Le haut-commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR) s’est déclaré mardi «très déçu» et préoccupé par le rapatriement forcé, samedi, depuis Dubaï, de 750 Afghans vers leur pays, et a demandé la suspension de telles opérations. Le HCR déplore le fait de n’avoir pas été autorisé à interroger ces hommes avant leur départ. «Nous ne pouvons savoir s’il n’y avait pas parmi eux des personnes ayant des soucis pour leur protection et leurs droits humanitaires», a déclaré à la presse un porte-parole du HCR, Kris Janowski. Selon la Force internationale d’assistance et de sécurité (ISAF) en Afghanistan, la raison des renvois de certains de ces Afghans paraît être que leur visa avait expiré. Le quotidien al-Khaleej a indiqué dimanche que les Émirats allaient expulser plus de 1 500 Afghans, détenus depuis un an pour entrée illégale. Leur expulsion a été convenue entre les autorités émiraties et l’Administration afghane intérimaire à l’occasion de la visite à Abou Dhabi le 10 février du numéro un afghan Hamid Karzaï, selon ce journal. Quelque 500 000 expatriés afghans vivent dans les riches monarchies pétrolières du Golfe, dont les Émirats qui en comptent plus de 100 000.