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Actualités - CHRONOLOGIE

Les parents d’un homme tué par la force internationale réclament jugement et compensation L’Isaf accusée de bavure

La famille d’un homme tué samedi à Kaboul par des éléments britanniques de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) a demandé un jugement et une compensation, affirmant que la victime était un civil tentant d’aider une femme enceinte à rejoindre l’hôpital. Un porte-parole de l’Isaf a déclaré lundi qu’une enquête avait été ouverte mais qu’il n’y avait pas de changement dans la version britannique des faits, selon laquelle les soldats avaient riposté à des tirs. Nasrullah Yaqobi a déclaré que son neveu, Hamayon Yaqobi, 19 ans, a été tué samedi matin lors que des soldats britanniques de la Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan ont ouvert le feu sur une voiture dans une zone résidentielle pauvre de la capitale afghane. Selon lui, Hamayon est mort sur le coup d’une balle à la tête, et quatre personnes, dont la mère d’Hamayon, son frère et sa belle-sœur enceinte ont été blessés. «Tout le quartier est en colère. Tous sont furieux, cela bouillonne», a-t-il déclaré depuis son domicile du quartier de Sarak-e-Char-e-Silo, à quelques mètres du lieu de la fusillade. Yaqobi, qui a la garde des frères depuis que leur père est mort il y a quatre ans, a estimé que l’Isaf devait payer des compensations pour cette agression sans raison. «Je veux qu’ils soient jugés et qu’ils paient des dommages et intérêts. Rien au monde ne fera revenir mon neveu, mais ils doivent quand même payer», a-t-il ajouté. Selon lui, Hamayon et son frère Mohammad Ishaq étaient sur le point de conduire la femme, enceinte, d’Ishak, à l’hôpital, lorsque les militaires de l’Isaf ont ouvert le feu à la mitrailleuse. Il a dit s’être précipité hors de sa maison et avoir donné les premiers soins aux blessés avant l’arrivée de troupes de l’Isaf, fortement armées, qui ont ensuite proposé leur aide. La femme d’Ishaq a ensuite donné naissance à un petit garçon à l’hôpital. La version de Yaqobi diffère totalement de celle fournie par l’Isaf. Le chef d’état-major de l’Isaf, le colonel Richard Barrons, a déclaré samedi que les soldats du deuxième bataillon parachutiste avaient riposté à des tirs après avoir été attaqués avant l’aube. Selon lui, les assaillants ont fui dans une voiture. Au petit jour, un car a été découvert dans les environs, criblé de balles, et un homme a été trouvé mort et cinq blessés ont été découverts dans une maison voisine. Les blessés ne l’ont pas été par balles, avait-il dit sans autre commentaire. Il avait déclaré qu’il s’agissait là de la première attaque subie par l’Isaf depuis le début de son déploiement en décembre, après la chute du régime taliban. «Une enquête est en cours et aucune information officielle n’est encore disponible», a dit lundi un porte-parole de l’Isaf interrogé sur cette version. L’Isaf compte actuellement quelque 3 000 hommes et ses effectifs devraient être portés à 4 500 avant la fin du mois de février. La force a été placée sous commandement britannique jusqu’au mois d’avril.
La famille d’un homme tué samedi à Kaboul par des éléments britanniques de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) a demandé un jugement et une compensation, affirmant que la victime était un civil tentant d’aider une femme enceinte à rejoindre l’hôpital. Un porte-parole de l’Isaf a déclaré lundi qu’une enquête avait été ouverte mais qu’il n’y avait pas de changement dans la version britannique des faits, selon laquelle les soldats avaient riposté à des tirs. Nasrullah Yaqobi a déclaré que son neveu, Hamayon Yaqobi, 19 ans, a été tué samedi matin lors que des soldats britanniques de la Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan ont ouvert le feu sur une voiture dans une zone résidentielle pauvre de la capitale afghane. Selon lui, Hamayon est mort sur le...