Actualités - REPORTAGE
CORRESPONDANCE L’hommage de la Morgan Library à un pionnier Pierre Matisse, l’homme qui a initié l’Amérique à l’art moderne (PHOTOS)
Par ZEHIL Sylviane, le 20 février 2002 à 00h00
NEW YORK – De Sylviane ZEHIL Examinant le rôle de Pierre Matisse dans la promotion d’œuvres d’artistes, peintres et sculpteurs les plus remarquables du XXe siècle en Amérique du Nord, la Morgan Library vient de démarrer une exposition ayant pour thème : «Pierre Matisse et ses artistes». Avec plus d’une soixantaine de peintures, sculptures et dessins qui ont transité à la Galerie Pierre Matisse, cette exposition montre clairement le rôle instrumental joué par un marchand d’art dans l’enrichissement du monde artistique américain. Au début du XXe siècle, New York comptait peu de galeries et les musées ne s’intéressaient guère à l’art contemporain. Avec Pierre Matisse, tout va changer. Déterminé à laisser sa marque, le fils d’Henri Matisse quitte la France, son pays natal, pour s’installer à New York en 1924. En 1931, il ouvre à Madison Avenue «The Pierre Matisse Gallery» dans le but d’offrir au public américain, aux institutions et aux collectionneurs, l’accès aux œuvres d’artistes qui ont marqué l’art de notre siècle. Se concentrant d’abord sur les œuvres de peintres établis tels Giorgio de Chirico, André Derain, Pablo Picasso, Georges Rouault et Henri Matisse, il ne tarde pas à se tourner vers les jeunes artistes européens et américains peu connus de leur temps tels Balthus, Alexander Calder, Alberto Giacometti et Joan Miró. Dans les années 1940, le cercle de Matisse grandit pour inclure Marc Chagall, Jean Dubuffet, Wilfredo Lam, Roberto Matta et Yves Tanguy. En 1950 et 1960, il représente les artistes expatriés qui travaillent en France, y compris le peintre canadien Jean-Paul Riopelle, Raymond Mason et le groupe connu sous le nom Al Paso qui comprend Manolo Millares, Manuel River, Antonio Saura et Rafael Canogar. Plus tard, François Rouan et Zao-Wou-ki viendront s’ajouter à cette prestigieuse liste. Il leur crée un marché inestimable. Son «œil» remarquable et son flair lui permettent de gagner un nombre impressionnant de clients et collectionneurs qui fréquentent la galerie. Le rôle joué par Pierre Matisse dans l’introduction de ces grands peintres du vingtième siècle à l’audience américaine, aux collections, musées et institutions, est constamment mis en relief. À sa mort en 1989, Pierre Matisse laisse une marque dans le monde de l’art de son pays d’adoption. Il s’est intéressé à lancer de jeunes artistes, tout en forgeant une longue relation amicale et professionnelle des deux côtés de l’Atlantique. Comme son fils Paul le note dans le catalogue de l’exposition, «sa croyance absolue dans l’art est à l’origine du grand respect avec lequel il traitait ses artistes. Sa vie a été entièrement illuminée par l’art». En 1997, la Morgan Library devient propriétaire des archives de Pierre Matisse Gallery, offertes par la Fondation Pierre Matisse. Cette exposition, qui se tient jusqu’au 19 mai, offre aux visiteurs un aperçu de la dynamique d’un homme qui a su ouvrir les yeux de l’Amérique à l’art moderne.
NEW YORK – De Sylviane ZEHIL Examinant le rôle de Pierre Matisse dans la promotion d’œuvres d’artistes, peintres et sculpteurs les plus remarquables du XXe siècle en Amérique du Nord, la Morgan Library vient de démarrer une exposition ayant pour thème : «Pierre Matisse et ses artistes». Avec plus d’une soixantaine de peintures, sculptures et dessins qui ont transité à la Galerie Pierre Matisse, cette exposition montre clairement le rôle instrumental joué par un marchand d’art dans l’enrichissement du monde artistique américain. Au début du XXe siècle, New York comptait peu de galeries et les musées ne s’intéressaient guère à l’art contemporain. Avec Pierre Matisse, tout va changer. Déterminé à laisser sa marque, le fils d’Henri Matisse quitte la France, son pays natal, pour s’installer à New...
Les plus commentés
Et si la paix avec Israël devenait une condition de la relance économique ?
Pourquoi Israël a nommé son opération à Gaza « Chariots de Gédéon »
« Tout devient plus cher » : les Libanais à la peine face au coût de la vie