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SYMPOSIUM - Un engagement qui sera mis en exergue dans le rapport final de l’Onu - Le Libanais, un volontaire dans l’âme
Par HADDAD ZAKI, le 28 novembre 2001 à 00h00
Directrice générale du ministère des Affaires sociales, Neemat Kanaan a présenté, à Genève, un bilan des plus positifs sur le volontariat dans notre pays. Le cadre ? Le Symposium international sur le volontariat qui a réuni les représentants d’une centaine de pays, venus échanger leurs expériences dans ce domaine. L’occasion de rencontrer une personne enthousiaste, volontaire. D’autant que le rapport final des Nations unies, qui conclura l’Année internationale des volontaires, le 5 décembre prochain, se basera sur les résultats obtenus au Liban. «Un Libanais sur cinq est volontaire, et nous comptons quelque 5 000 associations de volontaires au Liban», se réjouit Mme Kanaan. C’est au cours de l’une des sessions consacrées à l’examen de l’engagement des gouvernements nationaux que s’est exprimée la directrice d’un ministère totalement dévoué au volontariat et qui tourne avec un budget annuel de 8 milliards de livres. «Nous avons beaucoup travaillé. Pour progresser encore, nous voulons pousser à la spécialisation des associations pour qu’elles améliorent la qualité de leurs services, explique Mme Kanaan. C’est sur base de ce critère que nous souhaitons allouer notre aide». 2001, une année phare À l’image de l’Année internationale des volontaires, le symposium a été l’occasion d’échanger des idées et de comprendre les expériences de millions de volontaires à travers le monde. «En comparaison avec d’autres pays, le Liban a la meilleure expérience», estime Mme Kanaan qui explique que l’État libanais s’engage dans des relations de partenariat. De ce fait, «nous savons et voulons savoir où l’argent va». Soulignant les succès obtenus, Neemat Kanaan rappelle qu’en cette année symbolique, près de 500 projets ont abouti. Ses services ont facilité les contacts financiers pour mener à bien 232 contrats bénéficiant à près de 43 000 personnes. Ils en ont conclu 244 autres avec 190 ONG locales pour la mise en œuvre de projets sociaux. Mme Kanaan signale en outre la création de camps d’été mis en place pour l’exécution de projets de développement en collaboration avec des communautés locales. «Ces camps, au nombre de sept en 2001, offrent un cadre unifié pour les jeunes ainsi qu’un lieu d’échange». Liban, pays test pour l’Onu Une expérience libanaise que des observateurs de l’Onu incluront dans le rapport final sur l’Année des volontaires. Le Liban a en effet été sélectionné, en compagnie de six autres pays, «par les volontaires des Nations unies et le Centre de recherche de Londres, chargé de l’évaluation», explique Viola Krebs, présidente du comité d’organisation du Symposium. «Les critères prennent en compte la représentativité géographique, la démographie, ainsi que les activités du Comité national en place dans chaque pays. L’objectif à terme étant de voir ce qui pourra être construit ultérieurement». Et c’est avec enthousiasme que Neemat Kanaan, également vice-présidente du Comité national libanais, envisage l’avenir. Établi par le ministère des Affaires sociales, le comité regroupe des représentants de chaque entité vouée au volontariat. Son objectif est d’encourager la formation de volontaires et de développer des partenariats entre le secteur public et les ONG (planification, évaluation des phases, mise en œuvre, etc.). Interactivité croissante Sur les quatre piliers du symposium, reconnaissance, promotion et facilitation du volontariat sont largement de mise au Liban. Le dernier, qui consiste en la mise en réseau, est encore à l’état embryonnaire. «Nous travaillons, en collaboration avec la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (Escwa), sur la création d’un annuaire des ONG», explique Neemat Kanaan. Ce recueil permettrait de faire connaître toutes les associations présentes au Liban, tout en favorisant le dialogue entre elles. Autre ambition de cette étude : amener plus de spécialisation grâce à plus de clarté sur chaque organisation. Dans les locaux des Affaires sociales, à Badaro, les dossiers s’empilent sur le bureau de Neemat Kanaan : «Cinq à dix nouveaux par jour !». Dans un pays où le taux associatif est très vigoureux, où «tout le monde peut s’organiser», à tout instant, le volontariat «contribue à réduire les distances entre les hommes, à favoriser l’intégration et à promouvoir des principes comme démocratie ou solidarité». Un engagement sans faille donc. Et un peuple volontaire, en quelque sorte vitrine des nations et des hommes unis.
Directrice générale du ministère des Affaires sociales, Neemat Kanaan a présenté, à Genève, un bilan des plus positifs sur le volontariat dans notre pays. Le cadre ? Le Symposium international sur le volontariat qui a réuni les représentants d’une centaine de pays, venus échanger leurs expériences dans ce domaine. L’occasion de rencontrer une personne enthousiaste, volontaire. D’autant que le rapport final des Nations unies, qui conclura l’Année internationale des volontaires, le 5 décembre prochain, se basera sur les résultats obtenus au Liban. «Un Libanais sur cinq est volontaire, et nous comptons quelque 5 000 associations de volontaires au Liban», se réjouit Mme Kanaan. C’est au cours de l’une des sessions consacrées à l’examen de l’engagement des gouvernements nationaux que s’est exprimée la...