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Actualités - CHRONOLOGIE

Commerce - La porte est ouverte à la conclusion d’un accord de libre-échange Optimisme dans le Golfe avant une réunion CCG-UE à Grenade

L’optimisme est de rigueur dans le Golfe sur la conclusion rapide d’un accord de libre-échange entre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et l’Union européenne (UE), avant une réunion mercredi et jeudi à Grenade, en Espagne. «Les deux parties sont convenues de tourner la page de plusieurs années de discussions sans résultat, pour conclure un accord de libre-échange, peut-être au cours de cette année», a déclaré à la presse le directeur du département des Affaires arabes au ministère omanais des Affaires étrangères, Ahmed al-Harthi. M. Harthi, qui a dirigé la semaine dernière à Bruxelles une délégation du CCG à une réunion préparatoire de la conférence de Grenade, fondait son optimisme sur la décision du CCG de se doter d’une union douanière dès l’an prochain et d’une monnaie unique en 2010. Ces deux mesures sont une condition posée par l’UE, principal partenaire commercial du CCG, pour la conclusion d’un accord de libre-échange, en discussion depuis plus de 13 ans. Les monarchies du CCG (Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn et Oman) avaient décidé, lors de leur dernier sommet en décembre, une union douanière en 2003 avec un droit de douane commun de 5 % et, sept ans plus tard, d’une monnaie unique pour concrétiser leur intégration économique. Pour l’économiste bahreïni Mohammed al-Assoumi, «il n’y a pas de doute qu’après le sommet de Mascate, la porte est grande ouverte devant la conclusion d’un accord de libre-échange entre le CCG et l’UE». «Jusqu’à présent, les négociations entre les deux parties ont buté sur cet obstacle, désormais éliminé», a-t-il déclaré. Selon lui, «la conclusion d’un tel accord ne risque même plus d’être entravée par la traditionnelle exigence de l’UE sur les droits de l’homme, après les progrès importants enregistrés dans les monarchies du Golfe» en la matière. En avril 2001, le chef de la diplomatie saoudienne Saoud al-Fayçal avait accusé l’Onu et les organisations régionales, dont l’UE, d’utiliser la question des droits de l’homme comme un moyen de pression pour réaliser des gains politiques et économiques. L’économiste koweïtien Amer al-Tamimi est lui aussi persuadé que «la création d’une union douanière en 2003 ne manquera pas de renforcer la position du CCG dans les négociations avec l’UE». «Nous espérons aussi que les exportations industrielles du CCG s’imposeront sur le marché européen où nos produits entreront sans taxes douanières», a ajouté M. Tamimi. Les monarchies du Golfe, dont le sous-sol recèle 45 % des réserves mondiales de brut et 35 % des réserves mondiales de gaz, et dont l’économie est tributaire à plus de 80 % du brut, se plaignent des taxes imposées par l’UE sur ses exportations d’aluminium et de produits pétrochimiques. En avril 2001, le CCG avait menacé de renoncer au projet de libre-échange, accusant l’UE de ne pas prendre en considération ses intérêts stratégiques. Selon les derniers chiffres disponibles, les exportations de l’UE vers le CCG se sont élevées en 2000 à près de 30 milliards de dollars, contre près de 18 milliards de dollars d’importations. Selon des chiffres officiels, les investissements du CCG dans l’UE sont estimés à 122 milliards de dollars. Au plan politique, la réunion CCG-UE examinera notamment la situation au Proche-Orient, a indiqué hier M. Abdallah Rached Nouaïmi, sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères des Émirats arabes unis, à son départ pour Grenade. Selon l’agence WAM, «le CCG insistera auprès de l’UE pour qu’elle adopte une position efficace envers les agissements israéliens atroces à l’égard du peuple palestinien».
L’optimisme est de rigueur dans le Golfe sur la conclusion rapide d’un accord de libre-échange entre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et l’Union européenne (UE), avant une réunion mercredi et jeudi à Grenade, en Espagne. «Les deux parties sont convenues de tourner la page de plusieurs années de discussions sans résultat, pour conclure un accord de libre-échange, peut-être...