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Pèlerinage - Entre Sarajevo et Medugorje, la découverte d’un pays attachant - La Bosnie veut tourner définitivement la page de la guerre
Par KHOURY CHARBEL, le 01 juin 2001 à 00h00
De retour d’un pèlerinage à Medugorje, au cœur de la Bosnie qui, il n’y a pas si longtemps encore, était le théâtre d’une guerre féroce, un de nos lecteurs a souhaité livrer ses impressions et surtout son admiration pour un pays qui veut se tourner définitivement vers l’avenir.Lorsqu’on pense à la Bosnie, on s’imagine un pays dévasté par la guerre. Mais en foulant son sol, on est aussitôt saisi par le dynamisme de son peuple qui semble déborder de vie. En peu de temps, les institutions publiques ont repris leur fonctionnement normal et, avec un zèle jamais démenti, la population s’emploie à effacer les stigmates de la guerre. Chaque jour qui passe permet aux Bosniaques de réaliser un peu plus leur rêve de paix. Dans ce pays qui s’est longtemps déchiré, la page de la guerre semble définitivement tournée, même si ses effets socio-économiques ont mis du temps à être circonscrits. Ce pays, qui avait accueilli les Jeux olympiques de 1984 et qui promettait d’être le plus dynamique des Balkans, a été pris dans la tourmente alors qu’il était en plein essor. De par sa composition pluraliste et multiculturelle, la Bosnie ressemble beaucoup au Liban. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu pendant longtemps d’être un centre de services reliant l’Europe occidentale à l’Europe de l’Est et un foyer d’interaction constructive. Aujourd’hui, la Bosnie veut retrouver ce rôle et elle dispose pour cela d’un atout majeur, l’élément humain. Sarajevo, la capitale, a retrouvé toute sa vitalité. Ses rues sont congestionnées par les voitures et la ville est un immense chantier, seuls quelques immeubles encore détruits rappellent les drames de la guerre. Dans cette ville chargée d’histoire, immeubles anciens et nouveaux racontent le mélange harmonieux du passé et de l’avenir. Les rues sont d’une propreté irréprochable et les magasins regorgent de marchandises. Des collines verdoyantes semées de villas aux tuiles rouges servent de rempart à cette ville pittoresque et attachante. En voyant ce tableau, on ne peut qu’évoquer les propos du peintre Robert Monroe : «J’ai connu plusieurs villes très belles et célèbres en Europe. Mais aucune n’a forcé ma curiosité, mon enthousiasme et mon admiration comme Sarajevo. Ses maisons aux formes et aux architectures variées, parsemant les collines, font l’effet d’une mer houleuse. Sarajevo a tout d’un phénomène qui mériterait qu’on s’y attarde davantage». Dans cette ville où mosquées et églises côtoient des édifices aux lignes harmonieuses, les touristes essentiellement européens ont refait leur apparition. Les banques internationales y ont ouvert des sièges et les investisseurs étrangers ont afflué surtout après les lois encourageant les investissements, récemment votées par l’État. La Bosnie est une destination touristique privilégiée non seulement à cause de sa capitale, mais aussi à cause de l’église de Medugorje où, depuis 1981, la Vierge fait de fréquentes apparitions miraculeuses. Pour atteindre ce village emprunt de sainteté, il faut faire un trajet de trois heures en bus et traverser ainsi des paysages fabuleux ainsi que le village de Mostar qui a longtemps été à la une de l’actualité. Medugorje attire des pèlerins du monde entier et l’an dernier plus de 5 000 Libanais s’y sont rendus. Les habitants de la région font de leur mieux pour bien recevoir ses hôtes particuliers. Après les années de tourmente, la Bosnie a hâte de montrer au monde ses richesses tant humaines que spirituelles et géographiques. Au-delà du simple pèlerinage religieux, c’est un pays particulièrement qu’il faut découvrir.
De retour d’un pèlerinage à Medugorje, au cœur de la Bosnie qui, il n’y a pas si longtemps encore, était le théâtre d’une guerre féroce, un de nos lecteurs a souhaité livrer ses impressions et surtout son admiration pour un pays qui veut se tourner définitivement vers l’avenir.Lorsqu’on pense à la Bosnie, on s’imagine un pays dévasté par la guerre. Mais en foulant son sol, on est aussitôt saisi par le dynamisme de son peuple qui semble déborder de vie. En peu de temps, les institutions publiques ont repris leur fonctionnement normal et, avec un zèle jamais démenti, la population s’emploie à effacer les stigmates de la guerre. Chaque jour qui passe permet aux Bosniaques de réaliser un peu plus leur rêve de paix. Dans ce pays qui s’est longtemps déchiré, la page de la guerre semble définitivement...
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