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Actualités - CHRONOLOGIE

L’attaque contre le barrage d’Ein Arik, un nouveau coup dur pour l’armée d’Israël

Les Palestiniens ont porté un nouveau coup terrible à l’image de l’armée israélienne en réussissant mardi, lors d’une attaque surprise, à tuer six des huit militaires affectés à un barrage proche de Ramallah. Cette attaque s’inscrit dans le contexte d’une série de revers subis dans les Territoires ces derniers mois par une armée qui avait acquis en cinq décennies la réputation d’une machine de guerre invincible. Les militaires du barrage d’Ein Arik, tous des hommes du contingent, étaient arrivés sur les lieux le jour même de l’attaque pour relever l’unité précédente. Ces rotations se font en général toutes les trois ou quatre semaines. Le fait que l’attaque soit survenue seulement quatre heures après que le secteur soit passé sous la responsabilité opérationnelle d’une nouvelle unité amène à penser qu’elle a été soigneusement planifiée, pour attaquer au moment où les militaires du poste étaient les plus vulnérables. Il faut en effet, en général, de 24 à 48 heures aux unités pour se familiariser à leurs tâches et avoir une connaissance parfaite du terrain. «Arrivés le matin, tués le soir», titrait hier le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, alors que le Maariv parlait de «massacre». Le commando palestinien, qui comptait apparemment deux ou trois hommes, s’est approché du barrage à la faveur de l’obscurité et a ouvert un feu nourri à bout portant. Quatre militaires ont été tués sur le coup, un cinquième a ensuite succombé à ses blessures. L’un des hommes du commando, couvert par ses compagnons, s’est alors glissé vers un baraquement servant de dortoir aux militaires et a ouvert le feu en direction des deux hommes qui s’y trouvaient, en tuant un et blessant l’autre. Les assaillants se sont ensuite enfuis sans être inquiétés. Une patrouille accourue d’un poste proche découvrira l’ampleur de la tragédie. Sur les huit hommes du poste, six ont été tués et un blessé. Un seul soldat est indemne : le tireur embusqué qui se trouvait sur le toit du baraquement. Douze militaires israéliens ont été tués depuis le 14 février dans des attaques palestiniennes de plus en plus déterminées et audacieuses. Un commando du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) avait inauguré le 25 août cette tendance en pénétrant de nuit dans un poste de Tsahal gardant l’accès de deux colonies dans le sud de la bande de Gaza. Le raid, qui avait fait trois tués du côté israélien, dont un officier, et sept blessés, avait déjà eu un impact psychologique énorme. Le 14 février, un char israélien Merkava, fleuron des industries militaires israéliennes et considéré comme l’un des meilleurs au monde, sautait sur une mine extrêmement puissante dans la bande de Gaza. Trois des quatre membres de l’équipage avaient péri. C’était la première fois que les Palestiniens parvenaient à détruire un char israélien. Après l’attaque de mardi soir, les barrages militaires israéliens disséminés dans les territoires palestiniens, au nombre de plusieurs dizaines, apparaissent comme le point faible de la cuirasse de l’armée israélienne. Les militaires israéliens, formés à l’attaque depuis la création de Tsahal, y sont en position statique et sur la défensive, alors que les Palestiniens, qui bénéficient de la connaissance du terrain, ont pour eux la mobilité en dépit des mesures de blocus instaurées par l’armée.
Les Palestiniens ont porté un nouveau coup terrible à l’image de l’armée israélienne en réussissant mardi, lors d’une attaque surprise, à tuer six des huit militaires affectés à un barrage proche de Ramallah. Cette attaque s’inscrit dans le contexte d’une série de revers subis dans les Territoires ces derniers mois par une armée qui avait acquis en cinq décennies la réputation d’une machine de guerre invincible. Les militaires du barrage d’Ein Arik, tous des hommes du contingent, étaient arrivés sur les lieux le jour même de l’attaque pour relever l’unité précédente. Ces rotations se font en général toutes les trois ou quatre semaines. Le fait que l’attaque soit survenue seulement quatre heures après que le secteur soit passé sous la responsabilité opérationnelle d’une nouvelle unité amène...