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Actualités - REPORTAGES

FRANCOPHONIE - Huit programmes en partenariat avec les universités - La rectrice de l’AUF confirme - la tenue du sommet à Beyrouth

La rectrice de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), Michèle Gendreau Massaloux, vient d’effectuer une visite de quelques jours au Liban. Visite au cours de laquelle elle a participé aux deux colloques organisés par l’AUF en partenariat avec les Universités libanaise, Saint-Joseph et Saint-Esprit Kaslik. Elle a par la même occasion pris part aux manifestations marquant le quarantième anniversaire de l’agence, fondée à Montréal en 1961, avec les partenaires et les membres du bureau régional de Beyrouth. Au cours d’une entrevue avec L’Orient-Le Jour, Mme Gendreau Massaloux a évoqué les nouveaux programmes de l’AUF, à la suite de la restructuration de l’agence, et affirmé que les préparatifs allaient bon train au Conseil permanent de la francophonie pour la tenue du sommet au Liban en octobre, comme prévu. L’éthique des nouvelles technologies ainsi que la diversité culturelle linguistique et notamment la langue ont été les deux grands thèmes abordés durant les colloques, mardi et mercredi derniers. Ces thèmes, explique Michèle Gendreau Massaloux, rectrice de l’AUF, ont été retenus parce qu’ils permettent de mettre en valeur la communication entre l’agence en tant qu’institution de recherche et ses partenaires que sont les universités du Liban. Quant aux nouvelles technologies, elles constituent l’une des forces de l’AUF, qui envisage de réaliser un important projet de campus numérique au Liban. Ce campus servira d’aliment aux formations à distance, mais aussi de soutien à la formation de formateurs et aux jeunes entreprises. Partenariat avec les pays arabes Par ailleurs, le quarantième anniversaire de l’Agence universitaire de la francophonie constitue un événement important. Chaque bureau représente l’AUF à sa façon, note Mme Gendreau Massaloux. Aussi, le bureau régional a-t-il envisagé de projeter l’outil audiovisuel sur l’agence de Beyrouth, présente depuis 1993, et sur son évolution au fil des ans. «Cet outil, qui montre ce que nous sommes devenus aujourd’hui, sera probablement présenté lors du sommet de la francophonie», ajoute-t-elle. Ce bureau, qui recueille les propositions de collaboration émanant de l’Égypte, de la Tunisie et du Maroc, a été réorganisé il y a un an et demi, date d’entrée en fonction de la rectrice. Il a aujourd’hui une vocation de partenariat avec les pays de langue arabe, liée au Moyen-Orient, et envisage de recevoir les propositions provenant d’universités de Syrie ou même de Jordanie. Mme Gendreau Massaloux a profité de sa présence à Beyrouth pour remercier l’équipe du bureau régional au Liban qui, à part la préparation du sommet de la francophonie, a permis la configuration du site du ministère de la Culture sur la toile. Une ressource de haute technologie, que l’AUF met à la disposition de tous ceux qui travaillent à la préparation du sommet. Abordant l’épineuse question du sommet de la francophonie, la rectrice a affirmé qu’au Conseil permanent de la francophonie qui s’est tenu lundi dernier et où siègent les représentants des 51 États membres de la francophonie institutionnelle, les preparatifs du sommet battaient leur plein. «Nous avons longuement discuté et approuvé des projets d’ordre du jour relatifs à l’organisation de la conférence ministérielle et à la réunion des chefs d’État qui se tiendront à Beyrouth durant la même semaine». Et d’ajouter que le sommet de la francophonie qui se tiendra à Beyrouth sera l’occasion pour l’AUF, opérateur direct de la francophonie en terme d’universités et de recherche, de définir un plan d’action pour les deux années à venir et de soumettre aux chefs d’État des recommandations qu’ils proposeront de réaliser, dans le même temps qu’ils se pencheront sur l’avenir de la francophonie institutionnelle. Par la même occasion, l’AUF présentera sa réforme, et en particulier la restructuration. Restructuration qui s’est traduite en terme de gestion par une décentralisation qui privilégie le partenariat avec les universités de la région dans l’application des programmes. Cette restructuration donne, de même, une plus large possibilité d’action aux responsables de terrain et implique les universités locales dans le financement des programmes, dans l’investissement et dans l’apport d’enseignants. Le français comme langue de communication Les programmes, qui étaient au nombre de 75 environ, ont ainsi été réduits à huit et ont été orientés selon les indications des universités des pays concernés. Le programme le plus important au Liban est l’usage du français comme langue de communication. Il s’adresse aussi bien aux étudiants qu’aux enseignants et aux formateurs, dans le cadre d’un soutien à leur formation. La deuxième priorité est donnée au programme «développement et environnement» et consiste dans un appui à différentes filières de formation et de recherche, dans des domaines relatifs à la science, l’ingénierie, la santé, la gestion, l’économie, l’urbanisme, l’agronomie… Le programme des nouvelles technologies représente la troisième priorité et prend de l’ampleur, notamment avec le projet de création du campus numérique. Quant aux autres programmes de l’AUF, ils consistent dans des partenariats dans le domaine du droit, du soutien aux universités dans le cadre de leur restructuration, des bourses attribuées aux étudiants et aux chercheurs, ainsi que de soutien aux réseaux et structures associatifs. Et si l’AUF délivre à l’heure actuelle près de 800 bourses d’études par an, auprès de ses dix bureaux régionaux, Mme Gendreau Massaloux exprime le souhait «que les chefs d’État participant au sommet de la francophonie puissent nous permettre d’en donner deux fois plus». Car le budget essentiel de l’AUF vient du sommet de la francophonie, auquel les pays apportent leur appui par l’intermédiaire des partenariats. Un budget auquel s’ajoutent des contrats particuliers avec des fondations internationales ainsi que des donations extérieures. Mais parler de francophonie à l’heure actuelle, n’est-ce pas un peu désuet ? «C’est plus que jamais nécessaire, répond Mme Gendreau Massaloux. Les graves événements qui ont eu lieu dernièrement montrent que des réseaux terroristes n’acceptent pas la diversité, mais qu’ils envisagent de faire du monde un lieu fermé à la diversité. Un seul lieu, une seule langue, un seul système. Ce que la francophonie revendique, de même que l’arabophonie, c’est la possibilité pour chacun de vivre avec sa langue, dans sa foi, en respectant celle des autres, voire en les comprenant et les appréciant». Et d’ajouter que le Liban est un remarquable exemple de cette diversité et de cette possibilité pour chacun de comprendre les autres. Un exemple que l’on voit d’ailleurs dans les universités. Dans un mot de conclusion, la rectrice note que «si la francophonie représente une chance de plus pour les pays qui l’ont depuis longtemps installée au cœur de leur diversité propre, la diversité est la meilleure des réponses à ceux qui ne veulent pas de diversité».
La rectrice de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), Michèle Gendreau Massaloux, vient d’effectuer une visite de quelques jours au Liban. Visite au cours de laquelle elle a participé aux deux colloques organisés par l’AUF en partenariat avec les Universités libanaise, Saint-Joseph et Saint-Esprit Kaslik. Elle a par la même occasion pris part aux manifestations marquant le quarantième anniversaire de l’agence, fondée à Montréal en 1961, avec les partenaires et les membres du bureau régional de Beyrouth. Au cours d’une entrevue avec L’Orient-Le Jour, Mme Gendreau Massaloux a évoqué les nouveaux programmes de l’AUF, à la suite de la restructuration de l’agence, et affirmé que les préparatifs allaient bon train au Conseil permanent de la francophonie pour la tenue du sommet au Liban en octobre, comme...