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Actualités - ANALYSE

La physionomie des marchés Nette reprise de l’euro après de bons chiffres européens

L’euro a renoué avec la hausse hier sur les marchés des changes internationaux, frôlant le seuil de 0,88 dollar en fin de journée, après un passage dans la matinée sous 0,87 dollar. Il a profité de bonnes nouvelles en provenance de l’Allemagne, où l’indice de confiance des acteurs et experts des marchés économiques a de nouveau augmenté en février. La monnaie unique européenne a dans un premier temps décroché sous 0,87 dollar, à 0,8660 son plus bas niveau depuis le 6 février. Les investisseurs ont alors vendu leurs euros après la publication de l’indice des prix du commerce de gros en Allemagne, en hausse de 1,2 % le mois dernier après une baisse de 1,5 % en décembre, laissant craindre une relance des pressions inflationnistes dans la première économie européenne qui donne généralement le ton aux autres économies qui lui sont associées. Mais la devise européenne s’est redressée en un deuxième temps au-dessus du seuil de 0,87 dollar alors que la production industrielle de la zone euro a augmenté de 0,8 % en décembre contre une baisse de 0,7 % en novembre selon l’Office européen des statistiques (Eurostat). Elle a ensuite testé le seuil de 0,88 dollar après la publication par l’institut allemand ZEW de l’indice de conjoncture mesurant les attentes d’experts et d’acteurs du marché pour les six mois à venir. Cet indice, considéré comme l’un des deux indicateurs de conjoncture les plus pertinents en Allemagne avec celui de l’institut IFO, a une nouvelle fois augmenté en février à 50,2 points contre 35,9 points en janvier, dépassant largement les pronostics des économistes qui tablaient sur une légère progression à 37,5 points. Ce chiffre, qui indique qu’il y a une véritable reprise de la confiance et des perspectives de production dans la première économie européenne, n’a pas tardé à entraîner quelques courants spéculatifs aux dépens surtout du dollar qui s’est rapidement orienté vers le bas sauf contre le yen. Celui-ci est resté faible en raison des inquiétudes du marché sur la volonté du gouvernement nippon de proposer un nouveau train de mesures économiques. Rien n’est ressorti de la visite de George W. Bush au Japon et tout se passe désormais comme si le yen allait se diriger vers le seuil des 140 yens pour un dollar, indique-t-on dans les milieux cambistes pour expliquer ce nouvel accès de faiblesse de la devise nippone. Cela d’autant que le ministre japonais des Finances, Masajuro Shiokawa, avait pris les marchés à contre-pied la veille en annonçant que le gouvernement n’injecterait pas de liquidités dans le secteur bancaire, à moins que la situation ne continue à se dégrader considérablement. Eu égard à toutes ces considérations, le dollar s’est montré très vulnérable face aux monnaies européennes seulement, se négociant à New York comme suit : – 0,8770 pour un euro contre 0,8710, la veille à Londres (-0,64 %) – 1,4325 pour un sterling contre 1,4285 (-0,28 %) – 1,6855 FS contre 1,6995 (-0,82 %) – 133,45 yens contre 132,70 (+0,57 %). Les marchés américains affectés par les pratiques des sociétés Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières, qui ont repris leurs activités au lendemain du President’s Day, continuaient de battre en retraite, les investisseurs hésitant à s’exposer face à de nouvelles questions sur les pratiques comptables utilisées par les entreprises aux États-Unis, alimentées aussi par d’autres inquiétudes. D’un côté, les opérateurs boursiers ont été très sensibilisés hier par la publication de statistiques émanant des tribunaux américains faisant état que le nombre de faillites des particuliers aux États-Unis a augmenté l’an dernier de 19 % pour atteindre 1,49 million de cas et celles des entreprises de 13 % à 40 099 cas, conséquence de la récession. D’un autre côté, ces mêmes opérateurs ont été davantage inquiétés par la publication d’un article de presse mettant en question les méthodes utilisées par le numéro un mondial des équipementiers de réseaux Cisco Systems. Le quotidien New York Post s’est interrogé sur un partenariat financier entre Cisco et Sequoia Capital, affirmant que certaines transactions ressemblaient à celles effectuées par le courtier en énergie en faillite Enron. Des informations similaires ont pesé aussi dur sur JP Morgan, à la suite d’informations du quotidien New York Times affirmant qu’Enron aurait utilisé des transactions sur le gaz naturel avec des entreprises à l’étranger liées à la banque d’affaires pour effacer des centaines de millions de dollars de prêts de ses livres comptables. Tous ces développements ont donc pesé sur la cote alors que les investisseurs ont choisi d’ignorer l’annonce d’une forte progression des mises en chantier de logements aux États-Unis de 6,3 % le mois dernier contre une baisse de 2,3 % en décembre, pour continuer à porter leur attention sur les pratiques frauduleuses des sociétés américaines. Cela étant, l’indice composite de la Bourse électronique Nasdaq est retombé vers le seuil des 1 750 points, pendant que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles fluctuait entre un plus haut à 9 899,35 points et un plus bas à 9 775,15 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 9 781,39 points, en baisse de 121,65 points sur vendredi dernier. Poursuite de la baisse des Bourses européennes Les marchés d’actions européens ont de nouveau perdu du terrain mardi, déprimés par la tendance baissière de Wall Street et affectés par la faiblesse des technologiques de l’automobile et de l’assurance. À la clôture des Bourses en Europe, l’indice paneuropéen FTSE Eurotop 300 a perdu 1,9 % à 1 193,60 points tandis que celui des valeurs de la zone euro DJ Euro Stoxx 50 a abandonné 2,51 % à 3 448,66 points. Depuis le début de l’année, l’Eurotop 300 et le DJ Stoxx se sont respectivement repliés de 5,1 % et de 8,7 %. Ils ont accentué leurs pertes mardi en fn de journée. En Bourse de Paris, le CAC 40 a clôturé la séance sur un repli de 2,09 % à 4 256,36 points tandis qu’à Londres le Footsie a terminé en recul de 14,2 % à 5 092,5 points et à Francfort, l’indice DAX a trébuché de 2,21 % à 4,764,05 points. Les investisseurs se prennent de nouveau à douter, faute de preuves concrètes, d’une reprise économique prochaine. Ces doutes se ressentent dans de nombreux secteurs, à commencer par les techs et les télécommunications. Le premier fabricant mondial de téléphones portables, le finlandais Nokia, a dégringolé de 5,37 % à 23,78 euros, entraînant l’indice DJ Stoxx des technologiques qui accusait une baisse de 3,37 %. Tokyo : la Bourse déçue par la visite de Bush La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 2,4 % mardi, repassant sous les 10 000 points, les investisseurs ayant été déçus par le sommet américano-japonais, selon des courtiers. L’indice de référence Nikkei-225 a cédé 246,09 points à 9 847,16 points. L’indice élargi Topix a clôturé en baisse de 21,72 points à 959,96. Au total, 1 022 valeurs ont fini en baisse, 322 en hausse et 138 sont restées inchangées. Le volume des échanges était évalué à 684 millions d’actions. Le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi s’est engagé lundi à mettre en place des réformes économiques, au cours de la visite à Tokyo du président américain George W. Bush. Cependant, aucun détail n’a été dévoilé sur un plan de réhabilitation du système bancaire au Japon, dont les mauvaises créances sont à la base des inquiétudes des investisseurs. «Ce n’était pas réaliste, mais le marché avait espéré de bonnes surprises au cours de ce sommet, particulièrement concernant l’injection de fonds publics», a déclaré Motoyoshi Uchida, stratégiste pour Mizuho Investors Securities. «Mais en réalité, le sommet n’a produit aucune surprise de ce genre», a-t-il observé. Le ministre japonais des Finances, Masajuro Shiokawa, a déclaré que la solution des injections ne serait envisagée qu’en cas de crise financière. En l’absence de nouvelles, les investisseurs étrangers, et surtout les fonds spéculatifs, ont accru leurs ventes de titres japonais faute de l’apport de nouvelles incitations au terme de la rencontre Bush-Koizumi, a déclaré Akio Shirai, opérateur pour Indosuez Securities. «Ils étaient très actifs, en particulier pour vendre les actions des banques», a-t-il noté, «les commentaires de M. Shiokawa ont porté un coup négatif au marché tout en encourageant les investisseurs étrangers à reprendre leurs ventes de titres bancaires». Parmi les valeurs bancaires, Mizuho Holdings a perdu 17 000 yens à 214 000, MTFG 38 000 yens à 769 000 et UFJ Holdings 20 000 yens à 276 000. Malgré la déception ambiante autour du sommet américano-japonais, les investisseurs espèrent tout de même que le gouvernement mettra en place rapidement une série de mesures pour contenir la déflation, a tempéré M. Uchida.
L’euro a renoué avec la hausse hier sur les marchés des changes internationaux, frôlant le seuil de 0,88 dollar en fin de journée, après un passage dans la matinée sous 0,87 dollar. Il a profité de bonnes nouvelles en provenance de l’Allemagne, où l’indice de confiance des acteurs et experts des marchés économiques a de nouveau augmenté en février. La monnaie unique européenne a dans un premier temps décroché sous 0,87 dollar, à 0,8660 son plus bas niveau depuis le 6 février. Les investisseurs ont alors vendu leurs euros après la publication de l’indice des prix du commerce de gros en Allemagne, en hausse de 1,2 % le mois dernier après une baisse de 1,5 % en décembre, laissant craindre une relance des pressions inflationnistes dans la première économie européenne qui donne généralement le ton aux autres...