Actualités - REPORTAGE
La cocaïne colombienne, monnaie d’échange pour l’ecstasy européenne
le 27 février 2002 à 00h00
La cocaïne colombienne exportée en Europe y est échangée contre de l’ecstasy qui est réimportée sur le continent américain, une évolution du trafic mondial de stupéfiants qui inquiète l’Organe de l’Onu chargé du contrôle des drogues. «Il apparaît que les trafiquants colombiens exportent leur cocaïne en Europe où elle est échangée contre du MDMA (ecstasy) qui vient alimenter les marchés d’Amérique du Sud et du Nord», indique l’Organe international de contrôle des stupéfiants. «En Amérique du Nord, des groupes criminels sont en concurrence pour le contrôle du marché de l’ecstasy, en pleine expansion», poursuit l’OICS. «Le MDMA provient essentiellement d’Europe, mais commence également à être fabriqué localement», ajoute l’Organe. L’OICS précise qu’en 2000-2001, plus de 50 tonnes de cocaïne ont été saisies dans quelque 30 pays d’Amérique centrale et du Sud, «une partie significative des prises de cocaïne effectuée dans le monde», précise l’Organe. «Près de la moitié de la cocaïne importée de manière illicite aux États-Unis chaque année, soit environ 375 tonnes, provient d’Amérique centrale et du Sud par le corridor mexicain», précise l’OICS. À la mi-février, dix tonnes de cocaïne d’une valeur de 330 millions d’euros ont été saisies au large de la côte Pacifique de la Colombie à bord d’un cargo faisant route vers les États-Unis. La Colombie est considérée par Washington comme le premier producteur mondial de cocaïne, avec quelque 580 tonnes par an, et l’un des principaux fournisseurs d’héroïne avec une production annuelle de sept tonnes, selon des chiffres de la DEA, l’agence antidrogue américaine. D’après l’OICS, la consommation de stupéfiants est en progression dans les pays sud-américains où transite la cocaïne acheminée vers les États-Unis. «Dans la sous-région, tous ces pays (de transit) font état d’une progression de la toxicomanie. Les intermédiaires étant payés en nature, la drogue y est devenue plus facilement disponible, entraînant une augmentation de la violence liée au trafic», explique l’Organe. Aux États-Unis et au Canada, les premières prises d’héroïne sont effectuées par des personnes de plus en plus jeunes, et l’ecstasy a débordé le cadre de la «culture rave» pour être utilisée par des enfants ayant à peine une douzaine d’années. La consommation de cocaïne et de cannabis semble, en revanche, s’être stabilisée au Canada et aux États-Unis, voire être en recul dans certaines régions du continent nord-américain, note le rapport. «La consommation de “ crack ” est en régression aux États-Unis en raison du vieillissement des consommateurs», conclut l’OICS.
La cocaïne colombienne exportée en Europe y est échangée contre de l’ecstasy qui est réimportée sur le continent américain, une évolution du trafic mondial de stupéfiants qui inquiète l’Organe de l’Onu chargé du contrôle des drogues. «Il apparaît que les trafiquants colombiens exportent leur cocaïne en Europe où elle est échangée contre du MDMA (ecstasy) qui vient alimenter les marchés d’Amérique du Sud et du Nord», indique l’Organe international de contrôle des stupéfiants. «En Amérique du Nord, des groupes criminels sont en concurrence pour le contrôle du marché de l’ecstasy, en pleine expansion», poursuit l’OICS. «Le MDMA provient essentiellement d’Europe, mais commence également à être fabriqué localement», ajoute l’Organe. L’OICS précise qu’en 2000-2001, plus de 50 tonnes de...