Actualités - CHRONOLOGIE
France - Le Premier ministre met fin au suspense, dix jours après l’entrée en lice de Chirac Jospin annonce à son tour sa candidature à la présidentielle
le 21 février 2002 à 00h00
Le Premier ministre socialiste Lionel Jospin s’est déclaré hier soir candidat à l’élection présidentielle française des 21 avril et 5 mai et sera le principal concurrent du candidat de droite, le président sortant Jacques Chirac. «Aujourd’hui, je suis candidat à l’élection présidentielle», a dit Lionel Jospin, 64 ans, dans une déclaration depuis son domicile à Paris, mettant fin à un faux suspense entretenu depuis plusieurs semaines. Il avait promis aux Français de rester Premier ministre jusqu’au bout et avait choisi de dévoiler progressivement sa candidature pour passer en douceur d’un statut à un autre. Officiellement, la campagne électorale ne commence que quinze jours avant le premier tour de l’élection. L’annonce de sa candidature n’était plus qu’une formalité après qu’il se soit présenté, début décembre, comme un candidat «probable», puis en janvier comme «disponible». Le Parti socialiste entérinera sa candidature dimanche. Le président Chirac, 69 ans, qui voulait se lancer en même temps que M. Jospin dans la bataille, a devancé l’appel en se déclarant le 11 janvier, dans une volonté évidente de prendre l’initiative le premier. Lionel Jospin, qui est à la tête d’une alliance de gouvernement incluant les communistes et les Verts depuis 1997, concourt pour la deuxième fois à l’élection présidentielle. Le 23 avril 1995, il avait créé la surprise en arrivant en tête du premier tour de l’élection présidentielle devant Jacques Chirac, avant de perdre au second tour. Il est aussi, spécificité française, le Premier ministre du président Chirac, les Français ayant donné une majorité parlementaire de gauche au président de droite, fondateur du RPR (Rassemblement pour la République, néo-gaulliste). Une quinzaine d’autres candidats seront également en lice, dont quatre Verts, un communiste, un ou deux extrême-droite et un droite souverainiste, mais un seul candidat risque de troubler le jeu entre MM. Chirac et Jospin : Jean-Pierre Chevènement. Cet ancien ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, homme de gauche mais souverainiste aux accents traditionalistes, est crédité de 10 à 14 % des intentions de vote dans les sondages et attire des voix aussi bien à droite qu’à gauche. L’issue du scrutin en est d’autant plus incertaine qu’on ignore comment se ferait un report des voix de Chevènement au second tour. À l’heure actuelle, Jacques Chirac et Lionel Jospin sont au coude-à-coude dans les sondages, la victoire étant donnée tour à tour à l’un ou l’autre, selon les instituts. Selon le dernier sondage BVA-Paris Match, réalisé du 14 au 16 février, Jacques Chirac obtiendrait au premier tour 24 % des voix devant Lionel Jospin à 23 %. Les deux candidats se trouveraient à égalité à 50 % au deuxième tour. Par ailleurs, le nombre de Français indécis est à un «niveau exceptionnel», selon Pierre Giacometti, directeur général d’un des principaux instituts de sondage en France, IPSOS. Bien que les deux candidats n’aient pas encore décliné leur programme électoral, un thème central du débat sera la question de l’insécurité, présentée comme la première préoccupation des Français. Mardi, pour son premier meeting électoral, Jacques Chirac s’est emparé du thème en prônant «l’impunité zéro» pour les délinquants. Hier, avant même d’annoncer sa candidature, Lionel Jospin lui a répliqué sur cette même question en se disant «surpris» que les «orientations» du gouvernement «apparaissent chez certains comme des propositions nouvelles». Le Premier ministre aura sur cette question à redresser une image négative d’une gauche hostile à une politique répressive.
Le Premier ministre socialiste Lionel Jospin s’est déclaré hier soir candidat à l’élection présidentielle française des 21 avril et 5 mai et sera le principal concurrent du candidat de droite, le président sortant Jacques Chirac. «Aujourd’hui, je suis candidat à l’élection présidentielle», a dit Lionel Jospin, 64 ans, dans une déclaration depuis son domicile à Paris, mettant fin à un faux suspense entretenu depuis plusieurs semaines. Il avait promis aux Français de rester Premier ministre jusqu’au bout et avait choisi de dévoiler progressivement sa candidature pour passer en douceur d’un statut à un autre. Officiellement, la campagne électorale ne commence que quinze jours avant le premier tour de l’élection. L’annonce de sa candidature n’était plus qu’une formalité après qu’il se soit...
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