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Actualités - ANALYSE

Japon Les conseils de Bush pour sortir de la crise

Le président américain George W. Bush n’a pas fait la leçon au Japon pendant son séjour, mais a conseillé au Premier ministre Junichiro Koizumi de suivre l’exemple des États-Unis qui étaient sortis de la crise des années 80 en réduisant les impôts et en déréglementant l’économie. M. Bush – troisième président américain de l’histoire à prononcer un discours devant la Diète (Parlement) – a aussi prodigué de nouveaux encouragements à son hôte, en estimant que le Japon traverse une période de mutation similaire à celle de l’ère Meiji. «Le Japon est au milieu d’une nouvelle restauration. Une restauration de la prospérité et de la croissance économique à travers des réformes fondamentales et l’acceptation totale de la compétition», a estimé M. Bush, devant les parlementaires. «J’ai confiance dans le fait que la meilleure période pour le Japon est devant nous. Le Japon a certaines des entreprises les plus compétitives et parmi les travailleurs les plus éduqués et motivés du monde. Et grâce à mon ami Junichiro Koizumi, le Japon est sur la voie des réformes», a estimé M. Bush, en rendant hommage à la détermination et à l’énergie de son hôte. M. Bush a rappelé que les États-Unis aussi avaient eu des moments difficiles à la fin des années 70 et au début des années 80, mais qu’ils s’en étaient sortis «grâce à des actions audacieuses». «Nos banques étaient en difficulté, des impôts élevés et des réglementations inutiles décourageaient la prise de risque et étranglaient l’innovation», a rappelé M. Bush. «Nous avons appris à travers ces temps de crise et de stagnation qu’il faut aller de l’avant dans les réformes et les restructurations avec audace et sans attendre», a expliqué le chef de la Maison-Blanche. «L’Amérique a surmonté ces difficultés en réduisant les impôts et les réglementations», a poursuivi M. Bush, en expliquant que les énormes créances douteuses des banques américaines – problème majeur aussi des banques nippones – avaient été éliminées à travers une titrisation intensive. «Grâce à une action audacieuse, nous sommes sortis (de la crise) avec une économie meilleure et plus forte», a déclaré M. Bush. «Le Japon a une histoire orgueilleuse de progrès, pas à travers des révolutions mais des restaurations. Un des héros de la restauration Meiji, Yukichi Fukuzawa, avait étudié les idées économiques qui transformèrent le monde occidental», a rappelé M. Bush. Le président américain a souligné que Fukuzawa n’avait pas trouvé de mot en japonais pour exprimer le concept de «compétition» et avait inventé le terme «kyoso». «Kyoso n’est pas qu’un mot, c’est un état d’esprit et une éthique. C’est un moteur qui conduit l’innovation et libère le potentiel d’un peuple libre», a encore plaidé M. Bush.
Le président américain George W. Bush n’a pas fait la leçon au Japon pendant son séjour, mais a conseillé au Premier ministre Junichiro Koizumi de suivre l’exemple des États-Unis qui étaient sortis de la crise des années 80 en réduisant les impôts et en déréglementant l’économie. M. Bush – troisième président américain de l’histoire à prononcer un discours devant la Diète (Parlement) – a aussi prodigué de nouveaux encouragements à son hôte, en estimant que le Japon traverse une période de mutation similaire à celle de l’ère Meiji. «Le Japon est au milieu d’une nouvelle restauration. Une restauration de la prospérité et de la croissance économique à travers des réformes fondamentales et l’acceptation totale de la compétition», a estimé M. Bush, devant les parlementaires. «J’ai...