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Actualités - CHRONOLOGIE

Le dirigeant afghan en Iran au moment où Washington intensifie les pressions sur la République islamique Téhéran déroule le tapis rouge pour Karzaï

Les dirigeants iraniens ont réservé hier un accueil particulièrement chaleureux au chef du gouvernement intérimaire afghan Hamid Karzaï, qui a eu droit au tapis rouge et à une cérémonie digne d’un chef d’État. Peu après son arrivée à Téhéran, pour sa première visite en Iran depuis sa prise de fonctions à Kaboul en décembre, M. Karzaï a été accueilli par le président Mohammad Khatami lors d’une cérémonie à l’ancien palais impérial Saad-Abad, dans le nord résidentiel de Téhéran. Après un premier entretien privé, MM. Khatami et Karzaï devaient s’adresser à la presse. Signe de l’importance accordée à sa visite, M. Karzaï doit être reçu aujourd’hui en audience par le guide suprême du régime l’ayatollah Ali Khamenei. Il doit en outre prononcer un discours devant des ingénieurs du secteur privé. La visite du dirigeant afghan intervient au moment où Washington a intensifié les pressions sur Téhéran, l’accusant de «tentative de déstabilisation» en Afghanistan, d’abriter des membres du réseau du terroriste présumé Oussama Ben Laden, el-Qaëda, et de constituer avec l’Irak et la Corée du Nord un «axe du mal», accusant ces trois pays de tenter de se doter d’armes de destruction massive. Téhéran, qui a démenti les accusations américaines, a déclaré qu’il souhaitait la «consolidation» du gouvernement de Kaboul et qu’il avait renforcé les contrôles aux frontières pour empêcher l’entrée d’anciens talibans et de membres d’el-Qaëda. Outre la reconstruction de l’Afghanistan, pour laquelle l’Iran devrait allouer quelque 560 millions de USD sur une période de cinq ans, plusieurs sujets délicats comme la présence de plus de 2 millions de réfugiés afghans en Iran devraient dominer les entretiens de M. Karzaï. Depuis plusieurs jours, les médias et certains responsables iraniens ont implicitement appelé les nouveaux dirigeants afghans à prendre leurs distances vis-à-vis des États-Unis. Le secrétaire d’État américain Colin Powell avait accusé début février «certaines parties du pouvoir» en Iran de «tenter d’influencer les événements et les autorités dans l’ouest de l’Afghanistan». Samedi, Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani, président du Conseil de discernement, instance d’arbitrage du régime, a rejeté les accusations, soulignant le rôle de l’Iran dans la chute des talibans et la formation du nouveau gouvernement à Kaboul. M. Rafsandjani a exprimé l’espoir que «les nouveaux dirigeants (afghans) ne deviendront pas des instruments au service des États-Unis, car ils seront alors traités au même titre que les oppresseurs (américains)».
Les dirigeants iraniens ont réservé hier un accueil particulièrement chaleureux au chef du gouvernement intérimaire afghan Hamid Karzaï, qui a eu droit au tapis rouge et à une cérémonie digne d’un chef d’État. Peu après son arrivée à Téhéran, pour sa première visite en Iran depuis sa prise de fonctions à Kaboul en décembre, M. Karzaï a été accueilli par le président...