Le président syrien Bachar el-Assad a renouvelé hier à Rome sa condamnation du terrorisme au cours de la seconde journée de sa visite officielle en Italie, marquée également par la signature de trois accords de coopération économique. Le président Assad a rencontré hier le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi pour discuter de la situation au Proche-Orient et des relations bilatérales, a indiqué un membre de la délégation syrienne. Mais les deux dirigeants ont refusé de rencontrer la presse à l’issue de leur rencontre. Un imposant dispositif de sécurité a empêché les journalistes, pourtant invités à s’accréditer pour suivre l’entretien, d’avoir accès au lieu de la réunion. Aucune explication n’a été donnée à cette décision. Reçu hier matin par le maire de Rome Walter Veltroni, Bachar el-Assad a insisté sur les points de convergence entre le monde arabo-musulman et l’Occident qui vont, selon lui, à l’encontre du «terrorisme». «Notre patrimoine historique témoigne de la volonté de coopération avec les autres et représente une négation du terrorisme», a-t-il affirmé. Damas avait très rapidement condamné les attentats antiaméricains du 11 septembre. De plus, les dirigeants syriens ne ratent aucune occasion de rappeler à leurs interlocuteurs occidentaux qu’ils avaient engagé bien avant eux le combat contre le terrorisme, en référence à leur lutte sans merci dans les années 80 contre les groupes islamistes qui voulaient renverser le pouvoir. Cette volonté de montrer l’image d’un pays épris de paix a été dénoncée par l’ambassadeur d’Israël en Italie, Ehud Gol, accusant la Syrie «d’alimenter en argent et en armes le terrorisme». «Au moment où le monde occidental est engagé dans la lutte contre le terrorisme, on peut se demander ce que la Syrie peut apporter d’utile pour la sécurité et la stabilité du Proche-Orient et de la communauté internationale», a déclaré le diplomate israélien. Depuis son arrivée au pouvoir, M. Assad a manifesté à plusieurs reprises la disposition de son pays à se rasseoir à la table des négociations avec Israël, à condition de récupérer le plateau syrien du Golan occupé en 1967 et annexé en 1981. Les négociations de paix syro-israéliennes sont suspendues depuis janvier 2000 et la perspective de leur reprise est compromise par le conflit israélo-palestinien. Au plan bilatéral, les deux pays ont signé hier trois accords de coopération dans les domaines de l’investissement, du tourisme et de l’environnement, a-t-on appris auprès de la délégation syrienne. La situation régionale et la lenteur des réformes économiques pèsent lourdement sur l’économie syrienne en phase de transition, mais frappée par la chute brutale des prix pétroliers et du tourisme, un secteur en plein essor avant les attentats du 11 septembre. Durant sa visite, Bachar el-Assad a d’ailleurs rencontré des hommes d’affaires italiens et les a encouragés à investir dans son pays. Sa jeune épouse, Asma, s’est pour sa part entretenue avec le gouverneur de la Banque d’Italie. Aujourd’hui, le président Assad sera reçu au Vatican par le pape Jean-Paul II qui avait effectué une visite à Damas en mai dernier.
Le président syrien Bachar el-Assad a renouvelé hier à Rome sa condamnation du terrorisme au cours de la seconde journée de sa visite officielle en Italie, marquée également par la signature de trois accords de coopération économique. Le président Assad a rencontré hier le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi pour discuter de la situation au Proche-Orient et des relations bilatérales, a indiqué un membre de la délégation syrienne. Mais les deux dirigeants ont refusé de rencontrer la presse à l’issue de leur rencontre. Un imposant dispositif de sécurité a empêché les journalistes, pourtant invités à s’accréditer pour suivre l’entretien, d’avoir accès au lieu de la réunion. Aucune explication n’a été donnée à cette décision. Reçu hier matin par le maire de Rome Walter Veltroni, Bachar...