Variété fait beauté, dit-on... Et de la variété, vous en aurez dans les films qui vous sont proposés cette semaine. L’aventure est présente dans «The Fugitive» dans lequel Harrison Ford devient «fugitif» pour prouver son innocence... Dans «Get Carter», Michael Caine devient vengeur après l’assassinat de son frère... Et il y a même un pyromane qui fait des ravages dans une petite ville américaine. L’amour a la part belle avec «Bridges At Madison Country» où Clint Eastwood et Meryl Streep vivent une brève idylle. Aussi brève sera l’idylle d’Ethan Hawke et Julie Delpy dans «Before Sunrise». Et bien entendu des jeunes flirtent tout au long de «Flirting». Quant à «Dave», c’est l’amour qui fleurit à la Maison-Blanche entre la femme du président et un comédien qui a remplacé le président tombé dans le coma ! Tous ces films fonctionnent à des degrés divers, mais le chef-d’œuvre incontesté est cette semaine «Bandwagon» où Fred Astaire et Cyd Charisse vous enchanteront ! Fans des séries-culte, vous n’avez pas oublié les aventures du docteur Richard Kimble, héros du Fugitif ! Accusé du meurtre de sa femme, sur la piste du véritable assassin (le sinistre «manchot»), il est inlassablement poursuivi d’un bout à l’autre des États-Unis, par un lieutenant Gerard aussi obstiné que le Javert des Misérables... Les 120 épisodes de cette saga policière à suspense ont fait les beaux soirs de la télé. La voici sur grand écran avec ce film d’Andrew Davis spécialiste des films musclés où Harrison Ford reprend le rôle, tenu à l’époque par David Janssen, du brillant chirurgien qui tente désespérément de prouver son innoncence. Son affrontement avec l’intraitable Gerard (le remarquable Tommy Lee Jones) se double d’une sombre intrigue médico-pharmaceutique et donne lieu aux péripéties les plus spectaculaires : collision d’un train et d’un car de prisonniers, poursuite dans les égouts, saut périlleux du haut d’un barrage, bagarre sans merci au sommet d’un building de Chicago... Harrison Ford se surpasse cette fois encore, traversant épreuves et catastrophes, barbu puis rasé, se déguisant, menant son enquête en vrai détective. On tremble pour lui tout au long de cette palpitante aventure menée à un train d’enfer ! Diffusion lundi à 21h35 sur LBCI A Pyromaniac’s Love Story marque les débuts de metteur en scène de Joshua Brand, venu de la télévision, comme beaucoup d’autres. Le film qu’il nous propose est plein de bons sentiments et se distingue par sa simplicité. Cela commence avec l’incendie d’une boulangerie, œuvre d’un pyromane inconnu. Mais cet incident va provoquer l’indignation de tous les gens du voisinage qui, tour à tour, vont s’accuser à la place du criminel recherché... L’ensemble est gentil, défendu par des interprètes qui se sont visiblement investis dans leurs personnages. Une tranche de vie que vous pourrez suivre d’un œil... Diffusion lundi à 01h00 sur Future TV Tous les fantômes ne sont pas effrayants et Casper en est la preuve. Le lugubre château de Whipstaff a une particularité : il abrite une famille de fantômes. Casper, adorable ectoplasme d’un enfant de 10 ans, ne rêve que de se faire des amis et de s’amuser. Mais ses oncles, Bouffi, Crado et Teigneux, s’ingénient à effrayer les visiteurs. Justement, Carrigan, odieuse jeune veuve héritière de la demeure, arrive dans les lieux pour la première fois. Elle en repart très vite, terrorisée par les trois affreux jojos. Elle fait appel à un psychiatre spécialisé dans le traitement des maisons hantées. Celui-ci arrive avec Kat, sa fille de 13 ans, qui devient l’amie de Casper. Parrainée par Spielberg, une nouvelle jeunesse pour le célèbre fantôme de la télé américaine. Un conte plein de fraîcheur doté des dernières trouvailles de l’équipe de G. Lucas. Diffusion mardi à 20h30 sur MTV C’est d’Australie que nous vient Flirting de John Duigan. L’œuvre date d’il y a une dizaine d’années et bien que le sujet ne soit pas nouveau, non plus, Flirting dégage une sorte de charme auquel le téléspectateur d’aujourd’hui ne sera pas du tout insensible. En fait, Flirting constitue la suite d’un autre film du même Duigan, qui avait rencontré un très vif succès. Il y était question d’un jeune Australien, interprété par Noah Taylor, qui constatait que sa voix était en train de muer et qu’il devenait un homme. D’où ses premiers émois amoureux... Nous retrouvons ici le même Noah Taylor, en pensionnat cette fois, tombant amoureux d’une jeune métisse. Les amours d’adolescence ont inspiré de nombreux films, mais l’humour et la sensibilité de John Duigan, également auteur du scénario, font de Flirting un film qui s’élève bien au-dessus de la moyenne courante. L’interprétation est parfaite : Thandie Newton, la métisse, a fait depuis une belle carrière et on découvrira Nicole Kidman à ses débuts : elle n’était pas encore devenue Mme Tom Cruise et une star internationale. Diffusion mercredi à 01h00 sur Future TV Une pure merveille ! Il n’y a pas d’autre terme pour qualifier The Bandwagon de Vincente Minnelli. Autrefois très célèbre, Tony Hunter est aujourd’hui oublié. Il retrouve ses amis Lily et Lester Marton qui veulent monter avec lui un grand «musical» dont le fameux metteur en scène de théâtre Jeffrey Cordova assurerait la création. Brillant touche-à-tout, Cordova est intéressé par le projet, voyant dans le sujet de cette comédie musicale une nouvelle version de Faust... Est-il encore besoin de le dire : Bandwagon est, avec, Chantons sous la pluie, l’un des joyaux de la comédie musicale hollywoodienne. Tout y est réuni pour concourir à une perfection permanente. Alors que parfois les numéros musicaux sont plus ou moins bien intégrés à l’histoire, c’est sans la moindre rupture de ton que l’action dramatique se change ici en ballet. Quittant leur calèche, Fred Astaire et Cyd Charisse découvrent au cours d’un ballet à deux dans Central Park la profondeur de leur amour et, soudain, le brouhaha de la ville, et l’énervement des répétitions s’efface au profit de l’amour qui unit ces deux êtres isolés dans la nuit. À l’opposé de ce numéro intimiste, le ballet final, l’admirable Girl Hunt, rend hommage et parodie en même temps le roman policier américain du type de ceux de Mickey Spillane. Variation souvent ironique et nostalgique sur le monde du spectacle et celui de la création, Bandwagon a bénéficié de la qualité artistique de la Metro-Goldwyn-Mayer qui, sous la houlette d’Arthur Freed, donnait à la comédie musicale ses plus purs chefs-d’œuvre. Retrouver Fred Astaire dirigé par Minnelli et chantant By Myself, revoir Cyd Charisse en vamp des bas-fonds est un spectacle fabuleux et, comme toujours, Minnelli laisse au passage sourdre ses fantasmes les plus chers, créant une relation troublante entre le rêve et la réalité. Fred Astaire, Cyd Charisse, Minnelli... Un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte ! Diffusion jeudi à minuit sur LBCI Les femmes (surtout) ont adoré The Bridges of Madison Country de Clint Eastwood, une histoire d’amour à l’ancienne avec ce qu’il faut : beaucoup de beaux snetiments et très peu de sexe. Entre Robert, reporter photographe grisonnant, et Francesca, jusqu’alors irréprochable épouse d’un fermier de l’Iowa, c’est le coup de foudre. Quatre jours seulement pour une passion, interrompue par le retour du mari et des enfants. Robert repartira pour toujours. Adaptée d’un best-seller qui émut 20 millions d’Américains, la rencontre d’Eastwood et de Meryl Streep apparaît comme un véritable miracle. Le film devait, à l’origine, être réalisé par Sydney Pollack, avec Robert Redford comme interprète. C’est finalement Clint Eastwood qui qui se retrouva dans ce double emploi. En face de lui, jamais autant d’actrices ne s’étaient bousculées pour un rôle depuis Autant en emporte le vent. Et pourtant, il semble impossible d’imaginer un autre couple pour rendre toutes les nuances de ce fascinant mélodrame. On peut supposer que le réalisateur, alors âgé de 65 ans et s’éloignant des emplois de justiciers athlétiques qui firent sa gloire, a mis beaucoup de lui-même dans ce portrait d’artiste vieillissant. Avec une totale franchise, il se filme au naturel, sans fard ni artifice, face à Meryl Streep, poignante d’une sensualité trop longtemps retenue. La scène de séparation finale, sous une pluie d’antichambre de la mort, est un modèle d’émotion vraie. Défions quiconque d’y être indifférent. Diffusion jeudi à 01h00 sur Future TV Encore un film sur un président des États-Unis. Mais ici pas question de Watergate ou autres magouilles électorales. Dave d’Ivan Reitman joue la carte de la comédie, à partir d’une histoire qui n’est pas sans rappeler celle de Prisoner of Zenda, avec la substitution du personnage principal par un autre. Le président des États-Unis, Bill Mitchell, est un grand séducteur. Afin d’honorer ses nombreux rendez-vous galants, il a pris l’habitude d’engager un sosie pour le représenter lors de certaines visites officielles. Ainsi, moyennant finance, Dave Kovic, patron d’une agence d’intérim, accepte de jouer la doublure avec zèle et fierté. Jusqu’au jour où le vrai président est victime d’une embolie cérébrale. Tandis qu’il se trouve dans le coma, la CIA, dans le plus grand secret, somme alors la Dave de le remplacer réellement. Mais Dave finit par se prendre au jeu de pouvoir et refuse de se laisser manipuler. Il installe sa propre politique et engage des réformes... Une interprétation plutôt comique de Kevin Kline aux côtés de la ravissante Sigourney Weaver. Une grande farce, certes naïve, mais pleine de rebondissements. Une satire des milieux politiques menée tambour battant par l’auteur des deux Ghostbusters. Diffusion vendredi à 21h30 sur Future TV Get Carter de Mike Hodges est un film qui fit beaucoup de bruit à son époque et qui est tellement ancré dans la mémoire de certains cinéphiles que, jusqu’ici, deux remakes en ont été tirés. D’abord sous le titre de Hit Man avec Chuck Norris et puis de nouveau sous le titre de Get Carter avec Sylvester Stallone. Mais dans aucun des deux cas, on n’a retrouvé ce qui faisait la force de cette première version. D’abord son caractère austère qui donnait aux scènes de violence un plus. Ensuite la description minutieuse de Newcastle, en Angleterre, dont on découvre tous les bas-fonds. Enfin, l’interprétation de Michael Caine remarquable tant elle apporte de vérité au personnage d’un mauvais garçon confronté à la mort de son frère et décidé à retrouver coûte que coûte le meurtrier quel qu’en soit le prix. Un personnage totalement amoral pour lequel on ne peut s’empêcher d’éprouver de la sympathie ! Diffusion vendredi à minuit sur LBCI Before Sunrise de Richard Linklater est l’histoire d’une brève rencontre entre deux personnages. Un jeune Américain qui se rend à Vienne engage la conversation dans le train avec une jeune étudiante. Il réussit à la convaincre de descendre avec lui à Vienne et de passer avec lui sa dernière nuit en Europe, car au matin il doit prendre l’avion qui le ramènera aux USA. Ils vont donc passer la nuit ensemble à bavarder pour finalement découvrir qu’ils sont tombés amoureux l’un de l’autre. Indéniablement romantique – pour un film de 1995 – mais aussi terriblement bavard, ce film est, fort heureusement, porté à bout de bras par ses interprètes, l’Américain Ethan Hawke et la Française Julie Delpy. Diffusion samedi à 01h00 sur Future TV
Variété fait beauté, dit-on... Et de la variété, vous en aurez dans les films qui vous sont proposés cette semaine. L’aventure est présente dans «The Fugitive» dans lequel Harrison Ford devient «fugitif» pour prouver son innocence... Dans «Get Carter», Michael Caine devient vengeur après l’assassinat de son frère... Et il y a même un pyromane qui fait des ravages dans une petite ville américaine. L’amour a la part belle avec «Bridges At Madison Country» où Clint Eastwood et Meryl Streep vivent une brève idylle. Aussi brève sera l’idylle d’Ethan Hawke et Julie Delpy dans «Before Sunrise». Et bien entendu des jeunes flirtent tout au long de «Flirting». Quant à «Dave», c’est l’amour qui fleurit à la Maison-Blanche entre la femme du président et un comédien qui a remplacé le président tombé...