Actualités - CHRONOLOGIE
Présidentielle française - Le chef de l’État en tête des intentions de vote Montée en puissance de Chirac et Jospin, Hue et Bayrou en panne
le 19 février 2002 à 00h00
Les campagnes de Jacques Chirac et de Lionel Jospin montent en puissance. Dans la discrétion. Celles de Robert Hue et de François Bayrou sont en panne. Et les candidats haussent le ton. Une semaine après sa déclaration, le président candidat continue de labourer les terres de la droite. Après avoir apporté son soutien aux médecins, il a reçu les associations familiales à l’Élysée. Mardi, Jacques Chirac effectuera son premier vrai déplacement de campagne à Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d’Oise. Un choix qui ne doit rien au hasard. Il sera consacré aux questions sociales. Et sans aucun doute aussi à l’insécurité. Dans l’immédiat, l’accélération chiraquienne a porté ses fruits. Les intentions de vote remontent. 42 % des Français trouvent que Jacques Chirac «conduit bien sa campagne», contre 32 % avant l’annonce de sa candidature. Pour Lionel Jospin, le chiffre passe de 32 % à 30 %. Officiellement, le Premier ministre n’a pas voulu changer de rythme. Mais «tout se précipite», concède un membre de l’équipe de campagne. L’annonce de la candidature peut intervenir à tout moment à partir de demain après-midi, après sa dernière apparition à l’Assemblée nationale. L’explication à la télévision aura lieu dimanche ou en début de semaine prochaine. En attendant le jour J, le PS et l’équipe du futur candidat Lionel Jospin mettent les bouchées doubles. Tout doit être prêt, y compris le siège de campagne, au plus tard le 27 février. Poids lourds Avec l’entrée en lice des deux poids lourds, les autres candidats risquent d’être écrasés. Surtout quand ils n’avaient pas réussi à décoller. Robert Hue (PCF) et François Bayrou (UDF) se débattent en s’en prenant à leurs amis. Le président du PCF vise le PS. «J’ai osé dire que je n’acceptais pas la dérive droitière du PS et qu’il fallait ancrer la politique à gauche». Il utilise les grands mots : «Orchestration», «complot». «Mais si on pense que je vais la fermer, on se trompe», prévient-il. Pour son homologue de l’UDF, «c’est la fin de l’UDF qui est en question (...) On prépare un parti unique». François Bayrou menace Hervé de Charette d’une «clarification». Et Philippe Douste-Blazy le fait «rire» quand il affirme que Jacques Chirac incarne la construction de l’Europe. Pour la première fois depuis longtemps, Jean-Pierre Chevènement est en baisse dans les sondages. Moins 4 points. Georges Sarre, un de ses fidèles, reste serein. «Comme dans les montagnes russes, il monte, il baisse puis il remontera au plus haut niveau car il est le seul candidat pouvant rassembler largement le peuple français». Alain Madelin, en bas de classement, se raccroche à un trio gagnant, à l’étranger. Il inscrit son projet dans la ligne tracée par Tony Blair, Silvio Berlusconi et José-Maria Aznar. Il se réclame d’un «grand courant moderne qui existe partout en Europe». Modernité ou reste d’archaïsme ? Six femmes sur dix déclarent que les opinions politiques de leurs conjoints ne compteront «pas du tout» pour leur vote à la présidentielle, selon un sondage IFOP/Elle. 22 % se disent «un peu» influencées et 12 % «beaucoup» par les choix de leurs hommes. Il n’y a pas d’enquête sur l’influence des opinions des femmes sur leurs maris.
Les campagnes de Jacques Chirac et de Lionel Jospin montent en puissance. Dans la discrétion. Celles de Robert Hue et de François Bayrou sont en panne. Et les candidats haussent le ton. Une semaine après sa déclaration, le président candidat continue de labourer les terres de la droite. Après avoir apporté son soutien aux médecins, il a reçu les associations familiales à l’Élysée....
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