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Actualités - CHRONOLOGIE

Angola - La mort de Savimbi pourrait débloquer la situation politique Dos Santos veut avancer « rapidement » vers un cessez-le-feu

Le gouvernement angolais est prêt à chercher les moyens de parvenir rapidement à un cessez-le-feu en Angola, après la mort du chef rebelle Jonas Savimbi, mais ne prévoit pas d’élections avant 2004, a déclaré lundi à Lisbonne le président angolais, José Eduardo dos Santos. Le gouvernement angolais veut «effectuer des pas rapides vers la normalisation de la situation politique en Angola en commençant naturellement par la recherche des moyens conduisant d’urgence à un cessez-le-feu», a déclaré à la presse le président angolais, à l’issue d’un entretien avec son homologue portugais, Jorge Sampaio. «Si nous avançons rapidement cette année, que nous concluons un cessez-le-feu et la démilitarisation de l’Unita (l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola), nous pouvons prévoir des élections dans un an et demi à deux ans», a ajouté le président angolais. Mais «tout dépend de la bonne volonté de ceux qui ont encore les armes à la main», a-t-il averti en rappelant que la Constitution interdisait aux partis de disposer «d’armées privées». Le président angolais s’est déclaré prêt à garantir que «ce processus soit transparent et que les élections soient libres et justes». Le chef historique de la rébellion angolaise, Jonas Savimbi, a été tué vendredi les armes à la main dans la province de Moxico (centre-est) lors d’un combat entre ses troupes et l’armée régulière. Le président angolais est resté vague sur les moyens de parvenir à la fin des hostilités, alors que la guerre civile ravage quasiment sans interruption son pays depuis l’indépendance arrachée au Portugal en 1975. « Établir des ponts » Le gouvernement veut «établir des ponts» avec les officiers supérieurs de l’Unita «afin de mettre en place aussi rapidement que possible un cessez-le-feu permettant la démilitarisation» de leurs effectifs, a déclaré M. Dos Santos. Le président angolais a espéré «la collaboration de tous ceux qui ont déjà abandonné la lutte militaire de l’Unita et se sont joints au gouvernement». Une partie du mouvement, rebaptisée Unita rénovée, s’était dissociée depuis quelques années de Savimbi. Il n’a en revanche fait aucune allusion aux accords de paix de Lusaka conclus en 1994. À un journaliste qui lui demandait si les négociations seraient plus faciles après la mort de Savimbi, M. Dos Santos a répondu : «Je le pense». Il a toutefois tenu des propos mesurés sur la mort de son adversaire. «C’est un fait rare, d’habitude les chefs militaires suprêmes ne tombent pas sur les champs de bataille», a-t-il dit. Jonas Savimbi «a lutté jusqu’aux conséquences ultimes pour son idéal et son programme», mais «il avait fait ces derniers temps une évaluation erronée de la situation et de ses capacités», a-t-il estimé. «Nous comprenons les difficultés des militants de l’Unita en ce moment», a déclaré M. Dos Santos. «Il faut avoir le courage de dépasser cette situation (...) d’écarter la vengeance, de pardonner et de reconstruire l’Angola», a-t-il poursuivi. «Les Angolais de tous bords doivent être capables (...) de créer les conditions d’une réconciliation nationale rapide», a insisté le président angolais. Le président angolais, arrivé la veille à Lisbonne pour une «escale technique», devait repartir lundi pour Washington, où il doit participer mardi à un mi-sommet organisé par le président américain George W. Bush, en compagnie des dirigeants mozambicain, Joaquim Chissano, et botswanais, Festus Mogae. Il se rendra ensuite au Brésil où il doit rencontrer son homologue brésilien, Fernando Henrique Cardoso.
Le gouvernement angolais est prêt à chercher les moyens de parvenir rapidement à un cessez-le-feu en Angola, après la mort du chef rebelle Jonas Savimbi, mais ne prévoit pas d’élections avant 2004, a déclaré lundi à Lisbonne le président angolais, José Eduardo dos Santos. Le gouvernement angolais veut «effectuer des pas rapides vers la normalisation de la situation politique en Angola en commençant naturellement par la recherche des moyens conduisant d’urgence à un cessez-le-feu», a déclaré à la presse le président angolais, à l’issue d’un entretien avec son homologue portugais, Jorge Sampaio. «Si nous avançons rapidement cette année, que nous concluons un cessez-le-feu et la démilitarisation de l’Unita (l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola), nous pouvons prévoir des élections dans un...