Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Examens blancs - Les élèves ont acheté les questions avant les épreuves - Fraude généralisée. Le ministre crie au sabotage

Le ministre de l’Éducation, Abdel-Rahim Mrad, comptait ferme sur les examens blancs du bac et du brevet, qui ont débuté le 27 mars dans toutes les écoles du pays, pour faire une évaluation générale des nouveaux programmes scolaires, tester les connaissances des élèves, leur donner une idée précise du genre de questions qui seraient posées durant les épreuves officielles, mais surtout, pour corriger le tir en cas d’erreur et déceler les éventuelles failles dans les modalités d’examens. Oui, mais voilà ! La réalité a été à l’encontre de ses espérances... des espérances de tous, d’ailleurs. Et le manque de civisme a gagné, encore une fois, comme d’habitude. Car la fraude a été reine durant les deux derniers jours. Une fraude généralisée qui a permis à de nombreux élèves d’acheter les questions d’examens, avant les épreuves, moyennant 1 000, 2 000 voire même 5 000 LL. Criant au sabotage, le ministre accuse les détracteurs de la réforme scolaire d’avoir provoqué l’échec de ces épreuves test, alors que les établissements scolaires mettent en cause la désorganisation dans la distribution des questions, des corrigés et des barèmes de notation. «Nous avons fait confiance aux directeurs des établissements scolaires et leur avons distribué les questions», explique l’attaché de presse du ministère de l’Éducation, Albert Chamoun. Et d’ajouter que de nombreux établissements scolaires, n’ayant pas de photocopieuses, ont probablement eu recours aux services de librairies ou de bureaux privés pour photocopier les questions d’examens distribuées en nombre limité d’exemplaires. «C’est à ce stade que certaines personnes peu scrupuleuses ont pu profiter de la situation et distribuer les sujets aux élèves», conclut-il. Quant aux établissements scolaires, dont les délégués ont dû se rendre à plusieurs reprises dans les centres éducatifs régionaux pour se procurer les questions d’examens, les barèmes de notes et les corrigés, ils dénoncent la gestion chaotique et l’anarchie totale dans la distribution des données par ces centres régionaux. Certaines écoles ont carrément annulé ces examens, car la fraude était trop évidente, alors que d’autres ont mené les épreuves à terme, comme si de rien n’était. De part et d’autre, on se renvoie la balle, tout en étant conscient qu’aucune procédure n’a été respectée. D’un côté, un ministère qui n’a pas jugé nécessaire de créer de véritables conditions d’examens, et qui a accordé une confiance aveugle aux établissements scolaires. De l’autre, des écoles qui ont parfois voulu favoriser leurs élèves et leur donner un coup de pouce, dans le déni de tout souci éducatif. Entre-temps, le manque de civisme est roi et c’est l’élève qui paie les pots cassés. Car l’échéance des examens officiels arrive et ce n’est pas de cette manière que les failles des nouveaux programmes pourront être mises à jour.
Le ministre de l’Éducation, Abdel-Rahim Mrad, comptait ferme sur les examens blancs du bac et du brevet, qui ont débuté le 27 mars dans toutes les écoles du pays, pour faire une évaluation générale des nouveaux programmes scolaires, tester les connaissances des élèves, leur donner une idée précise du genre de questions qui seraient posées durant les épreuves officielles, mais surtout, pour corriger le tir en cas d’erreur et déceler les éventuelles failles dans les modalités d’examens. Oui, mais voilà ! La réalité a été à l’encontre de ses espérances... des espérances de tous, d’ailleurs. Et le manque de civisme a gagné, encore une fois, comme d’habitude. Car la fraude a été reine durant les deux derniers jours. Une fraude généralisée qui a permis à de nombreux élèves d’acheter les questions...