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Actualités - CHRONOLOGIES

Mondialisation - Don de 11 millions d’euros de l’UE - Lancement du programme - pour la modernisation industrielle

Le ministre de l’Industrie, Georges Frem, a signé hier le protocole de la mise en œuvre du programme pour la modernisation industrielle que l’Union européenne finance à hauteur de 11 millions d’euros (environ 9,5 millions de dollars). Ce don fait partie de l’assistance financière et technique que l’Union européenne fournit au Liban et découle directement du programme Meda, principal instrument financier du partenariat euro-méditerranéen. Lors de l’allocution de circonstance au siège du ministère qu’il dirige, M. Frem a fait remarquer que la balance commerciale du Liban par rapport à l’Union européenne était largement déficitaire. Le Liban importe pour 3 600 millions de dollars de l’UE et n’exporte que pour 196 millions et connaît donc un déficit de 3 404 milliards, soit de 94,5 %. Le ministre de l’Industrie espère que ce programme renforcera la capacité de croissance de l’industrie libanaise et sa compétitivité (M. Frem prévoit toujours une croissance du secteur de près de 15 % en un an). L’accent a été mis sur l’exportation : «Améliorer l’accès de l’industrie libanaise aux marchés de l’exportation et favoriser la capacité des entreprises industrielles», a dit M. Frem. De son côté, le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, Dimitris Kourkoulas, a insisté sur «l’étape concrète» que représentait la signature de ce programme et sur le large éventail des aides apportées. En effet, un fonds de 11 millions d’euros sera débloqué afin de mettre en place un Centre euro-libanais pour la modernisation industrielle (Elcim), sorte d’unité d’appui aux entreprises industrielles libanaises pour leur modernisation. Mais l’aide ira également au secteur public. Ainsi, selon M. Kourkoulas, une assistance technique sera octroyée au ministère de l’Industrie afin qu’il modernise son institution et fasse de la promotion à l’exportation sa priorité. «Le Centre renforcera la capacité du ministère de l’Industrie à établir une politique cohérente et efficace pour le développement des PMI», a ajouté M Ficcarelli, conseiller de coopération auprès de la Commission européenne. Le Centre euro-libanais pour la modernisation de l’industrie L’appui aux entreprises libanaises que compte délivrer l’UE sera fourni à travers la création d’un Centre euro-libanais pour la modernisation industrielle (Elcim). Ce centre fonctionne par l’intermédiaire de trois unités différentes avec lesquelles la Commission européenne a passé trois contrats de gestion : l’unité centrale de gestion du programme qui assure la coordination du programme et dont le centre physique devra d’ici à trois mois, se trouver à l’intérieur du bâtiment pour la promotion de l’industrie dans l’enceinte du port ; l’Euro Info Center qui se trouve à la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth ; et l’Institut de recherche industrielle qui est censé faciliter l’accès des PME-PMI au financement à long terme (accès au 30 millions d’euros alloués par la BEI à l’industrie). Elcim sera géré par un consortium franco-gréco-italien. C’est Sodetec une entreprise française qui a remporté l’appel d’offres lancé par l’UE afin de gérer Elcim. Sodetec à travers sa filiale libanaise Tomorow’s Advice devra gérer et amener le programme à maturité. Les mesures d’appui proposées par Elcim concernent toutes les PMI libanaises de plus de cinq employés et de plus de deux ans d’existence, explique M. Ficcarelli. Chacune de ces entreprises pourra avoir accès à une aide. Celle-ci sera étudiée puis évaluée par un groupe d’experts. Le propriétaire peut espérer ainsi voir financer son projet de modernisation de 50 à 90 %. Un comité de direction, représentant les secteurs public et privé supervisera le bon emploi de l’aide (dans une plus large mesure ce comité s’assurera du bon fonctionnement du programme en entier). Le nombre d’entreprises qui sont supposées recevoir un appui direct du programme est estimé à près de 200. Le programme qui s’échelonne sur une durée de trois ans fournira une assistance technique par secteur d’activité. Ainsi, les six premiers mois seront consacrés aux industries qui opèrent dans l’agroalimentaire, l’imprimerie et l’emballage. Pour l’Union européenne, la création d’un tel Centre est censée favoriser la mise en place de l’accord d’association que l’Europe négocie actuellement avec le gouvernement libanais : une participation du pays à une zone de libre-échange euro-méditerranéen que le Liban refuse toujours de finaliser «avant une paix juste et globale». Mais les difficultés financières du pays étant ce qu’elles sont, il est difficile pour le gouvernement libanais de faire la fine bouche longtemps. Pour le ministre de l’Industrie, donc, cet accord «est très utile et arrive à temps».
Le ministre de l’Industrie, Georges Frem, a signé hier le protocole de la mise en œuvre du programme pour la modernisation industrielle que l’Union européenne finance à hauteur de 11 millions d’euros (environ 9,5 millions de dollars). Ce don fait partie de l’assistance financière et technique que l’Union européenne fournit au Liban et découle directement du programme Meda, principal instrument financier du partenariat euro-méditerranéen. Lors de l’allocution de circonstance au siège du ministère qu’il dirige, M. Frem a fait remarquer que la balance commerciale du Liban par rapport à l’Union européenne était largement déficitaire. Le Liban importe pour 3 600 millions de dollars de l’UE et n’exporte que pour 196 millions et connaît donc un déficit de 3 404 milliards, soit de 94,5 %. Le ministre de...