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Actualités - CHRONOLOGIE

Venezuela - Troisième révolte publique d’un officier La rébellion militaire se durcit, mais l’état-major soutient Chavez

La rébellion militaire contre Hugo Chavez a redoublé lundi avec l’appel à sa démission lancé par le contre-amiral Carlos Molina Tamayo, ex-directeur de l’armement à la tête des Forces armées, mais l’état-major continue officiellement de soutenir le président du Venezuela. Deux heures après cette révolte publique, la troisième d’un officier depuis le 7 février, le risque d’un coup d’État militaire a été implicitement démenti par le ministre de la Défense, José Vicente Rangel, dans une déclaration sur «la totale tranquillité dans les états-majors» des quatre armes (armée de terre, marine, armée de l’air et garde nationale), composées au total de 77 000 hommes. Le contre-amiral Carlos Molina Tamayo avait «lancé» un appel aux Forces armées nationales et au peuple vénézuélien pour qu’ils manifestent publiquement leur refus de l’attitude antipatriotique de Hugo Chavez et exigent avec (lui) sa démission, dans une conférence de presse à l’hôtel Tamanaco à Caracas. Ex-directeur de l’armement à la tête des Forces armées vénézuéliennes et ancien secrétaire permanent du Conseil de sécurité et de défense sous le mandat actuel du chef de l’État, le contre-amiral avait été récemment désigné comme nouvel ambassadeur du Venezuela en Grèce. Dans son appel d’une dizaine de minutes, l’officier de marine a également exprimé son refus des dangereuses relations du pouvoir avec la guérilla terroriste colombienne (...), et dénoncé «l’intention» du pouvoir «d’instaurer une tyrannie d’extrême gauche». «Tous les secteurs de la société doivent s’unir pour recouvrer la liberté et la dignité nationale qu’exige l’établissement d’un véritable régime démocratique», a-t-il conclu. L’action des mutins, un « carnaval » Selon des informations non confirmées, un autre officier serait sur le point de se prononcer publiquement contre le président Hugo Chavez lundi. La nouvelle rébellion d’un officier, cette fois-ci de la marine, intervient après les proclamations identiques, depuis le 7 février, du colonel de l’armée de l’air Pedro Soto et du capitaine Pedro Flores, de la garde nationale, contre «le castrisme» du chef de l’État, et pour «son départ» du pouvoir. Commandant en chef des Forces armées vénézuéliennes de par la Constitution du pays, Hugo Chavez avait réagi avec prudence à ces prises de position des deux mutins, laissés en liberté, et qualifié leur action de «carnaval», avant de lancer le 12 février un appel à l’union et à «rengainer l’épée». Soutenu publiquement par l’état-major des Forces armées, le président vénézuélien avait annoncé le même jour un brutal plan d’austérité pour faire face à la grave crise budgétaire provoquée par la baisse des prix du pétrole, principale source de devises pour le pays, membre de l’Opep et 4e exportateur mondial de brut, avec une production quotidienne de 2,43 millions de barils. Depuis le flottement du bolivar, la monnaie nationale, qui tire son nom de Simon Bolivar, le «Libertador» de l’Amérique latine au début du XIXe siècle, a déjà perdu 17,21 % de sa valeur. Les officiers rebelles reprochent notamment à Hugo Chavez ses liens présumés avec le régime communiste de Fidel Castro et la guérilla marxiste de Colombie. Élu en 1998 puis réélu en 2000 pour un mandat de six ans, le chef de l’État veut instaurer au Venezuela «une révolution politique, économique et sociale», ainsi qu’il l’avait déclaré dans un entretien avec l’AFP le 11 février. Sa réforme agraire actuelle est contestée par les grands propriétaires terriens, dont 20 % d’entre eux détiennent 60 % du sol, souvent non cultivé.
La rébellion militaire contre Hugo Chavez a redoublé lundi avec l’appel à sa démission lancé par le contre-amiral Carlos Molina Tamayo, ex-directeur de l’armement à la tête des Forces armées, mais l’état-major continue officiellement de soutenir le président du Venezuela. Deux heures après cette révolte publique, la troisième d’un officier depuis le 7 février, le risque d’un coup d’État militaire a été implicitement démenti par le ministre de la Défense, José Vicente Rangel, dans une déclaration sur «la totale tranquillité dans les états-majors» des quatre armes (armée de terre, marine, armée de l’air et garde nationale), composées au total de 77 000 hommes. Le contre-amiral Carlos Molina Tamayo avait «lancé» un appel aux Forces armées nationales et au peuple vénézuélien pour qu’ils...