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Actualités - CHRONOLOGIES

Lotfi Raissi aurait été l’instructeur de quatre des pirates de l’air - Pour la première fois, un suspect - est lié directement aux attentats

Pour la première fois depuis les attentats du 11 septembre aux États-Unis, un lien direct a été établi avec un suspect arrêté en Europe, Lotfi Raissi, pilote algérien, accusé par le parquet britannique d’avoir été l’instructeur de quatre des pirates de l’air. Lotfi Raissi, 27 ans, «a été l’instructeur de certains des pilotes responsables de la prise en otages» des avions américains et «était plus particulièrement lié à celui qui pilotait l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone», a affirmé le procureur Arvinda Sambir devant le tribunal de Bow Street dans l’est de Londres. «Il avait le profil type pour entraîner des pilotes», a ajouté le procureur, qui a précisé qu’il pourrait être inculpé «dans l’avenir de conspiration en vue de commettre des meurtres». Présent à l’audience, qui n’a duré qu’une dizaine de minutes, Lotfi Raissi a, par l’intermédiaire de son avocat Richard Egan, «catégoriquement démenti toute implication dans les récentes tragédies», ajoutant qu’il était sûr d’être lavé de tout soupçon. Au cours des mois de juin et juillet de cette année, Lotfi Raissi a fréquemment effectué des allers-retours entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, a affirmé Arvinda Sambir. Le procureur a précisé qu’après son arrestation, la police avait découvert au domicile de Raissi des carnets de vols dans lesquels manquaient des dates cruciales. Raissi avait démarré sa formation pour obtenir un brevet américain de pilote commercial en 1997 et a «suivi des cours de vol dans un certain nombre d’écoles fréquentées par les quatre pirates de l’air», selon le procureur. Mme Sambir a notamment cité des preuves vidéo prouvant qu’il a voyagé vers l’Arizona en compagnie du pilote de l’avion qui s’est jeté sur le Pentagone. Après une garde à vue de sept jours en vertu de la loi antiterroriste britannique, Raissi Lofti fait l’objet depuis hier d’un mandat d’arrêt international à la demande des États-Unis. Le ressortissant algérien avait été arrêté le 21 septembre au cours d’une série de raids simultanés en Grande-Bretagne dans une maison du comté du Berkshire (ouest de Londres), tout près de l’aéroport d’Heathrow, par la brigade antiterroriste de Scotland Yard. Un autre homme, Abou Imad, 44 ans, arrêté à Birmingham le 21 septembre également, se trouve toujours en garde à vue. Plus d’une vingtaine de suspects, soupçonnés d’être plus ou moins liés avec le réseau d’Oussama Ben Laden, ont été arrêtés au cours des derniers jours en Europe. Par ailleurs, un homme, présenté par la chaîne de télévision américaine ABC comme déserteur de l’organisation d’Oussama Ben Laden, a déclaré avoir reconnu un des pirates de l’air comme faisant partie du réseau du suspect numéro un des actes terroristes. L’homme, identifié sous le nom de Max, a affirmé que le pirate de l’air «était en Afghanistan dans les camps militaires». «Il y était au même moment (que moi). Il faisait partie du même groupe qui suivait» un stage d’entraînement militaire, a-t-il dit. «Je peux reconnaître son visage. Il est originaire d’Arabie séoudite», a-t-il ajouté avant de désigner la photo de Majed Moqed. Cet homme, qu’ABC a interviewé deux fois, avant les attentats du 11 septembre et après, a, selon la chaîne, déserté l’organisation el-Qaëda après être resté deux ans dans ses rangs. Il collabore depuis avec les services américains, poursuit la chaîne. D’autre part, un porte-parole du FBI a indiqué que les terroristes qui ont perpétré les attentats du 11 septembre avaient des instructions précises consignées dans une lettre retrouvée par la police fédérale. «Nous avons trouvé cette lettre. Nous confirmons qu’elle existe, mais nous ne sommes pas sûrs de l’identité de son auteur», a indiqué ce porte-parole qui a requis l’anonymat. Le contenu de cette lettre écrite en arabe, dont des extraits traduits en anglais ont été rendus publics par Bob Woodward, l’un des deux journalistes du Washington Post qui avait révélé l’affaire du Watergate, a été également confirmé par le FBI. Les enquêteurs ont découvert le document dans une valise de Mohammed Atta, considéré comme l’un des hommes-clés des attentats. La lettre fait précisément référence à la «dernière nuit» précédant les attentats et explicite une série d’instructions : «Vérifie toutes tes affaires... ton sac, tes vêtements, les couteaux, ta volonté, tes papiers d’identité, ton passeport, tous tes papiers... Assure-toi que personne ne te suit... Veille à être parfaitement propre, y compris tes chaussures». La lettre, empreinte de religiosité, s’ouvre et se termine sur la profession de foi de l’islam. Selon les autorités, Mohammed Atta, accompagné d’un autre homme identifié comme Abdel Aziz al-Omari, a embarqué à bord du vol en partance de Portland pour Boston, où il a pris place à bord de l’avion d’American Airlines qui a explosé sur la tour nord du World Trade Center. Sa valise n’a pas été chargée à bord du vol au départ de Boston et a été retrouvée par le FBI, selon le Washington Post.
Pour la première fois depuis les attentats du 11 septembre aux États-Unis, un lien direct a été établi avec un suspect arrêté en Europe, Lotfi Raissi, pilote algérien, accusé par le parquet britannique d’avoir été l’instructeur de quatre des pirates de l’air. Lotfi Raissi, 27 ans, «a été l’instructeur de certains des pilotes responsables de la prise en otages» des avions...