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La bancassurance, une tendance qui se confirme
Par MISSIR JOELLE, le 30 novembre 2001 à 00h00
Le phénomène de bancassurance se généralise. Mettant à profit la qualité du réseau bancaire pour distribuer à un coût relativement faible leurs produits, les sociétés d’assurances poursuivent leur stratégie de diversification et de fidélisation de la clientèle en développant leurs activités sur le marché bancaire. La liste des banques actionnaires dans des compagnies d’assurances s’allonge. Dernière en date à s’inscrire sur la liste, la Capital Insurance & Reinsurance Company et la BBAC, qui détient désormais 80 % de son capital. «Portefeuille transparent et bonne gestion sont autant de critères qui ont amené la BBAC à lever l’option et à porter son choix sur la compagnie d’assurances et de réassurances Capital, affirme Assaad Merza, PDG de Capital Insurance & Reinsurance Company. Ce partenariat permet de mettre en commun les facteurs de succès des deux parties». La compagnie d’assurances et de réassurances Capital, qui pour 2001 avait un portefeuille de 1 200 000 dollars de primes nettes, devrait certainement bénéficier du pouvoir de pénétration du marché de la BBAC, forte d’un réseau de trente branches réparties sur l’ensemble du territoire national. «En 2002, les produits d’assurances-vie, médicale, incendie, auto,... seront disponibles dans l’ensemble du réseau de la BBAC, affirme Assaad Merza, PDG de Capital. Par ailleurs, cette consolidation augmente la confiance des assurés et leur offre plus de sécurité vis-à-vis de toute compagnie d’assurances. La BBAC est présente sur le marché depuis 1945, elle a donc toute la crédibilité et la notoriété souhaités pour redonner une image de marque inspirant confiance, efficacité et organisation». En 2002, la Arab Bank et la Arabia Insurance Company font lancer de nouveaux produits de bancassurance. Ainsi, les compagnies d’assurances à la recherche d’un partenaire stratégique sont légion. «La Byblos Insurance Company est ouverte à toute opportunité d’acquisition ou de partenariat avec une banque, souligne Nakhlé Eddé, directeur général de la compagnie. La compagnie d’assurances bénéficie certainement de la proximité du réseau bancaire, d’un coût de gestion réduit et des actions commerciales bien ciblées. Les banques bénéficient d’une augmentation de leur rentabilité et de leur part de marché». Par contre, Anthony el-Fadl, directeur de North Assurance, remarque que «la bancassurance permet un accès de plus en plus facile aux produits d’assurances, mais le service assuré par les compagnies d’assurances ne peut être remplacé. C’est une tendance provisoire, car les banques ne peuvent jouer le rôle des assureurs. Notre rôle ne se limite pas à vendre un contrat d’assurance, mais continue au-delà pour mettre à la disposition du client tous les services actifs dont il peut avoir besoin en cas de sinistres. La formation des employés de banque à ce nouveau métier est donc essentielle pour l’acquisition de nouvelles compétences en la matière». Des produits-phares Disponible aux guichets des banques, l’assurance-vie est un concept qui a fortement évolué au Liban. Dans le passé, l’assuré était uniquement couvert en cas de décès, et toutes les primes payées l’étaient à fonds perdus. Aujourd’hui, l’assuré a le choix entre deux plans : à fonds perdus ou à fonds récupérables. Le premier plan impose à l’assuré le paiement d’une prime mensuelle, trimestrielle ou annuelle, qui sera fixe durant toute sa vie. La particularité de cette assurance est que les primes versées ne peuvent en aucun cas être remboursées au fil des ans. Seuls les bénéficiaires de l’assuré pourront encaisser le montant de l’assurance-vie en cas de décès ou d’invalidité. Par contre, le plan d’assurance-vie à fonds récupérables offre une plus grande flexibilité. Associé à un plan d’investissement, cette assurance permet de faire bénéficier le souscripteur des primes payées, à maturité de la police ou à l’âge de la retraite. Pour cela, il faut couvrir une durée déterminée pendant laquelle l’assuré est tenu de payer régulièrement une prime fixe, sans pouvoir retirer le montant et les intérêts cumulés. Au-delà de la période généralement fixée par la banque ou la compagnie d’assurances, la récupération des fonds versés est possible à un âge déterminé, même en cas de non-décès. Opter pour le plan le plus adéquat à ces besoins et ces capacités est primordial. Un calcul financier sur le taux d’inflation et sur le taux de rentabilité déterminera alors le choix du plan d’assurance-vie à considérer. Aussi, pour chiffrer correctement les besoins de protection, d’autres paramètres sont à retenir comme l’âge et le nombre de personnes à protéger. Par ailleurs, les banquiers proposent une police d’assurance avec chaque produit pour lequel le client contracte un emprunt. Les prêts logement assurés par les banques ont fortement influencé la couverture obligatoire des habitations. L’assurance couvre généralement le risque incendie, inondation et pour certains les catastrophes naturelles. Il est parfois également exigé de l’assuré de souscrire à une assurance-vie qui couvre généralement le montant du prêt.
Le phénomène de bancassurance se généralise. Mettant à profit la qualité du réseau bancaire pour distribuer à un coût relativement faible leurs produits, les sociétés d’assurances poursuivent leur stratégie de diversification et de fidélisation de la clientèle en développant leurs activités sur le marché bancaire. La liste des banques actionnaires dans des compagnies d’assurances s’allonge. Dernière en date à s’inscrire sur la liste, la Capital Insurance & Reinsurance Company et la BBAC, qui détient désormais 80 % de son capital. «Portefeuille transparent et bonne gestion sont autant de critères qui ont amené la BBAC à lever l’option et à porter son choix sur la compagnie d’assurances et de réassurances Capital, affirme Assaad Merza, PDG de Capital Insurance & Reinsurance Company. Ce partenariat...