Actualités - CHRONOLOGIE
Manifestation devant les locaux de la télévision et de la radio à Gaza Les journalistes palestiniens accusent Israël de vouloir les museler
le 27 février 2002 à 00h00
Les journalistes palestiniens ont accusé hier Israël de vouloir les museler et appelé la communauté internationale à les soutenir, lors d’une manifestation organisée sur le site de locaux de la radio et de la télévision palestinienne à Gaza, détruits par l’armée israélienne. Il s’agit d’un immeuble de deux étages qui abritait les studios de la deuxième chaîne de la radio palestinienne et des émetteurs desservant à la fois la radio et la télévision, inaugurés en mars 2000, sur une colline à l’est de Gaza, a indiqué le directeur adjoint du ministère de l’Information, Mahmoud Halifa, venu exprimer sa solidarité avec les journalistes. En revanche, la première chaîne de la radio ainsi que la télévision satellitaire palestiniennes, dont les locaux se trouvent ailleurs dans la ville, n’ont pas été affectées par la destruction de ce système de transmission. Les programmes de la TV qui diffusait ses émissions en ondes hertziennes sont désormais retransmis par satellite. «Ils veulent nous museler, mais ils ne réussiront pas», lance Samir al-Sharif, le directeur des locaux détruits. «Cette opération de l’armée israélienne fait partie de la guerre psychologique à laquelle elle se livre contre le peuple palestinien», a-t-il renchéri en désignant les ruines du bâtiment où travaillaient une cinquantaine de journalistes et techniciens. Selon lui, «les équipements détruits, dont la plupart avaient été offerts par le gouvernement français, représentent une perte de plus d’un million de dollars». Présents sur place, des membres du syndicat des journalistes palestiniens ont des discussions animées alors que des techniciens installent un émetteur de fortune pour la diffusion d’une brève émission symbolique. «Nous voulons prouver que rien ne peut nous empêcher de faire notre travail de journalistes», explique Hassan Balawi, chef du programme francophone de la TV palestinienne. Au milieu des ruines, sur un pan de mur resté miraculeusement debout, les rédacteurs ont apposé une banderole proclamant : «Même si vous tuez nos journalistes, nous continuerons à faire état de l’agression israélienne». «Où sont-elles la démocratie et la liberté d’expression ?», s’indigne Kaoussar Ouaïda, une jeune journaliste. Des soldats israéliens appuyés par des chars avaient pénétré dans la nuit du 20 au 21 février par trois endroits et sur une profondeur de deux kilomètres à Gaza, puis avaient dynamité les deux étages du bâtiment. «Nous savions que (le Premier ministre israélien Ariel) Sharon allait détruire ces installations. Heureusement, il nous reste la transmission par satellite et nous pouvons toujours informer les gens», explique la directrice de la TV par satellite, Asam Bouzom. La situation de la presse écrite n’est pas rose non plus dans la bande de Gaza où seuls trois hebdomadaires sont imprimés dans des conditions difficiles, souligne de son côté M. Halifa.
Les journalistes palestiniens ont accusé hier Israël de vouloir les museler et appelé la communauté internationale à les soutenir, lors d’une manifestation organisée sur le site de locaux de la radio et de la télévision palestinienne à Gaza, détruits par l’armée israélienne. Il s’agit d’un immeuble de deux étages qui abritait les studios de la deuxième chaîne de la radio palestinienne et des émetteurs desservant à la fois la radio et la télévision, inaugurés en mars 2000, sur une colline à l’est de Gaza, a indiqué le directeur adjoint du ministère de l’Information, Mahmoud Halifa, venu exprimer sa solidarité avec les journalistes. En revanche, la première chaîne de la radio ainsi que la télévision satellitaire palestiniennes, dont les locaux se trouvent ailleurs dans la ville, n’ont pas été...
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