Actualités - CHRONOLOGIE
Diplomatie - Le président US entame une visite de 3 jours en Corée du Sud Bush accueilli par de violentes manifestations à Séoul(photo)
le 20 février 2002 à 00h00
Le président George W. Bush est arrivé hier à Séoul pour une visite de 3 jours en Corée du Sud, l’allié des États-Unis aux portes d’un des pays de l’«axe du mal», la Corée du Nord, accusée de produire missiles et armes de destruction massives. Sur la base militaire de Séoul, bouclée par un impressionnant service d’ordre, M. Bush et son épouse Laura, venant de Tokyo, ont été accueillis par le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Choi Sung-Hong. À l’extérieur, la police antiémeute a affronté une centaine de manifestants qui agitaient des pancartes hostiles à la visite présidentielle près de l’aéroport militaire. Plusieurs drapeaux des États-Unis ont été brûlés par des manifestants qui se sont violemment heurtés aux forces de l’ordre fortes de 15 000 hommes hier à Séoul. Différentes manifestations ont également éclaté en divers quartiers de Séoul ainsi que dans d’autres agglomérations sud-coréennes. La police a interpellé 14 manifestants dont un collégien qui avait mis le feu à un drapeau des États-Unis devant un camp de l’armée américaine à Daegu (sud). Des drapeaux ont également été brûlés devant la base américaine de Jungeon, à 70 kilomètres à l’ouest de Séoul, a rapporté l’agence d’information Yonhap. Quelque 200 moines bouddhistes, des religieuses catholiques ainsi que des prêtres protestants se sont rassemblés dans l’un des plus grands temples bouddhistes de Séoul afin de réclamer de la part des USA des mesures pour apaiser les tensions dans la péninsule coréenne. Les entretiens que M. Bush aura en Corée du Sud seront dominés par la question des relations avec le régime de Pyongyang, le président sud-coréen Kim Dae-Jung ayant fait de la normalisation entre les deux Corées la pierre angulaire de sa politique. Or, la diatribe sur «l’axe du mal», lancée en janvier par le président Bush accusant Corée du Nord, Iran et Irak de vouloir produire des armes de destruction massives, a encore renforcé les craintes des dirigeants sud-coréens de voir réduire à néant leurs efforts de normalisation avec l’ombrageux régime de Pyongyang. Chef d’un « empire du mal » Le régime stalinien nord-coréen a traité Bush de chef «d’un empire du mal» et sa presse officielle a affirmé la semaine dernière que «Bush est le plus belliciste et haineux» des présidents américains, dont la visite au Sud est destinée à «exciter l’hystérie guerrière». Déjà, en janvier 2001, le début de la présidence Bush et ses premières déclarations avaient conduit à un durcissement dans les relations avec Pyongyang. Le chef d’État américain a toutefois tempéré ses propos lundi à Tokyo en déclarant qu’il espérait régler «pacifiquement» le différend avec l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord tout en gardant «toutes les options sur la table». «Nous voulons résoudre tous les problèmes de manière pacifique, que ce soit avec l’Irak, l’Iran ou la Corée du Nord», a affirmé M. Bush lundi à Tokyo au cours d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi. La venue en Corée du Sud du président américain, qui doit se rendre aujourd’hui à la frontière avec la Corée du Nord, a conduit les autorités de Séoul à placer son armée et ses forces de l’ordre sur le qui-vive. Les militaires sud-coréens et américains qui stationnent en permanence en Corée du Sud ont renforcé leur surveillance de la zone démilitarisée (DMZ), qui sépare les deux Corées depuis la fin de la guerre en 1953. «Les avions espions américains ont accru leurs vols de surveillance afin de repérer les mouvements de troupes le long de la frontière», a déclaré un responsable du ministère sud-coréen de la Défense. Il a précisé que jusqu’à présent aucun mouvement anormal n’a été détecté. D’autre part, près du siège du commandement militaire américain en Corée du Sud, se sont rassemblés quelque 800 manifestants parmi lesquels des anciens combattants sud-coréens partisans de la présence américaine. Les organisateurs ont annoncé qu’une manifestation serait organisée chaque jour durant la visite de M. Bush qui part jeudi pour Pékin, dernière étape de son périple asiatique.
Le président George W. Bush est arrivé hier à Séoul pour une visite de 3 jours en Corée du Sud, l’allié des États-Unis aux portes d’un des pays de l’«axe du mal», la Corée du Nord, accusée de produire missiles et armes de destruction massives. Sur la base militaire de Séoul, bouclée par un impressionnant service d’ordre, M. Bush et son épouse Laura, venant de Tokyo, ont été accueillis par le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Choi Sung-Hong. À l’extérieur, la police antiémeute a affronté une centaine de manifestants qui agitaient des pancartes hostiles à la visite présidentielle près de l’aéroport militaire. Plusieurs drapeaux des États-Unis ont été brûlés par des manifestants qui se sont violemment heurtés aux forces de l’ordre fortes de 15 000 hommes hier à Séoul. Différentes...