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Actualités - CHRONOLOGIE

Angola - Jonas Savimbi est mort, mais les perspectives de paix restent incertaines La communauté internationale exhorte Luanda à faire un pas vers la réconciliation (PHOTO)

La communauté internationale a exhorté dimanche l’Angola à faire un pas vers la réconciliation, au lendemain de la mort du chef de la rébellion angolaise Jonas Savimbi, tandis que les Nations unies ont à nouveau offert leur aide pour la conduite du processus de paix. De nombreux pays africains ainsi que les anciens acteurs de la Guerre froide dans la guerre civile angolaise ont exhorté Luanda à saisir l’occasion de la mort de Savimbi pour relancer les efforts de paix. L’Angola est ravagé depuis son indépendance du Portugal en 1975 par une guerre civile presque ininterrompue, opposant l’armée angolaise et les rebelles de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita). Son leader, Jonas Savimbi, a été tué au cours des combats menés par l’armée régulière contre une colonne de rebelles à Moxico (1 300 km à l’est de Luanda). Les sympathisants du régime du président José Eduardo dos Santos ont organisé samedi et dimanche une grande fête à l’occasion de la mort de Savimbi. Une organisation politique et culturelle pro-régime a mobilisé ses partisans qui ont marché dans les rues de la capitale munis de banderoles où était notamment inscrit «le terroriste est parti». Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a déclaré que son organisation était à nouveau prête à apporter son aide dans l’avancée du processus de paix, a rapporté son porte-parole Stéphane Dujarric. «En ce qui concerne le secrétaire général, cet évènement a créé une nouvelle situation et il (Kofi Annan) espère que toutes les parties prenantes vont en profiter pour faire progresser le processus de paix», a rapporté M. Dujarric. Les Nations unies, aux côtés de la troïka d’observateurs sur le processus de paix en Angola (États-Unis, Portugal et Russie), avaient été les intermédiaires pour parvenir en 1992 aux premières élections libres et multipartites organisées en Angola, qui furent remportées par le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA, parti au pouvoir). Mais les espoirs de paix avaient été brisés par le refus de Savimbi de reconnaître la défaite de son parti. Le chef de la rébellion avait alors ordonné la reprise de la guerre. Washington, qui a longtemps soutenu l’Unita de Savimbi comme un pion de sa lutte contre le communisme en Afrique à l’époque de la Guerre froide, s’est déclaré samedi en faveur d’une relance du processus de paix et d’un développement équitable en Angola. Le président américain George W. Bush devrait rencontrer mardi les présidents angolais, mozambicain et botswanais, afin de discuter de la situation dans cette région de l’Afrique, notamment de la guerre en Angola. De son côté, l’Afrique du Sud, dont l’ancien gouvernement de l’apartheid avait lui aussi soutenu Savimbi notamment en lui fournissant des hommes, a exprimé l’espoir de voir les Angolais parvenir «enfin à la réconciliation, à la sécurité et à la stabilité». La Namibie voisine a salué la mort de Savimbi comme une occasion de mettre fin à la guerre en Angola, l’une des plus longues guerres en Afrique. «Savimbi est mort et la guerre de Savimbi est finie», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Theo-Ben Gurirab. Cependant, les perspectives de paix semblent pour l’instant incertaines dans un pays où la guerre a glissé d’un conflit idéologique et, par procuration de la Guerre froide, à une bataille pour contrôler les richesses minérales, notamment diamantifères. L’Unita a pu continuer à mener sa guérilla grâce au trafic illégal de diamants, qui lui rapporte quelque 500 millions de dollars par an, selon des experts à Luanda. Peu de conflits africains ont pris un tour aussi tragique qu’en Angola (un demi-million de morts), alors que ce pays devrait en théorie être l’un des plus prospères du continent.
La communauté internationale a exhorté dimanche l’Angola à faire un pas vers la réconciliation, au lendemain de la mort du chef de la rébellion angolaise Jonas Savimbi, tandis que les Nations unies ont à nouveau offert leur aide pour la conduite du processus de paix. De nombreux pays africains ainsi que les anciens acteurs de la Guerre froide dans la guerre civile angolaise ont exhorté Luanda à saisir l’occasion de la mort de Savimbi pour relancer les efforts de paix. L’Angola est ravagé depuis son indépendance du Portugal en 1975 par une guerre civile presque ininterrompue, opposant l’armée angolaise et les rebelles de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita). Son leader, Jonas Savimbi, a été tué au cours des combats menés par l’armée régulière contre une colonne de rebelles à...