État. «Ils ont mis la France en pilotage automatique, quand ce n’est pas à la remorque», assène-t-il en leur reprochant de défendre des programmes identiques, des «programmes Kleenex». Si nombre des responsables socialistes veulent faire la part des choses entre les propos de campagne, la tactique et le fond de la pensée du maire de Belfort, ils s’interrogent de plus en plus sur ce que fera Chevènement au lendemain du premier tour. «Comment, se demandent-ils en privé, va-t-il pouvoir sortir de cet engrenage de la critique pour passer à un appel à voter Jospin ?». Ils veulent cependant croire qu’engagé pendant plusieurs décennies dans les combats de la gauche, Chevènement n’aura pas d’hésitation lorsqu’il s’agira de choisir entre Chirac et Jospin. Dès le lendemain de l’annonce de sa candidature, Lionel Jospin s’est attaché à parler de son «amitié» ancienne avec Jean-Pierre Chevènement. Ce que ce dernier n’a pas démenti, affirmant toutefois qu’ils «ne regardaient pas dans la même direction». Jeudi, Chevènement est allé plus loin en soulignant que la politique et l’amitié étaient deux choses bien différentes. Et lorsqu’on l’interroge sur les consignes de vote qu’il donnera au lendemain du 21 avril, le député-maire de Belfort, crédité de plus de 10 % d’intentions de vote, répond invariablement : je serai présent au second tour et donc la question ne se pose pas. Jusqu’ici pourtant, aucune des enquêtes d’opinion ne laisse prévoir la présence de l’ancien ministre de Lionel Jospin dans la bataille du second tour. La problématique de son éventuel désistement reste donc posée. «Ce risque n’existe pas, plaide l’intéressé, car les sondages vont baisser pour les deux». Dans son entourage, on table sur un recul de Jacques Chirac dans les semaines à venir qui laisserait alors envisager un duel Jospin-Chevènement au second tour. «Si je suis face à Jospin au deuxième tour, ce sera novateur», sourit Chevènement.
Si le dernier sondage IFOP annonce que le Premier ministre socialiste Lionel Jospin l’emporterait au second tour de l’élection présidentielle en France si celle-ci avait lieu maintenant, des interrogations se font pourtant pas moins jour, à un peu plus de deux mois du second tour de la présidentielle, sur l’attitude qu’adoptera le candidat Jean-Pierre Chevènement, très critique à l’égard du candidat socialiste désormais mis sur le même plan que le président sortant. Le sondage IFOP publié hier indique en effet que l’actuel Premier ministre obtiendrait 51 % des intentions de vote contre 49 % pour le président de droite Jacques Chirac (-1), si les élections avaient lieu maintenant. Au premier tour, M. Chirac obtiendrait 23 % (-2) et M. Jospin 22 % (-1). À la troisième place, Jean-Pierre Chevènement (gauche...