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Actualités - CHRONOLOGIES

Forum - Réunion d’experts à Beyrouth - La nouvelle économie locale : mythe ou réalité ?

Pour la cinquième année, le groupe Data and Investment Consult a organisé, à l’hôtel Commodore, un forum de deux jours, portant sur l’intégration des nouvelles technologies dans le contexte économique local. Les participants ont envisagé le démarrage d’une nouvelle forme d’économie dans un contexte de réforme du service public, de privatisation et en tenant compte des ajustements macroéconomiques. À travers les données exposées par les uns et les autres, force est de constater le potentiel réel qui existe au Liban dans les domaines de la nouvelle économie. Toutefois, les opérateurs se heurtent encore gravement au manque d’infrastructure : électricité efficace à 50 % et mauvaise qualité des liaisons téléphoniques internationales. L’ouverture des travaux de ce forum a donc été directement le théâtre d’un jeu contrasté, entre le discours visionnaire de M. Nasser Saïdi, vice-gouverneur de la BDL, à propos de l’essor de l’Internet au Liban, ses différentes applications et le réquisitoire sans appel de l’ancien ministre Élias Saba contre les politiques économiques menées après guerre. M. Marwan Barakat, directeur de la Banque Audi, s’est voulu scientifique lors de son intervention. Il a rappelé qu’il était souhaitable de procéder à des ajustements macroéconomiques, avant de prétendre à un essor important quel qu’il soit. Dans son allocution, M. Saïdi a imaginé un «Liban.COM» de demain, prenant l’exemple de l’Irlande qui a rapidement développé son PIB, grâce aux nouvelles technologies. Il faut rappeler que M. Saïdi a été l’initiateur de nombreux projets dans les domaines de l’industrie haute technologie, mais aussi dans le secteur des réformes de l’administration libanaise. Il a, notamment, proposé la mise en place des services publiques «On Line». Pour sa part, M. Saba s’est empressé de lancer qu’il ne pouvait pas exister de nouvelles technologies, sans l’efficience des «anciennes», faisant allusion à l’électricité, ou encore, au coût du soutien, par la BDL, de la monnaie nationale. M. Saba a ensuite basé son discours sur le principe d’une stabilisation de l’économie et du volet social au Liban, avant de recourir à un développement «babylonien», selon ses propos. Du côté chiffres, M. Barakat a rappelé qu’en 2000, la demande avait baissé de 5 % ; que la dette a représenté, fin 2000, plus de 150 % du PIB. Pour cet économiste local, les premières réformes doivent tenir dans un large programme de privatisation. Ainsi devraient êtres renouvelés les contrats de téléphonie mobile sur 20 ans ; le domaine des télécommunications pourrait être partiellement privatisé en 2001 ; l’EDL devrait l’être en 2002-2003, puis le traitement des eaux et enfin la Mea, avant 2004. Toujours selon l’expert de la Banque Audi, les revenus fiscaux devraient êtres augmentés de 15 %, avec une baisse de l’endettement de 1,5 % du PIB, afin de faire face aux dépenses de l’État. Un apport de la TVA, d’environ 4 % du PIB, est important. La croissance nécessaire pour faire face à l’endettement refondu, serait de 7,5 % entre 2000 et 2004, avec une baisse du taux d’intérêt global de la dette publique de 1,5 % en 2002, puis de 0,5 % les prochaines années. Selon les spécialistes réunis, le véritable danger tiendrait dans une éventuelle perte d’«immunité monétaire», due à un volume des réserves en devises représentant 33 % des émissions de livres libanaises et une dollarisation dépassant les 81 %. Enfin, l’objectif optimal, pour le Liban, dans les prochaines années, un PIB doublé, soutenu par la capitalisation des banques libanaises qui représente quelque 38 milliards de dollars, soit 2,5 fois le PIB actuel du Liban. Le programme du Forum C’est sur cette base de données socio-économiques que les débats ont été lancés. Les premières réunions ont porté sur l’intégration des marchés financiers avec une présentation de la nouvelle Bourse européenne : Euronext, ses nouveaux moyens technologiques, dans un marché plutôt terne. Ensuite, les systèmes de paiements électroniques ont été passés en revue. La mise en place d’une législation et de moyens techniques, par la Banque du Liban, a été exposée, mentionnant l’avancée de notre pays, par rapport aux autres de la région arabes. Dans ce contextes ont été envisagées les différentes formes de gestion, directe et indirecte, de portefeuille. L’importance d’une information professionnelle a été au centre des discussions. Pour la deuxième journée, les ajustements macroéconomiques de la région et du Liban seront évoqués plus en détail, avec la participation d’experts libanais, dans le domaine des privatisations, mais aussi de plusieurs personnalités du monde libanais des affaires. La question de l’encouragement et du financement du secteur privé restera certainement le point central des débats, jusqu’à la clôture du forum, aujourd’hui vers 16 heures.
Pour la cinquième année, le groupe Data and Investment Consult a organisé, à l’hôtel Commodore, un forum de deux jours, portant sur l’intégration des nouvelles technologies dans le contexte économique local. Les participants ont envisagé le démarrage d’une nouvelle forme d’économie dans un contexte de réforme du service public, de privatisation et en tenant compte des ajustements macroéconomiques. À travers les données exposées par les uns et les autres, force est de constater le potentiel réel qui existe au Liban dans les domaines de la nouvelle économie. Toutefois, les opérateurs se heurtent encore gravement au manque d’infrastructure : électricité efficace à 50 % et mauvaise qualité des liaisons téléphoniques internationales. L’ouverture des travaux de ce forum a donc été directement le théâtre...