Actualités - CHRONOLOGIE
Deux soldats britanniques rapatriés après la mort d’un Afghan(photo)
le 20 février 2002 à 00h00
Deux parachutistes britanniques de la Force internationale d’assistance à la sécurité à l’Afghanistan (Isaf) ont été rapatriés dans le cadre de l’enquête sur les conditions dans lesquelles un civil afghan de 19 ans a été abattu samedi à Kaboul, a annoncé hier un porte-parole militaire. Les parachutistes ont déclaré qu’ils avaient riposté à des tirs sur leur poste d’observation, alors que la famille de la victime affirme que les soldats ont ouvert le feu sans avoir été attaqués. Un officier de presse britannique, le capitaine Graham Dunlop, a précisé que six soldats du 2e bataillon de parachutistes britannique étaient impliqués. «Deux de ces soldats sont maintenant en Grande-Bretagne. Il s’agit d’une procédure tout à fait normale et cela ne préjuge en rien des résultats de l’enquête», a déclaré l’officier britannique. Ces parachutistes «ne sont pas en état d’arrestation et coopèrent pleinement avec l’enquête», a-t-il souligné. Les quatre autres sont toujours en service à Kaboul et «coopéreront pleinement» eux aussi à l’enquête, a ajouté l’officier. Samedi avant l’aube, un civil afghan a été tué par balles et cinq autres ont subi des blessures d’origine indéterminée près du poste d’observation tenu par les six soldats britanniques, a indiqué le colonel Barrons sans autre commentaire. Il a déclaré qu’il s’agissait de la première attaque subie par l’Isaf depuis son arrivée en Afghanistan. Mais la famille d’Hamayon Yaqobi, 19 ans, a affirmé que les Britanniques avaient commis une erreur et que le jeune homme avait été tué d’une balle dans la tête alors qu’il conduisait sa belle-sœur à l’hôpital pour accoucher. Le capitaine Dunlop a indiqué hier que la police militaire britannique menait l’enquête en coopération avec la police afghane, mais que la version des faits déjà présentée par l’Isaf n’avait pas varié. «Les soldats maintiennent que c’est cela qui s’est passé et notre position n’a pas changé», a-t-il déclaré. Il a précisé que la Grande-Bretagne avait «un entier pouvoir de juridiction sur ses soldats». Mais la famille d’Hamayon Yaqobi demande une compensation financière et exige que les soldats soient jugés. Nasrullah Yaqobi, oncle d’Hamayon Yaqobi, a affirmé que son neveu avait été tué samedi vers 02h00 heure locale (21h30 GMT vendredi), durant la période du couvre-feu, lorsque les parachutistes ont ouvert le feu sur une voiture dans une zone résidentielle pauvre de Kaboul. Selon lui, Hamayon est mort sur le coup d’une balle à la tête, et quatre personnes, dont la mère d’Hamayon, son frère et sa belle-sœur enceinte, ont été blessées. Nasrullah Yaqobi a déclaré s’être précipité hors de sa maison et avoir donné les premiers soins aux blessés avant l’arrivée de troupes de l’Isaf qui ont proposé leur aide. La femme d’Ishaq a ensuite donné naissance à un petit garçon à l’hôpital. Ishaq Yaqobi, interrogé hier à l’hôpital de Kaboul où il était soigné pour une blessure à la main, a averti que sa famille se vengerait si les soldats qu’il considère comme responsables n’étaient pas punis. «Ils doivent être jugés et punis selon la charia, la loi islamique. Nous voulons leur sang en représailles contre le sang de notre frère», a-t-il déclaré. Et il a laissé entendre que sa famille pourrait attaquer n’importe quel soldat de l’Isaf pour se venger. «Si nous tuons quelqu’un d’autre, ce serait la même chose que si nous tuons les meurtriers – peu importe pour nous», a-t-il dit.
Deux parachutistes britanniques de la Force internationale d’assistance à la sécurité à l’Afghanistan (Isaf) ont été rapatriés dans le cadre de l’enquête sur les conditions dans lesquelles un civil afghan de 19 ans a été abattu samedi à Kaboul, a annoncé hier un porte-parole militaire. Les parachutistes ont déclaré qu’ils avaient riposté à des tirs sur leur poste d’observation, alors que la famille de la victime affirme que les soldats ont ouvert le feu sans avoir été attaqués. Un officier de presse britannique, le capitaine Graham Dunlop, a précisé que six soldats du 2e bataillon de parachutistes britannique étaient impliqués. «Deux de ces soldats sont maintenant en Grande-Bretagne. Il s’agit d’une procédure tout à fait normale et cela ne préjuge en rien des résultats de l’enquête», a...