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Actualités - CHRONOLOGIES

INSTALLATIONS - 10e Festival de l’art de l’IC - Nada Sehnaoui met en scène 1 631 copies d’élèves

À l’occasion de son festival annuel de l’art, l’International College a transformé son campus en une gigantesque installation. Promenade entre les travaux imaginés et conçus par les élèves, toutes classes confondues, de cette école de Ras-Beyrouth. Pour la dixième année consécutive, l’International College organise un festival de l’art. Le thème de cette année est l’installation. Dix-neuf sites ont été investis par le résultat des classes d’art. Les thèmes vont du tragique à l’ironique, en passant par l’auto-évaluation ou les considérations humanitaires ou écologiques. Invitée d’honneur, l’artiste Nada Sehnaoui a mis en scène l’amphithéâtre de l’école. Son projet a été sélectionné parmi trois autres. L’idée : proposer un thème duquel les élèves s’inspireront pour rédiger un texte (en arabe, français ou anglais) ou faire un dessin. À une seule condition : les professeurs ne devaient rien corriger. Les copies recueillies ont été ensuite collées sur des tablettes en bois. L’artiste a ensuite effectué la mise en scène de ces travaux. Elle les a disposés sur les gradins de l’amphithéâtre. Nada Sehnaoui a entamé sa vie de peintre au début des années 90. En parallèle à ses études de sociologie et d’histoire (à Paris), elle s’est initiée au septième art dans la capitale française et à Boston. Elle possède à son actif de nombreuses expositions individuelles et collectives aux States (New York et Boston) et à Beyrouth. Dans ses œuvres, c’est le concept qui prime. Elle inclut des textes témoins de fortes expériences humaines. Sehnaoui est assise sur la première marche des gradins. Elle est heureuse et elle ne le cache pas. Un peu fatiguée aussi. «Neuf heures et demie de travail, pour les arranger de cette manière». «Je n’avais pas envie d’imposer mon travail, dans le style “Moi grande artiste venez voire ce que j’ai fait”», explique-t-elle en se marrant. Elle a alors eu l’idée d’impliquer les élèves, de leur fournir un espace d’expression. «C’était infiniment plus intéressant. Pour moi, c’est comme un cadeau. J’ai pu utiliser l’énergie des élèves, leur imagination». «L’école de vos rêves», 1 631 élèves ont planché sur ce sujet. Le résultat est parfois conventionnel, souvent drôle. Morceaux choisis : Dans le registre élèves paresseux : «Je veux un lit pour dormir à l’école» ; «Il n’y aura pas d’escaliers mais des ascenseurs» ; «Des fauteuils à la place des chaises». Certains ont rêvé d’école high-tech où le tableau serait un grand écran d’ordinateur ultramince et les institutrices des personnes virtuelles. Nombreux sont ceux qui prônent l’introduction d’escaliers roulants, de piscines, ou de casiers pour y garder les cartables trop lourds. À bon entendeur…
À l’occasion de son festival annuel de l’art, l’International College a transformé son campus en une gigantesque installation. Promenade entre les travaux imaginés et conçus par les élèves, toutes classes confondues, de cette école de Ras-Beyrouth. Pour la dixième année consécutive, l’International College organise un festival de l’art. Le thème de cette année est...