Actualités - CHRONOLOGIE
Territoires palestiniens - La Cour suprême israélienne interdit les démolitions de maisons Éruption de violence : 22 tués en 24 heures
le 20 février 2002 à 00h00
Une éruption de violence a secoué hier les territoires palestiniens, faisant 22 tués, 12 Palestiniens et dix Israéliens en moins de 24 heures, dans un engrenage que la diplomatie était impuissante à enrayer. Hier soir, six Israéliens ont été tués lors d’une attaque palestinienne contre un barrage militaire israélien en Cisjordanie, selon un bilan établi de sources militaires israéliennes. Une autre personne a été blessée et a été évacuée en ambulance, selon ce bilan. L’attaque a eu lieu près du village de Eïn Arik, à l’ouest de la ville autonome palestinienne de Ramallah (Cisjordanie). Selon des colons juifs qui ont assisté à la scène, toutes les personnes tuées seraient apparemment des soldats. Des Palestiniens armés ont ouvert le feu à partir d’un bâtiment dominant le barrage et se sont enfuis en territoire autonome palestinien, a rapporté la télévision publique israélienne. Cette attaque a été doublement revendiquée : d’une part par un groupe armé proche du Fateh, le mouvement du président palestinien Yasser Arafat, d’autre part par la branche armée du mouvement radical islamiste Hamas. Plus tôt dans la soirée, quatre roquettes artisanales Qassam fabriquées par le mouvement radical islamiste palestinien Hamas se sont abattues en territoire israélien près de la bande de Gaza, sans faire de blessé, a rapporté la radio publique israélienne. Selon la radio, les roquettes visaient des localités juives situées à quelque cinq kilomètres de la bande de Gaza, mais elles sont tombées dans un champ vide. Et en début de soirée, un Palestinien s’est tué en actionnant des explosifs qu’il portait au moment où il tentait de monter à bord d’un autobus israélien à la station proche de la colonie juive de Mehola, dans le nord de la vallée du Jourdain. Dans la matinée, deux Palestiniens ont été tués et cinq blessés lors d’un raid aérien israélien sur un bâtiment abritant les bureaux du mouvement islamiste Hamas dans le camp de réfugiés de Jabaliya (nord de la bande de Gaza). Dans la nuit de lundi à mardi, trois Palestiniens, dont une femme de 36 ans et sa fille de 14 ans, ont été tués et six autres blessés par l’explosion d’obus de chars lors d’une incursion de l’armée près de Khan Younès (sud de la bande de Gaza). Un policier palestinien a été tué par des tirs israéliens dans ce même secteur. Dans le nord de la Cisjordanie, deux Palestiniens, un homme de 34 ans et une femme de 25 ans, ont été tués et six blessés dans la nuit de lundi à mardi par des membres d’une unité spéciale de l’armée israélienne dans le camp de Balata, près de Naplouse qui ont ouvert le feu quand ils ont été repérés. Des bâtiments de la sécurité palestinienne ont pour leur part été la cible de raids menés par des avions de combat F-16 israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et à Ramallah. La Cour suprême d’Israël a par ailleurs sommé l’armée de suspendre les démolitions de maisons dans le sud de la bande de Gaza, dans le secteur où trois Israéliens, une femme colon et deux soldats, ont été tués lundi soir par un Palestinien qui s’est ensuite donné la mort en actionnant une charge explosive. Onze maisons sur un total de 20 avaient déjà été détruites par l’armée, selon des responsables palestiniens. L’armée israélienne, de son côté, a affirmé avoir uniquement «démoli un certain nombre de bâtiments non habités» dans le secteur. Sur un autre plan, le Premier ministre israélien Ariel Sharon doit réunir ce soir son cabinet de sécurité pour envisager la suite à donner aux opérations. La direction palestinienne a de son côté appelé le Conseil de sécurité de l’Onu à adopter une résolution qui oblige Israël «à cesser son agression» et à envoyer des observateurs dans les territoires palestiniens. Entre-temps et pour la première fois depuis qu’Israël a bloqué le président palestinien Yasser Arafat à Ramallah (Cisjordanie) le 3 décembre, un appareil, l’hélicoptère du ministre jordanien des Affaires étrangères Marwan Moasher venu marquer sa solidarité à M. Arafat, s’est posé dans la ville autonome. «Je suis venu pour exprimer au président élu du peuple palestinien la solidarité du gouvernement jordanien et du roi Abdallah II dans ce conflit», a-t-il ajouté. À Tel-Aviv, le ministre israélien de la Défense, Binyamin Ben Eliezer, a quant à lui rencontré l’émissaire européen au Proche-Orient, Miguel Angel Moratinos. «L’Union européenne doit peser de tout son poids afin de faire pression sur Yasser Arafat en vue de le forcer à agir contre le terrorisme», a déclaré M. Ben Eliezer à M. Moratinos.
Une éruption de violence a secoué hier les territoires palestiniens, faisant 22 tués, 12 Palestiniens et dix Israéliens en moins de 24 heures, dans un engrenage que la diplomatie était impuissante à enrayer. Hier soir, six Israéliens ont été tués lors d’une attaque palestinienne contre un barrage militaire israélien en Cisjordanie, selon un bilan établi de sources militaires israéliennes. Une autre personne a été blessée et a été évacuée en ambulance, selon ce bilan. L’attaque a eu lieu près du village de Eïn Arik, à l’ouest de la ville autonome palestinienne de Ramallah (Cisjordanie). Selon des colons juifs qui ont assisté à la scène, toutes les personnes tuées seraient apparemment des soldats. Des Palestiniens armés ont ouvert le feu à partir d’un bâtiment dominant le barrage et se sont enfuis en...