Actualités - CHRONOLOGIE
Attente chargée d’appréhensions en Corée du Sud
le 19 février 2002 à 00h00
Pendant sa visite en Corée du Sud qui débute aujourd’hui, le président américain George W. Bush pourra jeter un premier coup d’œil sur l’un des pays qu’il considère appartenir à «l’axe du mal» en se rendant à la frontière avec la Corée du Nord. Après une rencontre chargée d’appréhensions à Séoul, Bush et le président sud-coréen Kim Dae-Jung se rendront au poste d’observation du Mont Dora dans la zone démilitarisée qui partage la péninsule où ils prononceront des discours demandant à Pyongyang de faire un geste en faveur de la paix, indiquent les dirigeants. Situé à 200 mètres de la ligne de démarcation fixée lors du cessez-le-feu ayant mis un terme à la guerre de Corée en 1953, ce poste est utilisé depuis un demi-siècle par des soldats sud-coréens et américains pour surveiller cette zone truffée de mines et de bunkers. Ce faisant, George W. Bush effectuera un pèlerinage classique pour un locataire de la Maison-Blanche. En 1993, son prédécesseur Bill Clinton avait qualifié cette zone dite démilitarisée (DMZ) d’endroit «le plus effrayant de la terre». En 1984, Ronald Reagan, premier président américain à ouvrir sérieusement le dialogue avec le Nord, avait parlé de «décor d’Hollywood» lorsqu’il avait regardé le faux village modèle construit par le Nord devant le poste d’observation. Avant d’arriver en Corée du Sud, George W. Bush a qualifié la DMZ de «l’un des endroits les plus dangereux de la planète» au cours de sa diatribe du mois dernier sur «l’axe du mal» dans lequel il a englobé la Corée du Nord avec l’Iran et l’Irak. Pourtant sur le terrain, selon le colonel Bill Miller, commandant le bataillon chargé du secteur autour de Panmunjom, les tensions ont diminué de manière significative depuis les années 60 lorsque la guerre froide était à son paroxysme. À l’époque, les militaires nord-coréens avaient massacré un officier américain à la frontière et avaient capturé un navire espion américain croisant au large. «Il y a encore des tensions, mais aujourd’hui c’est plutôt une affaire de provocations», a déclaré le colonel Miller dans une interview récente. Les ministres sud-coréens soulignent que si la situation est moins tendue que jamais, c’est la conséquence de la politique du président Kim Dae-Jung de rapprochement pacifique avec le Nord. Ils craignent en fait que la politique musclée de Bush à l’égard de Pyongyang ne vienne obérer pour longtemps la tentative du chef de l’État sud-coréen d’établir une paix durable. Selon des diplomates américains, le président Bush devrait s’efforcer de soutenir la politique du lauréat du prix Nobel de la paix en proposant de nouvelles négociations avec le Nord, tout en demeurant ferme sur le dossier des ventes de missiles par Pyongyang ainsi que son programme d’armement. Mais apparemment, la Corée du Nord demeure irréductible, traitant Bush de chef «d’un empire du mal». Sa presse officielle a affirmé la semaine dernière que «Bush est le plus belliciste et haineux» des présidents américains, dont la visite au Sud est destinée a «exciter l’hystérie guerrière». Violentes manifestations à Séoul De violentes manifestations se sont déroulées hier à Séoul à la veille du début de la visite officielle du président américain George W. Bush, la police ayant dû déloger des étudiants qui occupaient l’antenne de la Chambre de commerce des États Unis. 32 étudiants ont été interpellés dans les locaux de la Chambre de commerce américaine (Amcham) et 14 autres l’ont été après des heurts avec les forces de sécurité à l’extérieur de l’ambassade des États Unis, a indiqué la police. Les organisations ont indiqué que d’autres manifestations seraient organisées au cours des 3 jours de visite officielle de George W. Bush et en particulier au cours de son entretien mercredi avec le président sud-coréen Kim Dae-Jung. Aucun blessé n’a été signalé bien que les policiers aient dû s’équiper de haches et de masses afin de venir à bout des barricades que les manifestants avaient dressées dans les bureaux de l’Amcham.
Pendant sa visite en Corée du Sud qui débute aujourd’hui, le président américain George W. Bush pourra jeter un premier coup d’œil sur l’un des pays qu’il considère appartenir à «l’axe du mal» en se rendant à la frontière avec la Corée du Nord. Après une rencontre chargée d’appréhensions à Séoul, Bush et le président sud-coréen Kim Dae-Jung se rendront au poste d’observation du Mont Dora dans la zone démilitarisée qui partage la péninsule où ils prononceront des discours demandant à Pyongyang de faire un geste en faveur de la paix, indiquent les dirigeants. Situé à 200 mètres de la ligne de démarcation fixée lors du cessez-le-feu ayant mis un terme à la guerre de Corée en 1953, ce poste est utilisé depuis un demi-siècle par des soldats sud-coréens et américains pour surveiller cette zone...