Actualités - CHRONOLOGIE
France - Chirac et Jospin au coude-à-coude pour la présidentielle Les partis politiques se mettent progressivement en campagne
le 25 février 2002 à 00h00
Les socialistes français ont plébiscité hier dimanche leur candidat à l’élection présidentielle, le Premier ministre Lionel Jospin, tandis que la droite enregistrait un couac à son premier grand rassemblement en faveur du président Jacques Chirac, candidat à sa propre succession. Les partis politiques se mettent progressivement en campagne à moins de deux mois d’une élection présidentielle (21 avril et 5 mai) dont les deux grands favoris sont au coude-à-coude dans les sondages. Le Parti socialiste a investi Lionel Jospin lors d’un congrès extraordinaire sans surprise. Formalité vite expédiée : le Premier ministre était le seul postulant et il a obtenu 99,07 % des voix sous les ovations des militants. Petite correction de tir : «Lionel Jospin est socialiste, il a toujours été socialiste», a rappelé opportunément le premier secrétaire du PS, François Hollande. Jeudi soir, en s’expliquant sur sa candidature devant les Français pour la première fois à la télévision, Lionel Jospin avait affirmé que son «projet n’était pas socialiste», faisant frémir les militants socialistes et les alliés communistes. Samedi à Stockholm, M. Jospin avait déjà reçu l’onction et les conseils des «progressistes et modernisateurs», lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de gauche et centre-gauche de cinq continents. Pendant ce temps, la droite se réunissait en grand-messe, samedi à Toulouse (sud-ouest), pour soutenir Jacques Chirac. Quelque 7 000 personnes avaient répondu à l’appel de l’UEM (Union en mouvement), une structure rassemblant les trois partis de droite RPR, UDF et DL. Mais cette première grande mobilisation a été marquée par un couac : le président de l’UDF (Union pour la démocratie française), François Bayrou, s’est invité pour dire non à la création d’«un parti unique» de la droite dont l’UEM serait une prémisse. «L’UEM est une mauvaise idée», déclarait l’homme sans ambages, en se faisant huer par la salle, pour la plupart des sympathisants du RPR (Rassemblement pour la république), parti du président Chirac. Commentaire du Journal du Dimanche : «Hold-up réussi pour François Bayrou. En s’invitant à la réunion de l’UEM, le candidat centriste a réussi à détourner à son profit une grand-messe écrite pour d’autres». Dimanche, le président Chirac ne se faisait cependant pas voler la vedette en inaugurant le Salon international de l’agriculture, un exercice qu’il pratique depuis des années avec un évident bonheur. Malgré l’heure matinale, le candidat ne refusait aucune tranche de saucisson ou morceau de fromage offerts par les paysans qui, électoralement et surtout symboliquement, comptent encore, même s’ils ne représentent plus que 2,5 % de la population active. Tous les poids lourds de la politique française le savent bien, et ce sera un défilé politico-médiatique tout au long de la semaine que dure ce Salon de l’agriculture visité par 600 000 personnes chaque année. Le Premier ministre est attendu lundi matin. L’entrée en campagne des deux principaux adversaires a largement éclipsé la quinzaine d’autres candidats (4 écologistes, deux d’extrême droite, deux trotskistes, un communiste, etc.), qui essaient de se faire entendre des électeurs. Selon le dernier sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche, le président de la République et son Premier ministre sont à égalité dans les intentions de vote pour le 2e tour de la présidentielle.a
Les socialistes français ont plébiscité hier dimanche leur candidat à l’élection présidentielle, le Premier ministre Lionel Jospin, tandis que la droite enregistrait un couac à son premier grand rassemblement en faveur du président Jacques Chirac, candidat à sa propre succession. Les partis politiques se mettent progressivement en campagne à moins de deux mois d’une élection...
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