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Actualités - CHRONOLOGIES

Hollywood a chouchouté - ses vedettes - Los Angeles - de Raya ABI RACHED

Le palmarès des Oscars 2001 aura été des plus flous ; il n’a pas suivi de tendance et n’a montré aucune préférence particulière pour un film. Au moment où toute une industrie est menacée par une sérieuse grève, les trophées 2001 auront récompensé les meilleurs films mais dans les mauvaises catégories. À Los Angeles, dans la salle de presse, on n’a cessé d’entendre des soupirs d’étonnement durant la cérémonie. Les surprises ont commencé dès le début de la soirée, avec la remise du trophée de meilleur second rôle féminin. Les parieurs misaient sur Kate Hudson. Actrice à la mode et fille de célébrité (Goldie Hawn), Kate correspond bien au profil typique que l’académie aime couronner, comme Angelina Jolie, la fille de Jon Voight, qui fut récompensée l’an dernier. Kate avait remporté le Golden Globe pour son rôle dans Almost Famous. La presse optait plutôt pour une victoire de Judi Dench pour Chocolat. L’actrice avait raflé, deux semaines plus tôt, le prestigieux «SAG Awards», un trophée décerné par les acteurs à leurs pairs. Quel choc quand le nom de Marcia Gay Harden fut prononcé ! L’actrice est fantastique dans Pollock de Ed Harris mais n’avait pas fait parler d’elle dans la presse avant les Oscars et ne partait pas favorite. Pas de surprise par contre dans la catégorie du meilleur second rôle masculin ; les prestations étaient toutes fantastiques, notamment celle de Willem Dafoe dans Shadow of the Vampire, mais Benicio Del Toro avait déjà raflé les récompenses, précédant les Oscars, pour son rôle dans Traffic. Il a bien mérité son trophée. L’année Julia Le tout-Hollywood s’attendait au triomphe dit «J comme Julia». D’ailleurs, Steve Martin, qui présentait la soirée, l’a laissé sous-entendre maintes fois. L’actrice, baptisée par la presse locale «chouchoute de l’Amérique», n’a jamais caché son désir de remporter ce trophée, elle s’est même lancée dans une vraie campagne aux Oscars et a raflé tous les prix importants précédant la cérémonie, dont le Golden Globe et le SAG Awards. Mais si Julia était de loin la favorite du public, elle n’était pas celle de la presse. Les émissions radio n’ont pas manqué de se moquer des discours faussement modestes et exagérément émus que l’actrice a prononcés. On s’est même amusé, la veille des Oscars, lors de la cérémonie des Independent Spirit Awards, à imaginer que Ellen Burstyn l’emporterait et que les caméras seraient braquées sur Julia pour montrer son mécontentement. Car Ellen Burstyn méritait vraiment cette récompense pour sa versatile prestation dans Requiem for a Dream, qu’elle a qualifié de «rôle de sa carrière» lors des Independent Spirit Awards qui l’ont honorée. Ce sentiment de déception resurgit lors de la victoire de Russell Crowe. Certes, Hollywood misait sur la victoire de Tom Hanks, mais les critiques penchaient plutôt pour Geoffrey Rush dont l’incarnation du marquis de Sade dans Quills en a époustouflé plus d’un. Russell Crowe lui-même était fort surpris de sa récompense et n’a pas manqué de le manifester. Mais ce résultat s’expliquerait simplement par le fait que l’académie a voulu réparer l’injustice commise l’an dernier quand elle l’avait privé du trophée pour The Insider, un rôle pour lequel il aurait bien mieux mérité l’Oscar. La meilleure surprise de la soirée vint de la victoire de Stephen Soderbergh. On n’y croyait plus après que Ang Lee eut raflé le Golden Glode du meilleur réalisateur ainsi que le Director’s Guild Award, prestigieux trophée décerné par la guilde des réalisateurs. Il est vrai que Crouching Tiger, Hidden Dragon est un film étonnant, qui a lancé l’engouement pour le cinéma asiatique à Hollywood ; il méritait les Oscars techniques et la récompense de meilleur film étranger. Stephen Soderbergh méritait lui aussi un Oscar pour son travail complexe, audacieux et inventif dans Traffic. La préférence est donc allée aux films des grands studios, même si le style de Stephen Soderbergh se rapproche toujours du cinéma indépendant. Les productions véritablement indépendantes : Chocolat produit par Miramax et Billy Elliot, typique film britannique, auront été les grands perdants. La cérémonie 2001 fut légèrement froide et dépourvue de moments vraiment marquants, à part peut-être le discours interminable d’une Julia Roberts aux anges.
Le palmarès des Oscars 2001 aura été des plus flous ; il n’a pas suivi de tendance et n’a montré aucune préférence particulière pour un film. Au moment où toute une industrie est menacée par une sérieuse grève, les trophées 2001 auront récompensé les meilleurs films mais dans les mauvaises catégories. À Los Angeles, dans la salle de presse, on n’a cessé d’entendre des soupirs d’étonnement durant la cérémonie. Les surprises ont commencé dès le début de la soirée, avec la remise du trophée de meilleur second rôle féminin. Les parieurs misaient sur Kate Hudson. Actrice à la mode et fille de célébrité (Goldie Hawn), Kate correspond bien au profil typique que l’académie aime couronner, comme Angelina Jolie, la fille de Jon Voight, qui fut récompensée l’an dernier. Kate avait remporté le Golden...