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Actualités - CHRONOLOGIE

Pont aérien d’urgence vers La Mecque pour acheminer des milliers de pèlerins bloqués à Kaboul

Plusieurs milliers de pèlerins afghans bloqués à Kaboul ont pu partir hier pour La Mecque, grâce à la mise en place in extremis d’un pont aérien par plusieurs pays étrangers qui ont volé à la rescousse du gouvernement intérimaire de Hamid Karzaï. Trois pays musulmans, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Pakistan, participent à cet effort, auquel s’est jointe la Grande-Bretagne. «Trois mille pèlerins afghans sont partis la nuit dernière», a déclaré à la mi-journée le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah. Plusieurs rotations étaient annoncées dans la journée. Quelque 15 000 Afghans se sont inscrits au pèlerinage, un des cinq piliers de l’islam, que tout musulman est appelé à accomplir, s’il en a les moyens. Ce pèlerinage, qui commence mercredi, et qui culminera vendredi avec l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice, constituera le premier rassemblement musulman depuis les attentats du 11 septembre aux États-Unis, et quelque 2,5 millions de fidèles sont attendus. Mais pour les pèlerins afghans, le départ tant espéré s’est heurté à une accumulation de difficultés. L’impossibilité d’obtenir rapidement des visas, une série d’annulations de vols, ainsi que le mauvais temps régnant à Kaboul avaient empêché jusqu’à présent le gros des fidèles de partir. Des centaines d’entre eux avaient attendu la semaine dernière dans un froid glacial à l’aéroport de Kaboul un hypothétique vol. La tension sur place avait débouché, jeudi, sur le lynchage du ministre de l’Aviation civile et du Tourisme, Abdul Rahman, par un groupe de pèlerins excédés, selon de nombreux témoins. M. Karzaï avait ensuite affirmé que le ministre avait en fait été assassiné par des membres des services de sécurité agissant pour des raisons «personnelles», une version toujours entourée de nombreuses interrogations. Au moins quatre avions des Émirats devaient commencer leurs rotations entre Kaboul et l’Arabie saoudite lundi. L’Arabie saoudite a aussi annoncé qu’elle fournissait quatre avions. Un premier vol s’est posé dans la nuit à Djeddah. La Grande-Bretagne, qui dirige la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) déployée à Kaboul et ses environs, devait fournir quatre vols d’avions de transport C-130 Hercules de la Royal Air Force par jour de lundi à mercredi. «Notre assistance est essentiellement un geste humanitaire, mais reflète notre détermination à aider les Afghans à remettre sur pied leur pays», a expliqué le ministère de la Défense britannique. La compagnie Pakistan International Airlines (PIA) a envoyé dimanche un Airbus à Kaboul, pour la première fois depuis 1979 et l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques, afin de transporter 270 pèlerins. Un second vol était prévu lundi. Un premier groupe d’environ 890 Afghans était arrivé vendredi à bord de deux avions affrétés par le gouvernement intérimaire afghan. L’Arabie saoudite avait fixé comme heure limite d’arrivée par voie aérienne samedi à minuit, mais a décidé d’accorder des dérogations. M. Karzaï avait déclaré dimanche qu’il travaillait non-stop, avec toute son équipe, pour tenter de permettre aux fidèles afghans de pouvoir s’envoler vers La Mecque. Il avait alors sollicité l’aide de plusieurs pays étrangers, ainsi que des ambassades britannique et américaine à Kaboul. Le Pakistan, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui participent aujourd’hui à ce pont aérien, avaient été les trois seuls pays à avoir reconnu le régime des talibans (1996-2001).
Plusieurs milliers de pèlerins afghans bloqués à Kaboul ont pu partir hier pour La Mecque, grâce à la mise en place in extremis d’un pont aérien par plusieurs pays étrangers qui ont volé à la rescousse du gouvernement intérimaire de Hamid Karzaï. Trois pays musulmans, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Pakistan, participent à cet effort, auquel s’est jointe la Grande-Bretagne. «Trois mille pèlerins afghans sont partis la nuit dernière», a déclaré à la mi-journée le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah. Plusieurs rotations étaient annoncées dans la journée. Quelque 15 000 Afghans se sont inscrits au pèlerinage, un des cinq piliers de l’islam, que tout musulman est appelé à accomplir, s’il en a les moyens. Ce pèlerinage, qui commence mercredi, et qui culminera vendredi...