Actualités - CHRONOLOGIE
TRANSPORT AÉRIEN Les compagnies américaines commencent à reprendre de l’altitude
le 25 février 2002 à 00h00
Durement touchées par la récession et les attentats du 11 septembre, les compagnies aériennes américaines commencent lentement à reprendre de l’altitude grâce à l’amélioration de l’économie qui fait redémarrer le trafic. «Nous ne sommes pas encore revenus à la normale mais nous continuons à progresser chaque mois», commente David Swierenga, le principal économiste de l’«Air Transport Association/ATA», qui regroupe les douze principales compagnies aériennes aux États-Unis. «Grâce surtout à la poursuite des promotions sur les ventes de billets et au retour de la confiance du public dans le voyage en avion, nous observons un mouvement continu de reprise de la demande», ajoute-t-il. En janvier, le trafic était 13 % inférieur à celui de la période comparable en 2001, ce qui représente une amélioration par rapport à la baisse de 35 % observée juste après les attentats du 11 septembre, précise l’économiste du groupement professionnel. Pour faire face à cette remontée de la demande, les transporteurs commencent à accroître progressivement leurs capacités, relève Richard Bittenbender, l’analyste du secteur aérien pour Moody’s Investors Service, la firme de notation financière. United Airlines, au deuxième rang américain, a récemment annoncé le rappel de 1 200 employés de son personnel navigant pour assurer à compter d’avril le service sur 127 vols quotidiens supplémentaires. Après les attentats du 11 septembre, les transporteurs avaient dû rapidement réduire leurs capacités de plus de 20 % pour les rajuster à un trafic en chute libre. Ils avaient alors supprimé plus de 80 000 emplois. La tendance positive constatée depuis plusieurs semaines conduit l’analyste de Moody’s et l’économiste de l’ATA à tabler sur un retour aux bénéfices pour de nombreuses compagnies aériennes aux deuxième et troisième trimestres 2002, traditionnellement la saison faste de l’industrie du voyage. Toutefois pour l’ensemble de cette année, les transporteurs resteront collectivement dans le rouge, prédisent ces deux experts sans avancer de chiffre. En effet, la sortie de crise reste subordonnée à la force de la reprise économique se dessinant aux États-Unis, et le risque de nouvelle attaque terroriste demeure. Richard Bittenbender souligne que le rendement – revenu par passager au mille – reste faible pour l’ensemble des compagnies même si leur coefficient de remplissage de leurs avions se stabilise à «un niveau raisonnable» de quelque 70 %. Selon lui, «il est important que les transporteurs accroissent leurs capacités prudemment» pour redevenir bénéficiaires et éviter de replonger plus profondément dans le rouge si le climat économique se dégradait de nouveau. L’économiste de l’ATA, David Swierenga, note que les compagnies doivent prendre livraison de 200 nouveaux avions en 2002, bien moins que les 350 en 2001 et 2 000 respectivement. Il est de ce fait peu probable qu’elles remettent en service les appareils les plus anciens et chers à exploiter mis au rebut après le 11 septembre, a-t-il dit. La réduction des coûts d’exploitation et l’amélioration de la productivité sont essentielles à la survie de la plupart des compagnies aériennes, a souligné l’analyste de Moody’s. United Airlines, qui vient d’éviter une grève dévastatrice en concluant une nouvelle convention collective avec ses mécaniciens – essentiellement un rattrapage de salaire inchangé depuis 1994 –, entend ainsi négocier une réduction de sa masse salariale sur le long terme avec tous ses employés pour assurer sa viabilité financière. Pour 2002, les analystes ne prévoient pas de faillite de compagnies aériennes. La reprise du trafic et la disponibilité des aides fédérales débloquées après le 11 septembre devraient assurer la survie des plus vulnérables comme USAirways, a estimé Richard Bittenbender.
Durement touchées par la récession et les attentats du 11 septembre, les compagnies aériennes américaines commencent lentement à reprendre de l’altitude grâce à l’amélioration de l’économie qui fait redémarrer le trafic. «Nous ne sommes pas encore revenus à la normale mais nous continuons à progresser chaque mois», commente David Swierenga, le principal économiste de l’«Air Transport Association/ATA», qui regroupe les douze principales compagnies aériennes aux États-Unis. «Grâce surtout à la poursuite des promotions sur les ventes de billets et au retour de la confiance du public dans le voyage en avion, nous observons un mouvement continu de reprise de la demande», ajoute-t-il. En janvier, le trafic était 13 % inférieur à celui de la période comparable en 2001, ce qui représente une amélioration par...