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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Pearl : Washington réclame l’extradition de cheikh Omar

Les États-Unis ont demandé au Pakistan l’extradition du militant islamiste cheikh Omar, commanditaire présumé de l’enlèvement du journaliste américain assassiné Daniel Pearl, a confirmé hier la Maison-Blanche, en indiquant qu’elle espérait finir par obtenir gain de cause. «Les États-Unis voudraient beaucoup mettre la main sur cheikh Omar et tous ceux qui sont responsables de la mort de Daniel Pearl, et c’est ce que nous avons communiqué au Pakistan», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Ari Fleischer. Mais, a-t-il précisé, «le Pakistan est une nation souveraine, qui continuera à œuvrer conformément à son système judiciaire. Mais nous coopérerons étroitement avec (ce pays) pour tenter d’obtenir (...) son transfert aux États-Unis», a-t-il ajouté. Interrogé sur les démarches infructueuses entreprises par Washington auprès d’Islamabad pour obtenir l’arrestation de cet extrémiste avant même l’enlèvement de Daniel Pearl, M. Fleischer a ajouté que les États-Unis restaient «très satisfaits par les actions entreprises» par le Pakistan aussi bien dans le cas de l’enlèvement du journaliste américain que dans la lutte contre le terrorisme en général. Garde à vue prolongée La justice pakistanaise a prolongé lundi de 14 jours la garde à vue de cheikh Omar, commanditaire de l’enlèvement de Daniel Pearl, faute de preuves suffisantes dans l’immédiat pour accuser ce militant islamiste du meurtre du journaliste américain. Lors d’une brève audience lundi du tribunal de Karachi, la ville du sud du Pakistan où avait disparu Daniel Pearl le 23 janvier, le juge a seulement prolongé de 14 jours la garde à vue du suspect, militant islamiste de 29 ans né en Grande-Bretagne, arrêté le 12 février, sans lancer de poursuites judiciaires. Le magistrat a argué du fait «que les services de recherches doivent retrouver le corps et rassembler d’autres preuves», a expliqué le procureur général de la province du Sindh, Raja Qureshi. Le procureur a souligné que la prolongation de garde à vue est rendue possible par une nouvelle loi antiterroriste en vigueur au Pakistan. Selon Khawaja Naveed, avocat d’un des complices de cheikh Omar, le suspect n’a voulu lundi «faire aucune déclaration» reconnaissant les faits dont il est accusé, et affirmé que la police avait essayé «de contraindre les suspects à signer des pages blanches», tenant lieu d’aveux. La mort du correspondant du Wall Street Journal, qui enquêtait dans les milieux islamistes extrémistes au Pakistan quand il a été enlevé, a été annoncée jeudi dernier par le biais d’une vidéocassette montrant les images de l’assassinat. Le journaliste, juif américain, a été égorgé et décapité dans une macabre mise en scène, après avoir été contraint, devant la caméra, d’affirmer que «les musulmans sont opprimés et brutalisés en Palestine, au Cachemire et dans d’autres parties du monde». Réagissant à cet assassinat d’une extrême violence, les autorités pakistanaises avaient annoncé qu’elles redoubleraient d’efforts dans leur lutte contre l’extrémisme islamiste. Mais les enquêteurs, qui admettaient déjà les maigres résultats de leurs recherches, continuent en vain à traquer les autres ravisseurs. Selon de hauts responsables américains, Ahmed Omar Saeed Cheikh, habituellement appelé cheikh Omar, est également réclamé par la justice américaine pour son implication dans l’enlèvement en 1994 de trois Britanniques et d’un Américain en Inde, pays où il a été emprisonné jusqu’en 1999. Le 9 janvier, soit deux semaines avant l’enlèvement, les États-Unis ont contacté le ministère pakistanais des Affaires étrangères pour exiger l’arrestation du suspect sur la base des accusations américaines, selon l’un de ces responsables. Le tribunal a également prolongé lundi, pour la même durée, la garde à vue de deux complices de cheikh Omar, Salman Saquib et un ancien agent du renseignement, cheikh Adil, accusés d’avoir diffusé par courrier électronique des menaces de mort et des photos qui montraient le journaliste en captivité. Un troisième complice, Fahad Naseem, avait été placé sous écrou judiciaire jeudi dernier. Un haut responsable de l’enquête a affirmé lundi que «la prolongation de garde à vue allait aider (la police) à rechercher le corps et retrouver l’arme du meurtre». Selon l’avocat Khawaja Naveed, la police a confirmé devant le tribunal qu’elle recherchait cinq «accusés en fuite», en particulier Amjad Hussain Farooqi, un militant islamiste qui aurait conduit Daniel Pearl, le jour de sa disparition, jusqu’à ses geôliers. Le frère de l’accusé cheikh Adil a souligné «que l’identité des hommes qui ont enlevé Pearl n’était pas encore claire». «Comment peut-on les accuser ?», a ajouté cet homme, Mohammed Aslam, en affirmant que les onze frères de cheikh Adil croyaient tous que le jihad, la guerre sainte, était «un devoir religieux».
Les États-Unis ont demandé au Pakistan l’extradition du militant islamiste cheikh Omar, commanditaire présumé de l’enlèvement du journaliste américain assassiné Daniel Pearl, a confirmé hier la Maison-Blanche, en indiquant qu’elle espérait finir par obtenir gain de cause. «Les États-Unis voudraient beaucoup mettre la main sur cheikh Omar et tous ceux qui sont responsables de la mort de Daniel Pearl, et c’est ce que nous avons communiqué au Pakistan», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Ari Fleischer. Mais, a-t-il précisé, «le Pakistan est une nation souveraine, qui continuera à œuvrer conformément à son système judiciaire. Mais nous coopérerons étroitement avec (ce pays) pour tenter d’obtenir (...) son transfert aux États-Unis», a-t-il ajouté. Interrogé sur les démarches infructueuses...