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À pied d’œuvre pour résoudre les - problèmes des nouveaux programmes
Par EL-HAGE ANNE-MARIE, le 20 février 2001 à 00h00
Au cours d’une récente entrevue que le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Abdel Rahim Mrad a accordée à L’Orient-Le Jour, à la suite de la grève des enseignants et des manifestations estudiantines, la question des nouveaux programmes a été abordée. À cette occasion, M. Mrad avoue qu’il aurait préféré que l’application de la réforme de l’enseignement se fasse dans un premier temps au niveau de quelques écoles pilotes, publiques et privées, avant de la généraliser à l’ensemble des établissements du pays. Car, regrette-t-il, les nouveaux programmes ont été préparés et appliqués sans l’infrastructure nécessaire. Mais après trois ans d’application, il est conscient de la nécessité de corriger les erreurs de parcours. Un chantier qui comprend deux volets, les examens officiels du bac et du brevet, et l’évaluation des programmes, dans leur contenu et leur application. «C’est la raison pour laquelle l’avis des élèves, des enseignants et des établissements scolaires est d’une grande importance», explique-t-il. La première mesure prise porte d’ailleurs sur l’organisation d’un examen blanc, qui devrait se dérouler le 27 mars, et qui éclairerait les élèves sur le déroulement des examens et sur le genre de questions qui pourraient leur être posées. D’ailleurs, soucieux de rassurer les élèves, le ministre leur demande de ne pas s’inquiéter car, dit-il, «Les questions d’examens seront faciles et porteront sur l’acquis des élèves de la majorité des établissements scolaires, et non de quelques-uns». Et d’ajouter que le temps nécessaire sera accordé à chaque matière, alors qu’une seule session est envisagée. Abordant les problèmes relatifs au programme, qui est étalé sur 180 jours d’enseignement, alors que l’année scolaire comporte un maximum de 165 jours, le ministre avoue qu’il se trouve là face à un dilemme. En effet, garder le programme tel quel impliquerait qu’il faudrait réduire la période des vacances d’été, ce qui affecterait profondément le tourisme intérieur et notamment les centres de villégiature et les stations balnéaires. Mais, rassure-t-il, «une équipe de travail est à l’œuvre pour résoudre le plus rapidement possible ces problèmes». Quant à l’application de ces programmes, M. Mrad avoue que la formation des enseignants a été insuffisante, et qu’il est indispensable que tous les enseignants et même les directeurs d’établissement suivent des sessions régulières et intensives, afin de comprendre l’esprit des nouveaux programmes et de parvenir à les appliquer correctement. Il insiste sur la nécessité de relever le niveau de l’enseignement et d’aller de l’avant en appliquant correctement la réforme de l’enseignement. Aussi, met-il les élèves en garde contre la perte de temps que constituent les manifestations contre les nouveaux programmes. Je suis, dit-il, «un homme de dialogue et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour résoudre les problèmes».
Au cours d’une récente entrevue que le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Abdel Rahim Mrad a accordée à L’Orient-Le Jour, à la suite de la grève des enseignants et des manifestations estudiantines, la question des nouveaux programmes a été abordée. À cette occasion, M. Mrad avoue qu’il aurait préféré que l’application de la réforme de l’enseignement se fasse dans un premier temps au niveau de quelques écoles pilotes, publiques et privées, avant de la généraliser à l’ensemble des établissements du pays. Car, regrette-t-il, les nouveaux programmes ont été préparés et appliqués sans l’infrastructure nécessaire. Mais après trois ans d’application, il est conscient de la nécessité de corriger les erreurs de parcours. Un chantier qui comprend deux volets, les examens...