Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Séminaire - Un métier qui assure l’orientation financière de l’avenir - L’actuariat, pierre angulaire de l’économie

L’Association des actuaires libanais, dont le président est M. Pierre Chidiac, a organisé, hier, à l’hôtel Phoenicia, un séminaire autour de la profession d’actuaire, en collaboration avec la Fondation Muhanna. Patronnée par le Premier ministre Rafic Hariri, cette série de conférences a réuni une centaine d’experts et de personnes concernées, dans les domaines éducatifs, bancaires, des assurances et de l’Administration. Cette présentation d’un secteur, ésotérique pour le grand public, a eu pour objectif d’éclairer ce métier d’avenir. Ceci a rappelé la nécessité, notamment pour les domaines financiers, d’actuaires bien formés. Au Liban, le rôle important de cette science, dans l’économie, serait de fiabiliser, notamment, les systèmes sociaux de pensions. L’animateur de cet événement, M. Pierre Chidiac, est un éminent actuaire international ; son expérience d’environ 40 années l’a placé, bien souvent, à l’origine de tous les progrès en matière de couverture sociale au Liban. Ce séminaire a été coréalisé par la Fondation Muhanna, représentée par son président M. Ibrahim E. Muhanna, spécialiste des questions traitées et membre de l’AIA. La première session a été inaugurée par M. Michel Pharaon, ministre d’Etat qui représentait M. Hariri. En tant que patron d’un gros groupe d’assurances, il a insisté sur les projets de réforme de l’État libanais, en matière sociale, et l’opportunité de renforcer la coopération entre le secteur public et les actuaires professionnels, afin d’assurer un système social fiable pour tous les Libanais. Le ministre a aussi précisé que cette réforme avait également une portée régionale. À l’occasion de ce séminaire, M. Chris Daykin, représentant l’Association internationale des actuaires, a tenu à souligner les spécificités de cette profession et la nécessité d’organiser, à travers le monde, plusieurs associations. Ceci devrait permettre d’établir des normes actualisées, dans tous les domaines touchant à la profession. À ce propos, M. Daykin a salué la nouvelle association libanaise qui joindra son expérience à celle de plus de 150 années de l’AIA ; alors que quelque 35 000 actuaires œuvrent dans le monde. Assurer les retraites Prévoir au mieux et au plus juste l’avenir d’une entreprise, voire d’un secteur d’activité, est l’apanage des managers d’entreprises ou des dirigeants en général. Ceux-ci se sont entourés, depuis bien longtemps, de techniques d’évaluations, de probabilités, les plus scientifiques possibles. Ainsi, les chances d’un nouveau produit, les risques d’exporter vers tel pays, les possibilités de valeurs ajoutées sur certains segments de marché, peuvent êtres évalués, chiffrés. L’exercice est, cependant, plus ardu lorsqu’il s’agit de prévoir l’évolution, à long terme, des taux d’intérêt, des profits sur actions ou tous les autres produits financiers. Ceci implique le monde délicat de la finance et de l’assurance qui gère des portefeuilles et des fonds de pensions ou de retraites sociales. La règle s’applique aussi pour un État qui souhaiterait, comme c’est le cas du Liban, réformer son système de couverture sociale et de retraite pour les salariés. En effet, comment s’engager à offrir une prestation sociale financière à un souscripteur sans évaluer avec précision cet engagement dans le temps ? Tel ou tel système permettra-t-il d’honorer les promesses faites lors de l’ouverture d’un fonds de pension ? L’État peut-il s’engager vers telles réformes et dans quelles limites ? Ce sont autant de questions sur lesquelles se penchent les actuaires. Dans sa présentation, M. Chidiac a insisté sur la consolidation du secteur des assurances, au Liban, par le renforcement de la législation ; mais, pour l’expert, l’essentiel réside dans la construction d’un système de sécurité sociale, médicale et de retraite, complet, moderne et adapté au Liban. La formation en question Les actuaires doivent être avant tout des mathématiciens, statisticiens, brillants, étoffés d’une culture économique et financière. Le cursus universitaire de formation à l’actuariat est presque aussi difficile qu’il semble rébarbatif. Mais il est, aujourd’hui plus que jamais temps de former des actuaires. Le monde arabe compte environ une trentaine d’actuaires dont une dizaine sont des Libanais, formés souvent en France. Autrefois, les sociétés d’assurances fournissaient le gros de la demande pour ces professionnels ; mais la demande est grandissante, autant dans les banques, dans le secteur privé en général que dans l’Administration. À la suite des différentes allocutions, plusieurs spécialistes, dont ceux précités, ont détaillé la formation des actuaires, le rôle de l’actuariat dans l’économie moderne et les opportunités professionnelles, nombreuses, qui s’offrent à celles et ceux qui ont osé affronter ces études préalables quelque peu ardues. En outre, la sixième conférence régionale sur les fonds de pensions se tiendra en mai prochain, à Beyrouth.
L’Association des actuaires libanais, dont le président est M. Pierre Chidiac, a organisé, hier, à l’hôtel Phoenicia, un séminaire autour de la profession d’actuaire, en collaboration avec la Fondation Muhanna. Patronnée par le Premier ministre Rafic Hariri, cette série de conférences a réuni une centaine d’experts et de personnes concernées, dans les domaines éducatifs, bancaires, des assurances et de l’Administration. Cette présentation d’un secteur, ésotérique pour le grand public, a eu pour objectif d’éclairer ce métier d’avenir. Ceci a rappelé la nécessité, notamment pour les domaines financiers, d’actuaires bien formés. Au Liban, le rôle important de cette science, dans l’économie, serait de fiabiliser, notamment, les systèmes sociaux de pensions. L’animateur de cet événement, M....