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Séminaire - Ateliers de travail pour la préservation du patrimoine de Saïda - L’Unesco au secours des villes côtières historiques
Par FARCHAKH Joanne, le 30 mai 2001 à 00h00
C’est sous l’immense tente dressée dans le campus de l’Institut universitaire de technologie à l’Université libanaise de Saïda que se déroule le «troisième séminaire international des petites villes côtières historiques». Lancé par l’Unesco sur requête de la municipalité de Saïda, le séminaire réunit un grand nombre d’experts et de scientifiques. Archéologues, architectes, urbanistes, spécialistes en aménagement du paysage apportent leur savoir et leurs expériences pour discuter les multiples problèmes auxquels fait face la vieille ville de Saïda. M. Joseph Kreidi, directeur des projets à l’Unesco, bureau de Beyrouth, précise que «quatre-vingts experts internationaux ont été invités au séminaire et plus de deux cents personnes se sont inscrites pour participer aux ateliers de travail». C’est pour assurer à la vieille ville de Saïda un développement durable ne mettant pas en péril son histoire que ce séminaire a eu lieu. Il a été organisé en étroite collaboration entre la municipalité de Saïda, la Fondation Hariri, le bureau de l’Unesco à Beyrouth et le siège principal à Paris. L’idée de ce colloque remonte en fait à 1997, lors du premier séminaire international des «petites villes côtières historiques» ayant eu lieu à Essaouria au Maroc. M. Ahmad Kalach, président de la municipalité de Saïda à l’époque, était présent à ce congrès et a réalisé son importance pour la sauvegarde du patrimoine de sa ville natale. Il a alors envoyé une lettre à l’Unesco souhaitant la tenue d’un séminaire à Saïda. C’est maintenant chose faite après l’intermède de Mahdia (Tunisie) en 1999. Son organisation a nécessité la mobilisation de toute une équipe pendant plus d’un an. Les trois organisateurs (Unesco, Fondation Hariri et municipalité de Saïda) ont collaboré étroitement pour le choix des thèmes et des participants. L’Unesco a décidé du choix des experts internationaux alors que les deux autres organisateurs se sont chargés de la sélection des participants nationaux. Il est important de noter que la préparation des thèmes traités dans les ateliers de travail est le fruit d’une étroite coordination intersectorielle entre les cinq programmes intergouvernementaux de sciences sociales au sein de l’Unesco. Séances plénières, ateliers spécifiques et séances de travail interdisciplinaire sont les trois axes principaux pour le déroulement du séminaire. Si les séances plénières sont ouvertes à toute personne intéressée, les ateliers spécifiques sont réservés aux experts nationaux et internationaux qui poursuivront par la suite leurs débats dans des séances de travail interdisciplinaire. Ce séminaire vise également à apporter à la ville de Saïda un avis objectif donné par des experts sur les problèmes du développement urbain de cette agglomération. Cela constitue un immense apport à la ville, car la plupart de ces spécialistes ont déjà travaillé à des projets identiques dans d’autres petites villes historiques côtières de la Méditerranée et de la mer Adriatique. Leurs observations peuvent faire une énorme différence pour l’avenir de Saïda. Placés sous le patronage de M. Rafic Hariri, les travaux de ce séminaire sont étalés sur quatre jours. La première séance était intitulée : «Caractéristiques générales du développement urbain en région côtière». Ont pris la parole successivement Mme Bahia Hariri, député du Liban-Sud et présidente de la Fondation Hariri, M. Mohammed Zaatari, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Liban-Sud et M. Ahmed Kalach. La séance s’est poursuivie avec les experts internationaux de l’Unesco, ainsi qu’avec le Dr Nicolas Stanley Price, directeur général de l’Iccrom, le Dr June Taboroff, spécialiste à la Banque mondiale, le professeur Arno Schmid, architecte de paysage, Mme Catherine Bersani, inspecteur général à l’équipement, M. Toufic el-Euch, architecte urbaniste en Tunisie, et le professeur Hassine Fantar, spécialiste en civilisation phénicienne. À noter que les matinées sont consacrées aux séances plénières alors que les après-midis sont réservés aux travaux d’atelier. Les trois thèmes suggérés couvrent en fait les différents aspects du développement de la ville de Saïda. M. Kreidi explique que «ces ateliers ne sont pas formés pour approuver ou rejeter des projets. Mais pour discuter les multiples problèmes auxquels fait face la ville de Saïda et en sortir avec une politique globale lui assurant un développement respectant son patrimoine. Et ce responsable de l’Unesco de préciser que des recommandations seront proposées par les experts et doivent être prises en considération pour la gestion de cette petite ville côtière». Malheureusement, ces recommandations ne sont nullement obligatoires. Ainsi, les responsables de la ville peuvent les juger utiles et nécessaires, et les suivre à la lettre, ou les ignorer tout simplement.
C’est sous l’immense tente dressée dans le campus de l’Institut universitaire de technologie à l’Université libanaise de Saïda que se déroule le «troisième séminaire international des petites villes côtières historiques». Lancé par l’Unesco sur requête de la municipalité de Saïda, le séminaire réunit un grand nombre d’experts et de scientifiques. Archéologues, architectes, urbanistes, spécialistes en aménagement du paysage apportent leur savoir et leurs expériences pour discuter les multiples problèmes auxquels fait face la vieille ville de Saïda. M. Joseph Kreidi, directeur des projets à l’Unesco, bureau de Beyrouth, précise que «quatre-vingts experts internationaux ont été invités au séminaire et plus de deux cents personnes se sont inscrites pour participer aux ateliers de travail». C’est...