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Actualités - ANALYSE

La physionomie des marchés Le dollar soutenu par la faiblesse de l’euro et le rebond de Wall Street

L’euro a renoué avec la baisse face au dollar sur les marchés des changes internationaux, souffrant d’un courant de prises de bénéfices, alors que le rebondissement des marchés boursiers américains après deux jours consécutifs de forte baisse redonnait plus d’actualité aux placements aux États-Unis. Ce mouvement est intervenu après l’annonce par la Bundesbank que le produit intérieur brut (PIB) allemand a reculé de 0,25 % en données corrigées des variations saisonnières et calendaires au quatrième trimestre 2001 par rapport au précédent et n’a progressé que de 0,5 % sur l’ensemble de l’année dernière contre 3 % en 2000, au lieu de 0,6 % selon l’Office fédéral des statistiques de Wiesbaden. Cela d’autant que l’un des principaux instituts de conjoncture allemands, le DIW, a dit hier qu’il tablait sur une croissance de seulement 0,2 % du PIB allemand au premier trimestre 2002 par rapport au quatrième trimestre 2001 au courant duquel il avait reculé de 0,4 %, attribuant ses pronostics au recul des exportations allemandes au cours des premiers mois de cette année. Selon les cambistes, ce genre de statistiques n’a pas tardé à instiller un sentiment négatif vis-à-vis de la monnaie unique sur les marchés des changes à cause de la persistance des difficultés structurelles dans la zone euro. De ce fait, l’annonce d’une progression de l’indice de confiance en Italie, qui a atteint en janvier un niveau record sur douze ans, n’a guère permis d’enrayer la baisse de l’euro. De son côté, le dollar a trouvé appui hier dans l’annonce d’une hausse de 0,2 % de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis le mois dernier, contre 0,1 % en décembre, dans la mesure où ce développement est censé écarter toute perspective de baisse des taux d’intérêt américains lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Cela étant, et compte tenu des incertitudes entourant le plan gouvernemental japonais pour relancer l’économie et remédier aux créances douteuses des banques nippones, le dollar s’est trouvé hier dans une situation privilégiée face à toutes les autres grandes monnaies surtout après le rebond de Wall Street, se négociant à New York, sur un ton ferme, comme suit : – 0,8705 pour un euro contre 0,8765, la veille (+0,69 %) – 1,4280 pour un sterling contre 1,4320 (+0,28 %) – 1,7010 FS contre 1,6875 (+0,8 %) – 133,85 yens contre 133,75 (+0,07 %). Flambée de Wall Street Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières ont évolué hier d’une manière mitigée à la hausse de Wall Street et passagèrement à la baisse sur la Bourse électronique Nasdaq. Selon les analystes financiers, les valeurs traditionnelles ont été soutenues par une chasse aux bonnes affaires sur un marché survendu après deux séances consécutives de baisse, les investisseurs reportant leur attention sur les méthodes comptables utilisées par les entreprises américaines. Pourtant, des articles de presse publiés hier par le New York Times et le Newsday affirmant que les procureurs fédéraux de New York ont ouvert une enquête préliminaire sur un éventuel gonflement artificiel des résultats financiers de l’éditeur de logiciels Computer Associates sont venus affecter la tenue du secteur de la haute technologie. Au contraire, l’affirmation hier par General Electric qu’elle publiera d’ores et déjà ses résultats financiers avec plus de détails pour augmenter la transparence de sa comptabilité ne tardait pas d’avoir un impact positif sur Wall Street. Cela étant, les équipementiers de réseaux, déjà irréguliers à l’ouverture, sont repartis à la baisse avec Computer Associates, notamment Cisco et Juniper Networks. Quant aux valeurs de la biotechnologie, elles étaient en nette progression, tirées par IDEC Pharmaceuticals, dont un médicament contre le cancer a été approuvé par les autorités américaines. Compte tenu de toutes ces considérations et abstraction faite de la hausse des prix à la consommation aux États-Unis le mois dernier, l’indice composite Nasdaq a réduit ses gains aux alentours du seuil des 1 760 points, contrairement à l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles qui, après avoir fluctué entre un plus bas à 9 734,15 points et un plus haut à 9 947,49 points, a affiché en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 9 911,08 points, en hausse de 165,94 points sur la veille. Faiblesse des Bourses européennes Les Bourses européennes se sont repliées mercredi en fin de journée près de leur plus bas de trois mois à l’image des technologiques parmi lesquelles Nokia reculait malgré l’optimisme manifesté par le suédois Ericsson sur les perspectives de son secteur. Les résultats de DaimlerChrysler ont épargné aux investisseurs de désagréables surprises, soutenant la tendance, mais la baisse du Crédit suisse a donné le signal de la retraite pour les financières. À la clôture de la plupart des marchés du Vieux continent, l’indice paneuropéen FTSE Eurotop 300 perdait 0,78 % à 1 183,73, se dirigeant tout droit vers son plus bas niveau de clôture depuis début novembre, date d’entrée dans sa marge de fluctuation dans laquelle il est bloqué depuis. On a dénombré près de deux baisses pour une hausse. Le DJ Euro Stoxx 50, réduit à la zone euro, abandonnait 0,62 % à 3 427,76 après avoir passé le plus clair de la séance en baisse, et touché à 3 401,68 points son plus bas depuis la fin octobre. L’indice a abandonné environ 40 % de ses gains engrangés depuis le 21 septembre et certains analystes techniques ont noté qu’il a enfoncé des soutiens et pourrait encore baisser. À la Bourse de Paris, le Cac 40 a perdu 0,41 % à 4 238,99 points et à Londres, le FTSE 100 a abandonné 1,34 %, alors que l’indice Dax de Francfort a gagné 0,34 %. Les financières et les valeurs de l’assurance ont continué à connaître des difficultés car toujours considérées comme étant exposées aux suspicions sur les pratiques comptables et d’éventuelles fraudes qui pèsent sur les entreprises américaines depuis le scandale Enron. Crédit Suisse a ainsi perdu 3,83 % après la révision en baisse de la perspective de sa dette senior par Moody’s Investors Service de «positive» à «stable» à cause des difficultés actuelles de CSFB, branche de banque d’investissement de la banque suisse. Tokyo : poursuite de la baisse La Bourse de Tokyo a reculé encore davantage sous la barre des 10 000 points mercredi, terminant en baisse de 0,13 % dans le sillage de Wall Street et légèrement soutenue par des espoirs de plan de sauvetage des banques endettées, selon des courtiers. L’indice de référence Nikkei 225 a perdu 13,03 points, à 9 834,13 points. L’indice élargi Topix a reculé de 3,05 points à 956,91 points. Le volume des échanges était estimé à 602 millions. Sur le total des valeurs, 705 ont terminé en baisse, 625 en hausse et 158 inchangées. «Étant donné que l’issue de la réunion (américano-japonaise) a été quelque peu décevante, nous devons nous concentrer plus sur la question de savoir si l’Administration du (Premier ministre Junichoro) Koizumi peut finaliser rapidement les mesures de recapitalisation», a déclaré un stratégiste chez Tokyo Securities, Kazumasa Fukushima. Le président américain George W. Bush s’est entretenu avec M. Koizumi à Tokyo lors d’une visite de 3 jours qui s’est achevée mardi. Selon des courtiers, rien de concret n’est sorti de ces entretiens, malgré les espoirs de voir annoncées de nouvelles mesures pour enforcer l’économie du Japon. La baisse des marchés américains mardi a également influencé négativement le marché. Le DJIA a perdu 1,6 % et l’indice composite de la Bourse électronique Nasdaq 3,02 % pour atteindre son plus bas niveau depuis le début de l’année. Les investisseurs ont cependant salué des informations de presse selon lesquelles le gouverneur de la Banque du Japon Masaru Hayami a demandé mardi soir à M. Koizumi de prendre une décision rapide sur l’injection de fonds publics dans les principales banques les plus endettées. «Les commentaires de M. Hayami ont été une surprise positive», a affirmé M. Fukushima. Mardi, les ministres des Finances Masajuro Shiokawa et de la Politique budgétaire Heizo Takenaka s’étaient une nouvelle fois montrés réticents face à une injection de fonds publics.
L’euro a renoué avec la baisse face au dollar sur les marchés des changes internationaux, souffrant d’un courant de prises de bénéfices, alors que le rebondissement des marchés boursiers américains après deux jours consécutifs de forte baisse redonnait plus d’actualité aux placements aux États-Unis. Ce mouvement est intervenu après l’annonce par la Bundesbank que le produit...