Actualités - CHRONOLOGIES
Aznar à Moubarak : Il faut préserver - les acquis des négociations
le 14 février 2001 à 00h00
Le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar a affirmé hier au Caire la nécessité de préserver les acquis de la paix et appelé à donner une chance au nouveau Premier ministre israélien Ariel Sharon, qu’il doit rencontrer en Israël. Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président égyptien Hosni Moubarak, M. Aznar a insisté sur la nécessité de «préserver les acquis réalisés» lors des négociations de paix lancées par la conférence israélo-arabe de Madrid en octobre 1991. «J’ai affirmé au président Moubarak qu’il était absurde de perdre les acquis réalisés (pendant les négociations de paix), d’autant que les deux parties étaient très proches d’un accord définitif», a dit M. Aznar. «La conférence de Madrid fait partie de ces réalisations (de la paix) car elle a défini le principe de l’échange de la terre contre la paix» comme base des négociations israélo-arabes, a encore dit M. Aznar. Par ces propos, M. Aznar tenait à rassurer M. Moubarak qui s’était déclaré auparavant opposé à un Madrid-2 car, selon lui, la première conférence avait défini les bases du processus de paix et celles-ci demeurent inchangées. La veille, M. Arafat avait indiqué avoir évoqué lors de sa rencontre au Caire avec José Maria Aznar l’idée de la tenue d’une conférence Madrid-2 pour commémorer le 10e anniversaire du processus de paix. «Une conférence Madrid-2 serait une perte de temps. La première conférence de Madrid a défini les bases du processus de paix et si ces bases avaient été respectées, nous aurions réalisé des progrès», a estimé M. Moubarak. M. Aznar, qui devait quitter Le Caire hier soir pour Israël, a appelé à «ne pas fermer la porte» à M. Sharon, à lui donner une chance et à ne pas le juger sur ses positions prises dans le passé. «Je ne suis pas partisan (de ceux qui appellent) à fermer la porte à quiconque ou à juger quelqu’un sur ses positions prises dans le passé», a-t-il dit en réponse à une journaliste espagnole qui l’interrogeait sur la possibilité de faire avancer le processus de paix après l’élection de M. Sharon. «Il faut attendre la formation du nouveau gouvernement israélien et les positions qu’il adoptera. Il faut aussi attendre que la nouvelle Administration américaine annonce sa politique au Proche-Orient», a ajouté M. Aznar, qui sera le premier dirigeant étranger à rencontrer M. Sharon après son élection le 6 février. Prônant la patience, M. Aznar a estimé que «nous ne devons pas, en ce moment, prendre des positions erronées car les guerres sont interminables et elles sont pires que les négociations même si celles-ci durent longtemps». M. Moubarak a affirmé que son pays était «très vigilant» après les menaces adressées à l’Égypte par des alliés du Likoud lors de la campagne électorale en Israël.
Le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar a affirmé hier au Caire la nécessité de préserver les acquis de la paix et appelé à donner une chance au nouveau Premier ministre israélien Ariel Sharon, qu’il doit rencontrer en Israël. Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président égyptien Hosni Moubarak, M. Aznar a insisté sur la nécessité de «préserver les...
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