Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, a situé dans le cadre de campagnes de «dénigrement» et de «provocation» les réserves exprimées au sujet du dossier de l’électricité, allant jusqu’à accuser les médias qui mettent en relief les anomalies au niveau de la gestion de ce secteur de tenir un discours confessionnel. Il a rejeté les propos selon lesquels certaines régions paient les factures de l’EDL et d’autres pas, au moment où la commission parlementaire des Travaux publics affirmait le contraire. M. Beydoun a dressé un véritable réquisitoire contre la LBC, mais sans la nommer, à cause des chiffres qu’elles avait dévoilés la veille au sujet du paiement des factures de l’EDL qui montrent un profond déséquilibre entre les régions dont certaines paient beaucoup plus que d’autres. Il a estimé que «les campagnes qui n’ont commencé que lorsque tout problème au niveau de l’électricité a cessé visent à nuire à la réputation du gouvernement et plus particulièrement à la mienne parce que j’ai un rôle déterminé à jouer». Après avoir indiqué qu’il ne se laissera pas entraîner par les campagnes de provocation, il a laissé entendre qu’il n’hésitera pas à recourir à la justice au cas où les critiques se poursuivraient. Il s’est étonné de ce que la LBC, toujours sans la nommer, n’ait pas recueilli le point de vue du ministre ou du directeur général, avant de rejeter les chiffres qu’elle a avancées. Selon lui, «le Liban produit 11 milliards kw/h dont 70 % sont consommés à Beyrouth et au Mont-Liban, ce qui veut dire que ces régions consomment 7 ou 8 milliards kw/h mais les factures perçues ne dépassent pas les 4 milliards. En d’autres termes, il y a un vol de courant et de grands établissements manipulent leurs compteurs à Beyrouth et au Mont-Liban. Trois à quatre milliards kw/h sont consommées dans ces deux mohafazats sans être payées. Les parties sud et nord du pays ainsi que la Békaa consomment 3 à 4 milliards kw/h mais la moitié seulement est payée. Le vol du courant existe donc dans toutes les régions». «S’ils veulent donner une dimension confessionnelle à cette affaire, je suis prêt à leur donner les chiffres se rapportant à la consommation de chaque communauté, mais toute cette histoire est stupide», a-t-il dit. Dans le même temps, la commission parlementaire des Travaux qui tenait sa réunion hebdomadaire avec le nouveau conseil d’administration de l’EDL, soulignait, par la voix de son président, Mohammed Kabbani, que le taux de perception des factures s’élève à 87 % dans certains régions et se limite à 19, 8 % dans d’autres. «Nous tairons actuellement les noms des régions qui ne paient pas leurs factures mais nous serons contraints de les dévoiler au cas où les infractions se poursuivraient». M. Kabbani a fait état d’un accroissement du nombre des contrôleurs qui sera porté de 30 à 300 à Beyrouth et de 35 à 120 dans les mohafazats, avant d’annoncer que les forces de l’ordre et la justice seront mises à contribution pour que l’EDL puisse colecter ses factures.
Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, a situé dans le cadre de campagnes de «dénigrement» et de «provocation» les réserves exprimées au sujet du dossier de l’électricité, allant jusqu’à accuser les médias qui mettent en relief les anomalies au niveau de la gestion de ce secteur de tenir un discours confessionnel. Il a rejeté les propos selon lesquels certaines régions paient les factures de l’EDL et d’autres pas, au moment où la commission parlementaire des Travaux publics affirmait le contraire. M. Beydoun a dressé un véritable réquisitoire contre la LBC, mais sans la nommer, à cause des chiffres qu’elles avait dévoilés la veille au sujet du paiement des factures de l’EDL qui montrent un profond déséquilibre entre les régions dont certaines paient beaucoup plus que...