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Actualités - CHRONOLOGIE

Satisfecit du CICR aux militaires US sur le traitement des prisonniers à Kandahar(PHOTO)

Des représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui visitent quotidiennement les prisonniers sur la base aérienne de Kandahar (sud-est), ont salué mercredi l’accueil des responsables américains malgré des divergences sur le statut des détenus. «Nous avons de très bonnes relations avec les Américains sur la base. Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais ce n’est pas le problème», a expliqué Gian-Battista Bachetta, représentant du CICR à Kandahar. Le CICR, garant des conventions de Genève de 1949 sur le droit en temps de guerre, effectue des visites quotidiennes sur la base, où étaient détenus mercredi 174 talibans ou membres présumés du réseau el-Qaëda d’Oussama Ben Laden. Ses représentants refusent de commenter les conditions de détention des prisonniers sur l’aéroport international de Kandahar, base de la coalition multinationale qui poursuit sa campagne antiterroriste en Afghanistan. «Nous ne sommes pas ici pour faire des plaidoyers», a déclaré à l’AFP Michael Kleiner, porte-parole du CICR. «Nous sommes ici pour garantir l’application des conventions de Genève», a-t-il souligné. Le CICR a récemment reconnu des «divergences de vues» avec les États-Unis sur le statut des personnes détenues en Afghanistan et sur la base américaine de Guantanamo, à Cuba, au nombre de 288 actuellement. Le président américain George W. Bush avait en effet décidé que la troisième convention de Genève, relative aux prisonniers de guerre, ne s’appliquerait qu’aux anciens talibans, mais pas aux combattants d’el-Qaëda, considérés comme des terroristes. Washington a toutefois précisé que les talibans ne seraient pas considérés comme des prisonniers de guerre. Chaque détenu «doit au moins être considéré comme un prisonnier de guerre tant qu’un tribunal compétent, régulièrement constitué, n’en a pas décidé autrement», a souligné M. Kleiner. Les deux représentants du CICR ont indiqué que les responsables militaires américains avaient accédé à leurs demandes de rendre visite aux prisonniers, et se montraient réceptifs aux recommandations du Comité, en dépit du désaccord sur le statut des prisonniers. Les deux représentants sont accompagnés dans leurs visites quotidiennes d’interprètes parlant le pachto ou le dari, les deux langues officielles parlées en Afghanistan, ainsi que l’arabe. Ils posent des questions aux prisonniers et font passer des messages entre les détenus et leurs familles. Des critiques internationales contre les États-Unis s’étaient élevées, dès le début de la procédure de détention, sur son manque de cadre légal. Les autorités américaines affirment que les prisonniers ne sont pas maltraités et que les conditions de détention en Afghanistan comme à Cuba sont conformes aux principes de la convention de Genève sur les prisonniers. Celle-ci reconnaît les membres de milices ou de groupes armés irréguliers comme des prisonniers de guerre s’ils portent les armes ouvertement, portent des insignes distinctifs, sont commandés par un chef qui répond de leurs actes et obéissent aux lois de la guerre, qui interdisent les meurtres gratuits de non-combattants. Dans les cas de détenus dont le statut pose problème, la convention recommande qu’un tribunal de trois personnes soit appelé à trancher.
Des représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui visitent quotidiennement les prisonniers sur la base aérienne de Kandahar (sud-est), ont salué mercredi l’accueil des responsables américains malgré des divergences sur le statut des détenus. «Nous avons de très bonnes relations avec les Américains sur la base. Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais ce n’est pas le problème», a expliqué Gian-Battista Bachetta, représentant du CICR à Kandahar. Le CICR, garant des conventions de Genève de 1949 sur le droit en temps de guerre, effectue des visites quotidiennes sur la base, où étaient détenus mercredi 174 talibans ou membres présumés du réseau el-Qaëda d’Oussama Ben Laden. Ses représentants refusent de commenter les conditions de détention des prisonniers sur l’aéroport...