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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Tokyo, première escale hier de la tournée asiatique du président US Bush inquiet : « L’arsenal nord-coréen est énorme » (PHOTO)

Avec la Corée du Nord, il est nécessaire de se préparer au pire, y compris dans le domaine des armes de destruction massive, estime le président américain George W. Bush dans un entretien publié hier par le journal Wall Street Journal Europe. M. Bush, attendu mardi en Corée du Sud, dans le cadre de sa tournée asiatique entamée hier au Japon, a déploré l’échec de la politique d’ouverture engagée par le président sud-coréen Kim Dae Jung à l’égard de Pyongyang. «Je ne peux pas comprendre pourquoi Kim Jong Il n’accepte pas» cette main tendue de son voisin du Sud, a affirmé M. Bush. Dans ces conditions, le président américain estime que «tant que la société en Corée du Nord ne sera pas plus transparente, je ne peux que supposer le pire. Et tant qu’ils continueront à fournir des armes de destruction massive, je ne peux que supposer le pire», a encore dit M. Bush. Ce dernier s’est également inquiété des «énormes quantités d’armements» nord-coréens pointés vers la Corée du Sud, expliquant qu’il était nécessaire de «réduire la tension militaire» entre les deux pays. Auparavant le président américain George W. Bush a apporté un soutien appuyé hier au Premier ministre japonais Junichiro Koizumi aux prises avec de graves difficultés économiques et a insisté sur l’importance pour les États-Unis de l’alliance stratégique et militaire avec le Japon. M. Bush est arrivé dimanche dans l’archipel nippon pour la première partie d’une tournée asiatique d’une semaine qui le mènera aussi en Corée du Sud et deux jours en Chine. «Le Japon est l’un des grands et des plus fidèles amis» des États-Unis, a déclaré le président américain après un entretien avec M. Koizumi, en qualifiant le pacte militaire entre les deux pays «de clef de voûte pour la paix et la sécurité dans le Pacifique». Le chef d’État américain a surtout rendu un hommage chaleureux à M. Koizumi, en perte de vitesse dans les sondages ces dernières semaines après le limogeage mal expliqué de sa ministre des Affaires étrangères, Makiko Tanaka, appréciée pour son franc-parler et sa volonté de changer le pays. M. Koizumi «est un homme dans lequel j’ai confiance, dont je cherche les conseils et une personne avec laquelle j’ai de bonnes relations personnelles», a affirmé M. Bush. Dans leur tête-à-tête, MM. Bush et Koizumi ont évoqué la lutte antiterroriste que les États-Unis cherchent à étendre au-delà d’al-Qaïda et de l’Afghanistan, mais les discussions ont surtout porté sur le malaise économique au Japon. M. Koizumi a mis l’accent, selon M. Bush, sur l’élimination des créances douteuses des banques, le problème de déflation et la déréglementation. «J’ai confiance dans la stratégie de cet homme, dans ses capacités et sa volonté de mettre en œuvre sa stratégie», a déclaré M. Bush, à propos des réformes promises depuis dix mois par M. Koizumi. Le chef du gouvernement japonais a indiqué qu’il ne relâcherait pas «ses efforts» et poursuivrait «les réformes structurelles quelles que soient les circonstances». M. Koizumi a ordonné à son gouvernement de mettre au point un plan antidéflation d’ici à la fin février, mais les grandes lignes dévoilées la semaine dernière ont déçu les experts car le programme demande surtout plus de discipline aux banques dans le traitement des crédits à risque. À propos de la campagne contre le terrorisme, M. Bush s’est réjoui que le soutien apporté par le Japon depuis les attentats du 11 septembre «n’ait pas faibli». Le Japon a adopté fin 2001 une loi spéciale qui lui a permis d’envoyer des navires de guerre dans l’océan Indien en appui logistique aux troupes américaines, pour la première mission militaire japonaise hors de l’archipel depuis la Seconde Guerre mondiale. Le chef de la Maison-Blanche a réitéré à Tokyo la position américaine sur l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord, en soulignant que les États-Unis veulent «résoudre tous les problèmes de manière pacifique», mais qu’ils gardent «toutes les options sur la table». Il y a trois semaines, M. Bush avait dit dans son discours sur l’état de l’Union que ces trois pays formaient «un axe du mal», laissant entendre qu’ils pourraient être de futures cibles de la campagne contre le terrorisme. Lundi, le président américain a estimé que ceux des alliés des États-Unis ayant des réticences à cet égard avaient des «vapeurs». «Aucune action militaire contre un pays n’a été spécifiquement discutée», a toutefois précisé un haut responsable du gouvernement américain. Interrogé à propos du plan Bush contre le réchauffement climatique, M. Koizumi a qualifié l’initiative «de proposition très positive», mais il a dit espérer «d’autres efforts» de Washington. M. Bush doit prononcer ce matin un discours devant la Diète (Parlement) où un mouvement de boycott est organisé par un groupe de citoyens opposés à l’extension de la campagne antiterroriste. Il terminera son séjour au Japon par une entrevue et un déjeuner avec l’empereur Akihito et l’impératrice Michiko. Lundi matin, il a également visité le sanctuaire shintoïste Meiji, du nom de l’empereur qui a brisé à la fin du XIXe siècle l’isolement du Japon et l’a projeté dans l’ère moderne. Dans l’enceinte du temple, M. Bush, son épouse Laura et M. Koizumi ont assisté à un tournoi de cavaliers tirant à l’arc («yabusame») qui a beaucoup plu au chef de la Maison-Blanche.
Avec la Corée du Nord, il est nécessaire de se préparer au pire, y compris dans le domaine des armes de destruction massive, estime le président américain George W. Bush dans un entretien publié hier par le journal Wall Street Journal Europe. M. Bush, attendu mardi en Corée du Sud, dans le cadre de sa tournée asiatique entamée hier au Japon, a déploré l’échec de la politique d’ouverture engagée par le président sud-coréen Kim Dae Jung à l’égard de Pyongyang. «Je ne peux pas comprendre pourquoi Kim Jong Il n’accepte pas» cette main tendue de son voisin du Sud, a affirmé M. Bush. Dans ces conditions, le président américain estime que «tant que la société en Corée du Nord ne sera pas plus transparente, je ne peux que supposer le pire. Et tant qu’ils continueront à fournir des armes de destruction...