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Actualités - CHRONOLOGIES

Enseignement - Coup d’envoi des travaux du neuvième colloque annuel des écoles catholiques - Ghassan Salamé : « La culture est dialogue »

Les défis culturels et éducatifs rencontrés dans un cadre plurireligieux étaient hier au centre de la première journée du neuvième colloque annuel des écoles catholiques dont les travaux seront clôturés demain, au collège de La Sagesse à Jdeideh. Le colloque, qui a pour thème «L’école catholique et le dialogue des cultures : identité et mission», a été inauguré en présence notamment du président du syndicat des enseignants, Georges Saadé, et d’une assistance composée principalement de directeurs d’établissements scolaires et d’éducateurs. Énumérant les principales idées qui seront discutées au cours des journées du colloque, le secrétaire général pour l’enseignement catholique, Mgr Camille Zaidan, a expliqué que le thème du colloque a été choisi «afin de contribuer à l’expansion de la culture du dialogue parmi les peuples et les communautés, de consolider les concepts de la coexistence entre les différentes classes sociales libanaises et de permettre aux personnes qui travaillent dans le domaine pédagogique d’avoir accès à des moyens leur permettant de mettre en application les recommandations de nos trois précédents colloques qui portaient sur l’éthique morale dans une société pluraliste». Mgr Zaidan, qui a évoqué la violence et les conflits qui secouent le monde, a invité les institutions mondiales, pédagogiques et religieuses à serrer les coudes dans le but de renouveler les spécificités de la culture du dialogue pour que «le pluralisme passe d’une frustration à une bénédiction». Le secrétaire général pour l’enseignement catholique a ensuite défini la culture selon les différents courants de pensée existant au sein de l’Église, concluant, à ce sujet, que «le vrai dialogue des cultures nécessite que l’homme revienne à sa véritable nature calquée à l’image de Dieu». De son côté, le président de la commission épiscopale pour l’éducation et la culture, Mgr Joseph Béchara, s’est attardé sur le thème du colloque, inspiré notamment de la décision prise par les Nations unies de consacrer l’an 2001 au dialogue des cultures et du message lancé par le pape Jean-Paul II à l’occasion de la journée mondiale de la paix. Les défis culturels Après avoir défini les termes de culture et de dialogue des cultures, les avantages et les inconvénients de ce dialogue, ainsi que la relation entre le dialogue, l’identité et la mission, Mgr Béchara a constaté que le dialogue a de nombreuses répercussions positives sur les plans humain, social, national et religieux. Il a enfin proposé, sur le plan éducatif, de charger des éducateurs et des élèves de rassembler et d’analyser tout ce qui sera publié sur le sommet de la francophonie et d’organiser des expositions permettant de se familiariser avec les cultures des peuples étrangers. «La culture est dialogue, négociation et construction». C’est ainsi que le ministre de la Culture Ghassan Salamé a entamé son intervention, centrée sur les défis culturels dans un cadre plurireligieux. «La sociologie nous a appris que la relation sociale est basée sur trois facteurs : l’échange dans le sens de la coopération, l’autorité représentée par la loi, la violence et la répression, et la culture basée sur l’identité, les valeurs et la conscience collective», a-t-il expliqué. Et de poursuivre que la culture revêt deux dimensions, l’une figée basée sur le principe que la culture ne peut évoluer, et l’autre dynamique. M. Salamé, qui a cité des exemples de langues et de civilisations qui ont disparu à cause du renfermement sur soi a précisé que le mot dialogue a perdu son vrai sens. «Je ne pense pas que le dialogue est une alternative au conflit, mais l’une des formes du conflit», a-t-il dit, soulignant par ailleurs que le dialogue ne peut réussir que si l’on reconnaît que l’autre est différent. Et de poursuivre que le facteur religieux constitue un autre défi à la culture car chaque religion refuse l’idée qu’une même personne puisse adopter plusieurs religions. «Mais si l’on considère la religion telle qu’elle est vécue, on remarque que la multiplicité des religions est le fruit d’une interactivité et non d’un simple voisinage», a-t-il affirmé en soulignant que plusieurs penseurs libanais ont constaté, il y a plus de vingt ans, qu’il existe de l’islamisme dans chaque Libanais chrétien et vice versa. Prenant la parole en dernier, M. Radwan el-Sayyed et le père Georges Massouh se sont penchés sur les défis éducatifs dans un cadre plurireligieux.
Les défis culturels et éducatifs rencontrés dans un cadre plurireligieux étaient hier au centre de la première journée du neuvième colloque annuel des écoles catholiques dont les travaux seront clôturés demain, au collège de La Sagesse à Jdeideh. Le colloque, qui a pour thème «L’école catholique et le dialogue des cultures : identité et mission», a été inauguré en présence...