Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Appels en faveur des prisonniers politiques avant la visite de Bush à Pékin

Des organisations de défense des droits de l’homme et des dissidents ont lancé mercredi des appels pour la libération de prisonniers politiques chinois, à la veille d’une visite du président américain George W. Bush en Chine. Un haut responsable religieux tibétain, condamné pour avoir dirigé les recherches de la réincarnation du panchen-lama contre l’avis de Pékin, a été libéré récemment mais aussitôt placé en résidence surveillée, a rapporté mercredi le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, basé à Dharamsala (Inde). «Je ne suis pas optimiste parce que Bush va arriver demain et je n’ai toujours pas de nouvelles», a déclaré He Xintong, la femme du vétéran de la dissidence chinoise Xu Wenli, qui purge une peine de 13 ans après avoir déjà été incarcéré entre 1981 et 1993. «Si un dissident doit être libéré, c’est lui qui a le plus de chances», a estimé Frank Lu, le directeur du Centre d’information sur les droits de l’homme et la démocratie en Chine. Deux vétérans de la dissidence, Ren Wanding et Lin Mu, ont adressé une lettre ouverte, signée également par d’autres opposants, au président Jiang Zemin, au gouvernement et au Parlement pour demander la «réhabilitation de tous les prisonniers politiques, l’application de la déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies et une justice équitable», a déclaré M. Ren. M. Ren a ajouté qu’il mettait «un peu d’espoir» dans la visite de M. Bush. He Depu, un membre en liberté du Parti démocratique chinois (PDC, interdit), s’est associé à cet appel. En janvier, M. He avait écrit à M. Bush pour lui dire qu’il espérait que sa visite allait «faire progresser la démocratisation de la Chine, permettre la libération de membres du PDC et d’autres dissidents et porter un coup au terrorisme d’État». La femme de l’un des fondateurs du PDC, Wang Youcai, a indiqué «espérer que Bush prête attention à la situation des droits de l’homme en Chine». Mme Hu Jiangxia a ajouté qu’elle espérait également que «le président américain mentionne le cas de Wang auprès du gouvernement chinois afin qu’il puisse être libéré pour raisons médicales». Mme Hu a précisé que son mari toussait beaucoup, crachait parfois du sang, et que les autorités pénitentiaires lui refusaient un examen médical en dépit du fait qu’une tuberculose lui avait autrefois été diagnostiquée. L’épouse de Huang Xi, un ingénieur en informatique déjà jugé mais pas encore condamné, pour avoir créé un site consacré à la répression du mouvement de la place Tiananmen en juin 1989, reste prudente. «On va voir si grâce à la presse, le gouvernement chinois aura une attitude plus positive», a déclaré Mme Zeng Li, interrogée par téléphone depuis Chengdu (sud-ouest). Enfin, Human Rights in China a lancé un appel en faveur de Jiang Qichen, condamné à quatre ans de prison pour avoir appelé les Chinois à allumer des bougies tous les 4 juin afin de commémorer le massacre de Tiananmen. En dehors des dissidents politiques, la Chine continue aussi à être une terre dangereuse pour les chercheurs chinois travaillant sur leur pays natal dans une université étrangère. La prestigieuse université britannique d’Oxford a ainsi adressé mardi une lettre au président Jiang à propos d’un universitaire résident de Hong Kong et travaillant à Canton, qui a été signée par 340 personnalités. Xu Zerong a été condamné à dix ans de prison par un tribunal de Shenzhen (sud) pour avoir utilisé des documents confidentiels chinois sur la guerre de Corée pour sa thèse à Oxford, où il a travaillé de 1989 à 1999. À cette peine est venue s’ajouter une deuxième condamnation à trois ans d’incarcération assortie de 50 000 yuans (6 000 dollars) d’amende pour «publication illégale de plus de 60 000 livres et périodiques». A B B Une photo diffusée hier par la US Navy montrant des unités du SEAL (troupe d’élite US) lors de la découverte d’une grotte qui a servi aux membres d’el-Qaëda en Afghanistan. C Le vice-président US Dick Cheney était l’invité de la célèbre vedette de la TV Jay Leno : La Maison-Blanche œuvre de concert avec les militaires dans la guerre de la désinformation.
Des organisations de défense des droits de l’homme et des dissidents ont lancé mercredi des appels pour la libération de prisonniers politiques chinois, à la veille d’une visite du président américain George W. Bush en Chine. Un haut responsable religieux tibétain, condamné pour avoir dirigé les recherches de la réincarnation du panchen-lama contre l’avis de Pékin, a été libéré récemment mais aussitôt placé en résidence surveillée, a rapporté mercredi le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, basé à Dharamsala (Inde). «Je ne suis pas optimiste parce que Bush va arriver demain et je n’ai toujours pas de nouvelles», a déclaré He Xintong, la femme du vétéran de la dissidence chinoise Xu Wenli, qui purge une peine de 13 ans après avoir déjà été incarcéré entre 1981 et...