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Actualités - CHRONOLOGIE

La Corée du Nord observe de près la visite du président US(PHOTO)

La visite du président George W. Bush en Corée du Sud est observée de près par le régime de Pyongyang qui doit décider s’il va reprendre le dialogue avec ses adversaires de la guerre froide, soulignent les spécialistes à Séoul. Kim Jong-il «fait apparemment dépendre des résultats» du sommet entre M. Bush et le président sud-coréen Kim Dae-Jung sa décision de reprendre ou pas les pourparlers avec Séoul et Washington, relève le service d’information du gouvernement sud-coréen. La semaine dernière, à l’occasion d’une rencontre avec un envoyé du président russe, Kim Jong-il a affirmé que toute décision concernant la reprise du dialogue allait dépendre des évènements en Corée du Sud liés au séjour de M. Bush. Konstantin Poulikovski, responsable du département fédéral russe chargé de l’Extrême-Orient, a expliqué à la suite de son voyage à Pyongyang que Kim Jong-il avait été «chagriné» par le discours du président Bush rangeant la Corée du Nord sur «l’axe du mal» au même titre que l’Iran et l’Irak. Selon le service d’information officiel de Séoul, le leader du Nord a cependant lui-même gardé un profil bas face aux attaques verbales du président américain, tout en laissant réagir les médias officiels. Une fois en Corée du Sud, M. Bush a, de son côté, édulcoré les termes de sa diatribe sur l’«axe du mal» prononcée à l’occasion de son discours sur l’état de l’union en janvier à Washington. Le chef de l’Exécutif américain a toutefois insisté sur ses soupçons concernant le «cher leader» de la Corée du Nord et sur ses divers projets d’armement. «Je suis perturbé par un régime qui tolère la famine», a déclaré M. Bush au cours de la conférence de presse qui a suivi le sommet de mercredi, affirmant que Kim Jong-il dirige un «régime despotique». «Je suis préoccupé par un régime fermé et qui n’est pas transparent. Je suis très inquiet pour le peuple de Corée du Nord», a-t-il ajouté. «Je ne changerai pas d’opinion à propos du régime de Kim Jong-il, tant qu’il n’aura pas libéré son peuple et accepté les propositions authentiques (de paix) de pays comme la Corée du Sud», a dit M. Bush. «La charge de la preuve est du côté du dirigeant nord-coréen s’agissant de démontrer qu’il se préoccupe véritablement de son peuple et qu’il ne va pas envahir ses voisins», a-t-il poursuivi. «Mes commentaires sur le mal étaient dirigés contre le régime, contre le gouvernement, pas contre le peuple nord-coréen», a ajouté le président. Plus tard, dans un discours prononcé à proximité de la frontière fortifiée entre les deux Corées, M. Bush a déclaré : «Nous ne devons pas permettre aux régimes les plus dangereux de nous menacer avec les armes les plus dangereuses du monde». Le président américain a néanmoins continué de souhaiter une reprise des pourparlers avec les communistes nord-coréens. Dans les milieux diplomatiques de Séoul et de Pyongyang, on souligne que le gouvernement nord-coréen souhaite des pourparlers avec les États-Unis. «Mais il ne le veut pas à n’importe quel prix. Si Kim Jong-il pense que le président Bush en demande trop, alors il fermera la porte. Il pense que le peuple nord-coréen souffre depuis longtemps et qu’il peut encore souffrir», explique un diplomate en poste à Séoul. «En tout cas, la propagande nord-coréenne a repris ses attaques contre les États-Unis mardi après l’arrivée à Séoul du président américain. Rodong Sinmun, le journal du Parti des travailleurs au pouvoir, souligne que tous les soldats et le peuple» au Nord sont prêts à défendre fidèlement Kim Jong-il. «Aucune force sur la Terre ne peut soumettre cette armée et le peuple», ajoute l’organe officiel. L’agence nord-coréenne KCNA a traité M. Bush de «fou de guerre» et de «mal incarné». Un soldat nord-coréen fait défection près d’un endroit visité par Bush Un soldat nord-coréen a fait défection mardi au sud près de l’endroit de la frontière où s’est rendu mercredi le président américain George W. Bush, a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense. L’annonce de la nouvelle a été retardée à la demande des autorités américaines jusqu’à la fin de la visite du président Bush à la gare, dernier arrêt au sud d’une ligne désaffectée reliant Séoul à Pyongyang. Il s’agit de la première défection depuis plusieurs années d’un militaire nord-coréen via la zone démilitarisée séparant les deux moitiés de la péninsule.
La visite du président George W. Bush en Corée du Sud est observée de près par le régime de Pyongyang qui doit décider s’il va reprendre le dialogue avec ses adversaires de la guerre froide, soulignent les spécialistes à Séoul. Kim Jong-il «fait apparemment dépendre des résultats» du sommet entre M. Bush et le président sud-coréen Kim Dae-Jung sa décision de reprendre ou pas les pourparlers avec Séoul et Washington, relève le service d’information du gouvernement sud-coréen. La semaine dernière, à l’occasion d’une rencontre avec un envoyé du président russe, Kim Jong-il a affirmé que toute décision concernant la reprise du dialogue allait dépendre des évènements en Corée du Sud liés au séjour de M. Bush. Konstantin Poulikovski, responsable du département fédéral russe chargé de...