Actualités - CHRONOLOGIES
Israël - Le FPLP venge son chef Abou Ali Moustapha - Le ministre Rehavam Zeevi - assassiné en plein Jérusalem
le 18 octobre 2001 à 00h00
Des Palestiniens radicaux ont assassiné un ministre israélien à Jérusalem mercredi dans un attentat sans précédent, réduisant à néant les espoirs de relance du dialogue et présageant d’une sévère riposte d’Israël. Le président palestinien Yasser Arafat, le dos au mur, a ordonné d’arrêter les auteurs de l’assassinat du ministre du Tourisme Rehavam Zeevi, âgé de 74 ans, a indiqué un responsable de l’Onu. Après un silence embarrassé de plusieurs heures, l’Autorité palestinienne a fini par condamner l’attentat. Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, groupe nationaliste) a revendiqué l’attentat dans un communiqué, affirmant avoir voulu «venger» son chef Abou Ali Moustapha, tué le 27 août en Cisjordanie dans un raid israélien. Rehavam Zeevi, chef du parti d’extrême droite Union nationale, a été abattu de trois balles de revolver tirées à bout portant par un ou des agresseurs dans un grand hôtel de Jérusalem-Est où il résidait. Atteint à la tête, il a succombé à l’hôpital. Il est tombé sous les balles dans le couloir tôt le matin, alors qu’il s’apprêtait à regagner sa chambre après avoir pris son petit déjeuner avec son épouse, Yaël. Un touriste américain, David Hocking, qui se trouvait dans sa chambre au huitième étage du Hyatt Regency, a raconté à la radio avoir entendu des cris et s’être rué dans le couloir, où il a vu une femme penchée sur un corps baignant dans son sang. Il a assuré ne pas avoir entendu de coup de feu. Selon les premiers éléments de l’enquête policière, le ou les tueurs étaient équipés d’armes munies de silencieux. C’est son épouse qui l’a découvert. Le ministre ne portait pas d’arme et n’était apparemment pas accompagné par la garde rapprochée normalement attribuée aux ministres. C’est la première fois qu’un ministre israélien est assassiné par des Palestiniens depuis le début du conflit israélo-palestinien vieux de plus de 50 ans. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a averti que cet assassinat marquait le début d’une «nouvelle époque», lors d’une réunion restreinte du cabinet. Il a ensuite accusé devant le Parlement M. Arafat d’en porter «l’entière responsabilité». «Seul un régime qui prône la destruction d’Israël peut abriter des assassins de ce type et Arafat en porte l’entière responsabilité car il est celui qui a mis en œuvre le terrorisme», a-t-il dit. «Nous livrerons une guerre sans merci aux terroristes». Cet attentat met en péril les efforts déployés notamment par les États-Unis et la Grande-Bretagne pour une reprise du dialogue israélo-palestinien, essentiel pour ces deux pays afin de gagner le soutien du monde arabo-musulman dans la campagne antiterroriste. Mardi soir, M. Sharon avait lui-même envisagé la création d’un État palestinien et indiqué qu’il conduirait en personne la délégation israélienne en cas de reprise des négociations. Israël a «suspendu tous les contacts politiques avec les Palestiniens» après l’attentat et interdit à M. Arafat d’utiliser l’aéroport international de Gaza, selon la radio publique. L’armée a rétabli un barrage au nord de Ramallah, en Cisjordanie. En soirée, un responsable palestinien a annoncé l’arrestation d’un porte-parole du FPLP, Ali Jarada, à Ramallah. Plus tôt, le chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres a sommé M. Arafat d’arrêter les activistes palestiniens, au risque de voir «le feu tout ravager». «La nouvelle situation impose une révision de notre dispositif et une riposte adéquate», a déclaré le ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer. Homme au discours sans compromis envers les Palestiniens, Zeevi, un ancien général, était partisan du transfert des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza vers les pays arabes. Il avait présenté sa démission lundi pour protester contre l’allègement des mesures sécuritaires dans les territoires occupés. Zeevi sera inhumé jeudi après-midi dans le carré militaire du cimetière du mont Herzl à Jérusalem. Les États-Unis ont condamné l’attentat et affirmé attendre de M. Arafat qu’il agisse contre ses auteurs. La Russie a appelé Israéliens et Palestiniens à «un maximum de retenue». L’Union européenne et la Turquie l’ont également condamné.
Des Palestiniens radicaux ont assassiné un ministre israélien à Jérusalem mercredi dans un attentat sans précédent, réduisant à néant les espoirs de relance du dialogue et présageant d’une sévère riposte d’Israël. Le président palestinien Yasser Arafat, le dos au mur, a ordonné d’arrêter les auteurs de l’assassinat du ministre du Tourisme Rehavam Zeevi, âgé de 74 ans, a...
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